Un élément de plus au dossier: cet article paru dans el mundo du 11/08
Une très grande partie de la Sibérie occidentale connaît actuellement un dégel sans précédent qui pourrait accélérer le réchauffement climatique, selon l'hebdomadaire britannique New Scientist. Des scientifiques de retour de cette région russe ont déclaré que la plus vaste zone gelée de la planète était en train de fondre, pour la première fois depuis sa formation il y a 11 000 ans. En fondant, le permafrost d'un million de kilomètres carrés - soit la superficie de la France et l'Allemagne réunies - pourrait libérer dans l'atmosphère des milliards de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre, indique le magazine.
INQUIÉTUDE DES CLIMATOLOGUES
La découverte a été faite par Judith Marquand de l'université britannique d'Oxford et le botaniste Sergueï Kirpotine de l'université de Tomsk, en Russie. M. Kirpotine a estimé que ce phénomène était "probablement irréversible et sans aucun doute lié au réchauffement climatique". Toute la région subarctique de la Sibérie occidentale a commencé à fondre, a-t-il ajouté, et cela "s'est produit au cours des trois ou quatre dernières années". Des climatologues se sont inquiétés de cette découverte et ont averti que les prévisions concernant la hausse des températures à l'échelle planétaire pourraient avoir besoin d'être révisées. "Quand vous commencez à perturber ce genre de systèmes naturels, vous pouvez aboutir à des situations où le phénomène ne peut plus être arrêté. Il n'y aucun frein que vous puissiez utiliser", a déclaré au quotidien The Guardian David Viner, chercheur à l'unité de recherche sur le climat de l'université britannique d'East Anglia.
En 2001, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mis en place par les Nations unies, estimait que la planète avait gagné 0,6 degré celsius pendant le XXe siècle, essentiellement en raison de la concentration accrue de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. D'après les projections du GIEC, la tendance va se poursuivre à hauteur de 1,4 à 5,8 degrés celsius d'ici à 2100, avec pour conséquences une accentuation des phénomènes météorologiques extrêmes (inondations, sécheresse, tempêtes), de la fonte des glaciers et une élévation du niveau des océans. Certains scientifiques mettent en doute la fiabilité de ces projections en avançant que de nombreuses stations météo sont situées à proximité des grandes zones urbaines, où le réchauffement atmosphérique est biaisé par la concentration élevée de bâtiments et de routes, qui absorbent la chaleur et la restituent la nuit.
Une très grande partie de la Sibérie occidentale connaît actuellement un dégel sans précédent qui pourrait accélérer le réchauffement climatique, selon l'hebdomadaire britannique New Scientist. Des scientifiques de retour de cette région russe ont déclaré que la plus vaste zone gelée de la planète était en train de fondre, pour la première fois depuis sa formation il y a 11 000 ans. En fondant, le permafrost d'un million de kilomètres carrés - soit la superficie de la France et l'Allemagne réunies - pourrait libérer dans l'atmosphère des milliards de tonnes de méthane, un gaz à effet de serre, indique le magazine.
INQUIÉTUDE DES CLIMATOLOGUES
La découverte a été faite par Judith Marquand de l'université britannique d'Oxford et le botaniste Sergueï Kirpotine de l'université de Tomsk, en Russie. M. Kirpotine a estimé que ce phénomène était "probablement irréversible et sans aucun doute lié au réchauffement climatique". Toute la région subarctique de la Sibérie occidentale a commencé à fondre, a-t-il ajouté, et cela "s'est produit au cours des trois ou quatre dernières années". Des climatologues se sont inquiétés de cette découverte et ont averti que les prévisions concernant la hausse des températures à l'échelle planétaire pourraient avoir besoin d'être révisées. "Quand vous commencez à perturber ce genre de systèmes naturels, vous pouvez aboutir à des situations où le phénomène ne peut plus être arrêté. Il n'y aucun frein que vous puissiez utiliser", a déclaré au quotidien The Guardian David Viner, chercheur à l'unité de recherche sur le climat de l'université britannique d'East Anglia.
En 2001, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), mis en place par les Nations unies, estimait que la planète avait gagné 0,6 degré celsius pendant le XXe siècle, essentiellement en raison de la concentration accrue de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. D'après les projections du GIEC, la tendance va se poursuivre à hauteur de 1,4 à 5,8 degrés celsius d'ici à 2100, avec pour conséquences une accentuation des phénomènes météorologiques extrêmes (inondations, sécheresse, tempêtes), de la fonte des glaciers et une élévation du niveau des océans. Certains scientifiques mettent en doute la fiabilité de ces projections en avançant que de nombreuses stations météo sont situées à proximité des grandes zones urbaines, où le réchauffement atmosphérique est biaisé par la concentration élevée de bâtiments et de routes, qui absorbent la chaleur et la restituent la nuit.
inscrit le 09/08/05
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