* Environ 0,6°C de plus en 100 ans
Telle est l'augmentation de la température moyenne à la surface du globe depuis la fin du XIXe siècle (courbe rouge sur la figure ci-jointe). Même si la terre connaît à l'heure actuelle une période naturellement chaude, cette vitesse de réchauffement est sans précédent dans l'histoire de notre planète. De telles variations de température se sont déjà produites mais jamais sur des échelles de temps aussi courtes depuis 1000 ans !
Commentaire
Les relevés de température ont été effectués par des scientifiques membres du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Les mesures directes correspondent à des relevés au moyen de thermomètres (ce qui n'a été possible qu'à partir du début du XXe siècle). Auparavant, la température était déduite d'autres données tirées des cercles de croissance des arbres, des coraux, de carottes glaciaires et de relevés historiques (mesures indirectes). Les courbes grisées correspondent aux intervalles d'incertitude sur les mesures. Ces derniers sont sensiblement réduits grâce à l'instrumentation scientifique actuelle.
* Deux spécialistes témoignent de la réalité du changement climatique
* 4 questions à Jean-Marc Jancovici
* « Nous avons fait exploser les compteurs des gaz à effet de serre » selon Jean Jouzel
* Des signaux alarmants
Selon le GIEC, l'élévation de la température s'accompagne d'une réduction de 10% de la couverture neigeuse et d'un recul des glaciers de montagne autres que polaires. La superficie de glace de mer a régressé d'environ 15% dans l'hémisphère Nord depuis 1950 et de 40% dans l'Arctique. Ces observations du GIEC sont les manifestations du dérèglement climatique. Nous avons eu ces dernières années un aperçu des risques que ce dernier fait courir au continent européen. Même s'il est encore impossible de relier scientifiquement phénomènes climatiques extrêmes (tempêtes, pluies torrentielles, canicules&hellip et dérèglement climatique, les faits illustrent les résultats des projections du GIEC.
* Zoom sur la canicule de 2003
Une modification apparemment faible d'une température moyenne annuelle peut recouvrir des phénomènes très inhabituels. La canicule de 2003, qui a marqué tous les esprits, en a donné un exemple. Selon Météo France, avec 4°C de plus sur les températures extrêmes, cet épisode a dépassé de loin, par son intensité et sa durée, ce qui est survenu depuis 1873. Pourtant, la température moyenne en France cette année-là n'a dépassé que de 0,1°C celle de 1998, seconde année la plus chaude depuis 1860.
Sources : 3e rapport du GIEC, 2001, ADEME et MIES, 2004
www2.ademe.fr
source www.ademe.fr
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