autant pour moi c'etait pas le bon document voila maintenant c'est bon:
Voici un bulletin climatique complet réalisé par mes soins. Ce document est à titre informatif d’un point de vue climatologique. Par conséquent, nous ne prenons pas en compte la notion de ski et aucune données de proviennent des stations de ski, trop souvent mensongères.
Les données sont issues de Météo France et des postes agrées : EDF, CEMAGREF, poste de police, particulier.
Nous prenons en compte l’échelle temps d’une saison touristique c'est-à-dire de novembre-décembre à avril.
L’hiver fut proche des normales climatiques en ce qui concerne les températures malgré une extrême hétérogénéité, avec de brefs coups de froid et des redoux importants. En ce qui concerne les précipitations les Vosges, Jura, et Alpes du nord connaissent depuis 3 ans une sécheresse climatique prononcée. Les précipitations sont conformes aux normales sur les autres massifs, même, supérieures sur les Pyrénées orientales et les Alpes maritime.
VOSGES : l’hiver n’est arrivé qu’à la mi janvier avec des températures fraîche durant les deux dernières décades du mois, février reste conforme aux normales alors que mars fut assez doux. Pour les précipitations, nous restons en pleine carence. Sur les 3 mois d’hiver (décembre, janvier, février), les précipitations ne forment que 65% de la normale. Depuis 2 ans, la sécheresse climatique sévit en hiver sur les Vosges. Pour l’enneigement, il ne fut que bon durant la dernière décade de janvier et première de février. L’épaisseur du manteau n’a pas dépassé les 40 cm à 800m.
JURA : le constat se rapproche des observations faites pour les Vosges. Néanmoins, la sécheresse est plus prononcée, 200 mm de précipitations manquent à l’appel durant cet hiver. Le manteau neigeux fut bon en février seulement au dessus de 1200m.
MASSIF CENTRAL : les vieux volcans ont connu d’abondantes précipitations et n’ont pas été touché par la persistance de hautes pressions sur l’Europe continentale comme les Alpes. Les débordements des phénomènes cévenols ont copieusement arrosé le cantal, et les perturbations atlantiques ont bien fourni le massif du Sancy. Le rapport à la normale est de 95% sur le nord et 110% sur le sud. Après dune grosse chute de neige fin novembre, le mois de décembre fut très doux, et la neige absente en dessous de 1200m. Avec l’extrême variabilité des températures, l’enneigement n’a jamais été abondant sans être absent. Une hauteur maximale de 60 cm au Plomp du Cantal. Le sol fut blanc au Lioran de fin décembre à début avril.
PYRENNEES : Il existe en effet des discontinuités entre l’est et l’ouest mais les observations se ressemblent avec des températures inférieures aux normales sur les 3 mois et des précipitations importantes. La fraîcheur des températures n’est pas due à un refroidissement local mais à une importante nébulosité. Les importants phénomènes de blocage orchestrés dans un flux de nord sur l’ouest, puis la persistance d’une cyclogénèse méditerranéenne sur l’est, ont provoqué d’importantes précipitations : rapport à la normale de 130% à Font Romeu, 166% à Piau Enagly. Entre coup de froid et coup de chaud, l’enneigement fut irrégulier à basse altitude, nous avons toutefois atteint 60 cm à 700 m dans le Béarn. En revanche au dessus de 1800 les flocons sont arrivés fin novembre avec des cumuls très importants. D’est vers l’ouest, l’enneigement fut très excédentaire au dessus de 2000 m, certaines valeurs cumulées dépassent 6m vers 2500m. Fin avril, il neige toujours vers 2000m.
HAUTE SAVOIE, SAVOIE, ISERE : le constat le plis inquiétant demeure pour les Alpes du nord avec une sécheresse climatique qui persiste depuis 3 ans, ce qui encourage la fonte accélérée des glaciers bien plus que la chaleur estival. Après la canicule de l’été 2003, rares étaient les névés persistants au dessous de 3500m. Malheureusement l’hiver 2003 : 2004 fut très sec sur tous les massifs, dans une moindre mesure sur la Maurienne. Il faut rappeler que les hivers secs se sont souvent succédés : 1997/1998 ; 1998/1999 ; 2000/2001 ; 2002/2003 ; 20003/2004. Cet hiver les rapports à la normale sont de 55% à Tignes, 57% à Bourg, 64% aux Deux Alpes, 68% à la Clusaz, 54% à Chamonix. Les températures ont été supérieures aux normales dans les vallées, plus conformes au dessus de 2000m avec les vents de nord. La persistance d’une cellule anticyclonique sur l’Europe de l’est, n’a pas permis aux perturbations atlantiques d’être actives sur les Alpes. Pas de retour d’est. Les hauts sommets de la Vanoise frôlent les normales au dessus de 2500 grâce à d’abondantes chutes mi janvier où la limite pluie neige est remontée vers 2600m ! La hauteur de neige maximale enregistrée fut de 148cm à Tignes, 57 cm à Saint Martin de Belleville, 95cm à Val d’Isère, 35 cm à la Clusaz. À 1000m la neige n’a tenu que de janvier à février en moyenne, 10 à 15 cm en mars !
Le bilan de masse est négatif sur l’ensemble des glaciers et ce phénomène s’accélère depuis 8 ans. Pour les stations de ski, les glaciers de Valthorens, Val d’Isère, La Plagne ne sont plus exploitables. Le glacier de la Grande Motte connaît une fonte rapide depuis cet été avec une pente assez forte.
HAUTES ALPES, ADHP, ALPES MARITIMES : Des températures normales pour la saison et des précipitations excédentaires. Les précipitations méditerranéennes, de l’automne sont remontées très haut vers le nord apportant dès novembre d’abondantes précipitations et de la neige au dessus de 2400m. Les rapports à la normale sont de 140% à Saint Martin Vésubie, 110% à Briançon. La sécheresse hivernale habituellement connue dans ces régions touchées par l’influence méditerranéenne n’a pas eu lieu avec des précipitations fréquentes. L’enneigement fut bon vers les écrins à toutes altitudes, en revanche dans les Alpes du sud, il fut difficitaire en dessous de 1800m mais très largement supérieure au dessus. Les précipitations ont été croissante d’ouest en est avec des valeurs un peu justes sur le Dévoluy, nettement satisfaisante sur l’Argentera. Notons que la neige est tombée de façon abondante dès novembre au dessus de 2000m.
CONCLUSION : Une fois de plus, en règle générale, nous avons eu un hiver court à basse altitude. Même si la moyenne des températures approche la normale elle n’est pas sans compter avec d’importants extrêmes qui viennent jouer les troubles faits. Les précipitations sont très hétérogènes, abondantes sur les Pyrénées et absentes sur le nord est.
Pour les glaciers alpins, qui intéressent beaucoup, la situation ne peut qu’être qu’au pessimisme avec ce manque de précipitations.
inscrit le 20/09/02
2528 messages