Bonjour
Lors de précédents bulletins afin de justifier le type de temps interprété, je fais souvent référence à la classification automatique de P. Bénichou.
Pour les intéressés, j’ai rédigé une petite note pour skipass, qui pourra sûrement vous servir si vous souhaitez vous-même comprendre quel type de temps apporte de la neige, mieux observer les modèles, et faire vos propres prévisions
C'est un outil mais haureusement pas le seul
Rédigé pour skipass le 28 novembre 2006
Définition d’une situation atmosphérique
P. Bénichou (1995) considère une situation atmosphérique comme étant la superposition ou l’association, d’un nombre quasi infini de champs météorologiques ou non. Selon P. Kohler (1999), les situations atmosphériques sont générées par l’atmosphère qui est constamment déséquilibrée par les différences de pression entraînées par les différences de températures. Ces situations se décrivent en fonction de paramètres exprimés en valeurs instantanées, comme la pression atmosphérique, la température, l’humidité de l’air (B. Thiébaut, 1979). Certains auteurs (J. Ronchail, 1980 ou C. Billard, 1990) emploient le terme de « types de temps ». Il existe deux grandes familles de « types de temps » (C. Billard, 1990) :
Le temps lié aux épisodes perturbés, c’est-à-dire à des changements de masses d’air bien différenciés (marqués par le passage de systèmes nuageux et par des précipitations).
Le temps non perturbé, lorsque n’intervient qu’une seule masse d’air et que l’évolution du temps ne répond plus que de l’évolution de celle-ci. On parle également de temps non perturbé si le changement de masse d’air se fait progressivement, sans zone de conflit.
Mise en place de la classification automatique
L’idée d’une classification de situations météorologiques n’est pas nouvelle, puisqu’elle remonte au XIXéme siècle. La première classification en surface fut proposée par Van Bebben en 1880. Cette classification de situations atmosphériques fournit une partition de 20 types basés sur l’observation visuelle de cartes du champ de pression e surface.
En 1918, le nombre de classes passe à 28 avec Gold. C’est en 1969 que la classification connaît sa révolution avec la généralisation du radiosondage. Hess et Brezowsky (1969) proposent d’inclure les données en altitude, principalement au niveau 500 hPa.
« La situation météorologique devient donc essentiellement caractérisée par la juxtaposition de la configuration isobarique de surface et de l’allure des isohypses à 500 hPa. C’est encore aujourd’hui le concept le plus étudié car le plus simple. » (P. Bénichou, 1995)
L’objectif de P. Bénichou est d’obtenir une classification la moins subjective possible des situations météorologiques sur l’Europe, étant entendu qu’une situation est caractérisée par la superposition d’un certain nombre de champs météorologiques sur un domaine considéré.
La classification proposée est issue des valeurs de géopotentiel, température et d’humidité relative à 00h00 UTC (Temps universel Coordonné et à 12h00 UTC.
Afin d’établir la classification, l’auteur a analysé 3532 situations espacées de 12 heures soit une période d’étude de 5 ans (1976/1980). Le résultat final fait apparaître 10 classes (situation moyenne) à chaque géopotentiel.
Identification des classes de Bénichou aux géopotentiels 850 hPa et 500 hPa
Le choix des géopotentiels pour les Alpes
Afin de retenir les niveaux à étudier, il est conseillé de prendre en compte la topographie de la zone étudiée. Les Alpes sont caractérisées par un relief marqué et contrasté, des altitudes inférieures à 100 m dans le couloir rhodanien et de nombreux sommets dépassant 3000 m du Mercantour au Queyras (le point culminant de la zone étant le Mont Pelvoux au sud des Ecrins, avec 3946 m) et bien plus sur le massif du Mont Blanc.
Etant donnée la présence de hautes altitudes, la surface isobarique 850 hPa, qui se trouve vers 1500 m d’altitude, semble la plus appropriée à l’étude des situations météorologiques.
Il est important d’associer les cartes au sol et les cartes en altitude ; ce sont en effet ces dernières qui indiquent les courants dans lesquels circulent les masses d’air et donc les perturbations.Il est impossible de se faire une idée d’une situation et de son évolution en regardant qu’une carte à 850 hPa car les isobares ne sont pas des « rails » sur lesquelles les perturbations progressent, et les vents au sol n’indiquent pas sa vitesse de déplacement. « On considère souvent la surface 500 hPa qui se trouve vers 5560 m d’altitude comme la plus représentative de la circulation » (C. Billard, 1990). Cette carte d’altitude permet de représenter la circulation dans laquelle se déplace la perturbation identifiée sur un niveau plus bas.
Les surfaces 850 hPa (GEO 850) et 500 hPa (GEO 500) ont donc été retenues pour l’ensemble des analyses effectuées.
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive1.PNG
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive2.PNG
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive3.PNG
Voila donc un petit outil sympa
On observe bien qu ele flux d’origine océanique est le plus propice à de bonnes chutes de neige
Lors de précédents bulletins afin de justifier le type de temps interprété, je fais souvent référence à la classification automatique de P. Bénichou.
