Petit article interressant en ces temps de cyclones :
Après Rita, Stan: comment sont baptisés les cyclones ?
GENEVE (AFP) - Stan succèdera à Rita dans le golfe du Mexique: cette tempête tropicale n'est pas encore formée mais son nom figure déjà sur les listes dressées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) pour chaque région de la planète affectée par les cyclones.
Pour la région "Caraïbes, golfe du Mexique et Atlantique Nord", la liste de 2005 va de Arlene à Wilma, dans l'ordre alphabétique. Prénoms masculins et féminins alternent: Ophelia, Philippe, Rita, Stan, Tammy....
Les listes, établies par des comités régionaux, sont prêtes jusqu'en 2010. Celle pour l'Atlantique Nord compte 21 noms par année, ce qui correspond à la moyenne de l'activité cyclonique dans cette région par saison (de mi-juin à fin novembre). Au-dela, on utilise l'alphabet grec (Alpha, Beta....). En 2011, on reprendra la liste de 2005, et ainsi de suite.
C'est à partir de 1953 que des prénoms, alors tous féminins, ont été attribués aux cyclones ou ouragans par les services météorologiques américains. L'idée était d'utiliser des noms courts et familiers pour faciliter la communication avec les millions de personnes menacées et éviter la confusion quand plusieurs cyclones se dirigent vers une même région.
Ulcérées qu'on puisse baptiser les calamités naturelles de prénoms uniquement féminins, les féministes américaines imposeront l'alternance à la fin des années 70.
D'autres zones à risques (Pacifique Nord-Ouest, golfe du Bengale, mer de Chine) incluent dans leurs listes des noms d'animaux ou de plantes, traduits dans les langues régionales.
"C'est affaire de culture: certaines régions n'aiment pas utiliser des noms de personnes", note Nanette Lomarda, responsable du programme de surveillance des cyclones tropicaux à l'OMM.
Quand un ouragan a été particulièrement meurtrier ou dévastateur, précise-t-elle, "son nom est rayé des listes". Ainsi, il n'y aura plus d'ouragan Andrew (août 1992, 23 morts et 21 milliards de dollars de dégâts dans le sud des Etats-Unis).
Le Honduras a obtenu que Mitch, le cyclone le plus dévastateur qu'ait connu le pays (5.657 morts, 8.058 disparus, en 1998) soit banni. Charley et Ivan, qui ont frappé la Floride et Cuba en août-septembre 2004, ont subi le même sort.
Les noms supprimés sont remplacés dans les listes par des noms de même genre et commençant par la même lettre.
La nécessité d'identifier les phénomènes météorologiques ne date pas d'hier. On a commencé par utiliser les coordonnées (heure, latitude, longitude), puis, dans les Caraïbes, le nom du saint du jour où le cyclone touchait la terre: Santa Ana a ainsi frappé Porto Rico le 26 juillet 1825.
A la fin du 19ème siècle, Clement Wragge, pionnier de la météorologie en Australie, s'amusait à donner aux tempêtes les noms d'hommes politiques locaux qu'il détestait.
Les tempêtes tropicales ne sont baptisées qu'à partir du moment où leurs vents atteignent force 8 à 11 Beaufort, soit 62 à 117 km/h. Au-dessous de force 8, il s'agit d'une dépression tropicale, à partir de force 12, d'un cyclone ou d'un ouragan, encore appelé typhon dans le Pacifique Nord-Ouest.
Après Rita, Stan: comment sont baptisés les cyclones ?
GENEVE (AFP) - Stan succèdera à Rita dans le golfe du Mexique: cette tempête tropicale n'est pas encore formée mais son nom figure déjà sur les listes dressées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) pour chaque région de la planète affectée par les cyclones.
Pour la région "Caraïbes, golfe du Mexique et Atlantique Nord", la liste de 2005 va de Arlene à Wilma, dans l'ordre alphabétique. Prénoms masculins et féminins alternent: Ophelia, Philippe, Rita, Stan, Tammy....
Les listes, établies par des comités régionaux, sont prêtes jusqu'en 2010. Celle pour l'Atlantique Nord compte 21 noms par année, ce qui correspond à la moyenne de l'activité cyclonique dans cette région par saison (de mi-juin à fin novembre). Au-dela, on utilise l'alphabet grec (Alpha, Beta....). En 2011, on reprendra la liste de 2005, et ainsi de suite.
C'est à partir de 1953 que des prénoms, alors tous féminins, ont été attribués aux cyclones ou ouragans par les services météorologiques américains. L'idée était d'utiliser des noms courts et familiers pour faciliter la communication avec les millions de personnes menacées et éviter la confusion quand plusieurs cyclones se dirigent vers une même région.
Ulcérées qu'on puisse baptiser les calamités naturelles de prénoms uniquement féminins, les féministes américaines imposeront l'alternance à la fin des années 70.
D'autres zones à risques (Pacifique Nord-Ouest, golfe du Bengale, mer de Chine) incluent dans leurs listes des noms d'animaux ou de plantes, traduits dans les langues régionales.
"C'est affaire de culture: certaines régions n'aiment pas utiliser des noms de personnes", note Nanette Lomarda, responsable du programme de surveillance des cyclones tropicaux à l'OMM.
Quand un ouragan a été particulièrement meurtrier ou dévastateur, précise-t-elle, "son nom est rayé des listes". Ainsi, il n'y aura plus d'ouragan Andrew (août 1992, 23 morts et 21 milliards de dollars de dégâts dans le sud des Etats-Unis).
Le Honduras a obtenu que Mitch, le cyclone le plus dévastateur qu'ait connu le pays (5.657 morts, 8.058 disparus, en 1998) soit banni. Charley et Ivan, qui ont frappé la Floride et Cuba en août-septembre 2004, ont subi le même sort.
Les noms supprimés sont remplacés dans les listes par des noms de même genre et commençant par la même lettre.
La nécessité d'identifier les phénomènes météorologiques ne date pas d'hier. On a commencé par utiliser les coordonnées (heure, latitude, longitude), puis, dans les Caraïbes, le nom du saint du jour où le cyclone touchait la terre: Santa Ana a ainsi frappé Porto Rico le 26 juillet 1825.
A la fin du 19ème siècle, Clement Wragge, pionnier de la météorologie en Australie, s'amusait à donner aux tempêtes les noms d'hommes politiques locaux qu'il détestait.
Les tempêtes tropicales ne sont baptisées qu'à partir du moment où leurs vents atteignent force 8 à 11 Beaufort, soit 62 à 117 km/h. Au-dessous de force 8, il s'agit d'une dépression tropicale, à partir de force 12, d'un cyclone ou d'un ouragan, encore appelé typhon dans le Pacifique Nord-Ouest.
inscrit le 09/02/04
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