Pour les intéressés, j’ai rédigé une petite note pour skipass, qui pourra sûrement vous servir si vous souhaitez vous-même comprendre quel type de temps apporte de la neige, mieux observer les modèles, et faire vos propres prévisions
C'est un outil mais haureusement pas le seul
Rédigé pour skipass le 28 novembre 2006
Définition d’une situation atmosphérique
P. Bénichou (1995) considère une situation atmosphérique comme étant la superposition ou l’association, d’un nombre quasi infini de champs météorologiques ou non. Selon P. Kohler (1999), les situations atmosphériques sont générées par l’atmosphère qui est constamment déséquilibrée par les différences de pression entraînées par les différences de températures. Ces situations se décrivent en fonction de paramètres exprimés en valeurs instantanées, comme la pression atmosphérique, la température, l’humidité de l’air (B. Thiébaut, 1979). Certains auteurs (J. Ronchail, 1980 ou C. Billard, 1990) emploient le terme de « types de temps ». Il existe deux grandes familles de « types de temps » (C. Billard, 1990) :
Le temps lié aux épisodes perturbés, c’est-à-dire à des changements de masses d’air bien différenciés (marqués par le passage de systèmes nuageux et par des précipitations).
Le temps non perturbé, lorsque n’intervient qu’une seule masse d’air et que l’évolution du temps ne répond plus que de l’évolution de celle-ci. On parle également de temps non perturbé si le changement de masse d’air se fait progressivement, sans zone de conflit.
Mise en place de la classification automatique
L’idée d’une classification de situations météorologiques n’est pas nouvelle, puisqu’elle remonte au XIXéme siècle. La première classification en surface fut proposée par Van Bebben en 1880. Cette classification de situations atmosphériques fournit une partition de 20 types basés sur l’observation visuelle de cartes du champ de pression e surface.
En 1918, le nombre de classes passe à 28 avec Gold. C’est en 1969 que la classification connaît sa révolution avec la généralisation du radiosondage. Hess et Brezowsky (1969) proposent d’inclure les données en altitude, principalement au niveau 500 hPa.
« La situation météorologique devient donc essentiellement caractérisée par la juxtaposition de la configuration isobarique de surface et de l’allure des isohypses à 500 hPa. C’est encore aujourd’hui le concept le plus étudié car le plus simple. » (P. Bénichou, 1995)
L’objectif de P. Bénichou est d’obtenir une classification la moins subjective possible des situations météorologiques sur l’Europe, étant entendu qu’une situation est caractérisée par la superposition d’un certain nombre de champs météorologiques sur un domaine considéré.
La classification proposée est issue des valeurs de géopotentiel, température et d’humidité relative à 00h00 UTC (Temps universel Coordonné et à 12h00 UTC.
Afin d’établir la classification, l’auteur a analysé 3532 situations espacées de 12 heures soit une période d’étude de 5 ans (1976/1980). Le résultat final fait apparaître 10 classes (situation moyenne) à chaque géopotentiel.
Identification des classes de Bénichou aux géopotentiels 850 hPa et 500 hPa
Le choix des géopotentiels pour les Alpes
Afin de retenir les niveaux à étudier, il est conseillé de prendre en compte la topographie de la zone étudiée. Les Alpes sont caractérisées par un relief marqué et contrasté, des altitudes inférieures à 100 m dans le couloir rhodanien et de nombreux sommets dépassant 3000 m du Mercantour au Queyras (le point culminant de la zone étant le Mont Pelvoux au sud des Ecrins, avec 3946 m) et bien plus sur le massif du Mont Blanc.
Etant donnée la présence de hautes altitudes, la surface isobarique 850 hPa, qui se trouve vers 1500 m d’altitude, semble la plus appropriée à l’étude des situations météorologiques.
Il est important d’associer les cartes au sol et les cartes en altitude ; ce sont en effet ces dernières qui indiquent les courants dans lesquels circulent les masses d’air et donc les perturbations.Il est impossible de se faire une idée d’une situation et de son évolution en regardant qu’une carte à 850 hPa car les isobares ne sont pas des « rails » sur lesquelles les perturbations progressent, et les vents au sol n’indiquent pas sa vitesse de déplacement. « On considère souvent la surface 500 hPa qui se trouve vers 5560 m d’altitude comme la plus représentative de la circulation » (C. Billard, 1990). Cette carte d’altitude permet de représenter la circulation dans laquelle se déplace la perturbation identifiée sur un niveau plus bas.
Les surfaces 850 hPa (GEO 850) et 500 hPa (GEO 500) ont donc été retenues pour l’ensemble des analyses effectuées.
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive1.PNG
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive2.PNG
http://berthelot.michael.free.fr/document/Diapositive3.PNG
Voila donc un petit outil sympa
On observe bien qu ele flux d’origine océanique est le plus propice à de bonnes chutes de neige
inscrit le 19/12/05
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