Vendredi 04 août : 16h15.
Mon téléphone vibre en réunion. Le prénom de « David » s’affiche. Quelques secondes plus tard un petit bip caractéristique matérialise l’arrivée d’un message dans ma boite à lettres.
Vendredi 04 août : 16h45.
Je profite de la pause pour écouter le message de David C, un ami varois qui bosse à l’étranger, en France pour quelques jours.
« Salut Pierre, bon, c'est la merdas, je ne suis plus dispo le 13 août, je dois rentrer plus trop que prévu, on ne pourra donc pas faire la sortie Canyon initialement prévue. Par contre, je suis dispo samedi et on pourrait tenter la course, rappelle moi »
Oui, rien de grave, pourquoi pas, il suffit d’avancer d’une journée notre objectif. Je rappelle.
Vendredi 04 août : 16h46.
« David, bon, c’est ok pour moi, no stress pour le 12 août si les conditions sont avec nous »
« Euh, non, je parlais de samedi demain, le 5 août ! »
« Demain !!??!!. Mais je suis à Paris, rien n’est prévu, comment veux tu qu’on fasse ? »
« On a un créneau de disponible, faut le saisir ! » qu’il me répond !
« Facile à dire, tu es positionné à peine à 150 km de l’objectif, en vacances. Moi, je suis encore plongé dans mes dossiers au bureau, à «seulement» 1000 km de là et il faudrait que je sois à Saorge, vallée de la Roya dans moins de 12 heures ? Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu ? »
« Bon, écoute, décide toi et rappelle moi si c’est ok pour toi »
Rapide calcul mental : mon avion arrive à Annecy à 20h45, une heure de préparation, départ 21h45, je peux être sur place à 3 ou 4 heures du mat ! Si j’arrive à 4 heures du mat, ça me laisse 1 heures de sommeil, ça peut passer !
« Bon, c’est ok, je te rappelle dès que je quitte le bureau, prend la météo et prépare la logistique »
Vendredi 04 août : 17h00.
Reprise de la réunion, l’esprit déjà en week-end et surtout la tête qui fonctionne à plein régime. Non, non, pas pour le boulot, mais pour savoir comment m’organiser en si peu de temps ! Météo, logistique, moyen de transport, bref, la Bendola Intégrale, avec ces 1700 mètres de dénivelé, ces 18 km de long et ces 17 heures de temps de parcours, c'est quand même l'Everest des Canyon en Europe, (en tous cas le plus long). Cerise sur le gâteau, la course se fait logiquement en deux jours, avec un bivouac de nuit dans le canyon. Bon, on a déjà fait cette descente exceptionnelle cotée V5 a2V (une sorte d’ED+ en alpinisme) en moins de 15 heures et sur une journée, mais ça avait pas été particulièrement une partie de plaisir et on était jeune, entraîné et surtout, SUR PLACE !
Vendredi 04 août 2006 : 18h00.
Fin de réunion, début de week-end et début du marathon.
Dans la voiture qui m’emmène à Orly, je passe un coup de téléphone à ma femme. « Changement de programme, demain, je fais un canyon avec David, et comme c’est un peu long, je parts ce soir. » Pas la peine de lui expliquer les détails. « Tu peux m’acheter des barres de céréales, des gâteaux, et du coca. Mais prends au moins 5 boites minimum de chaque »
Je slalome sur l’A6 pour ne pas louper mon avion, ça ne serait pas la première fois, mais là, ça serait trop con
Vendredi 04 août 2006 : 18h45.
Embarquement. Dans l’avion, une fois n’est pas coutume, je prends une feuille blanche et prépare ma check-list pour demain, d’abord pour être sur de ne rien oublier, ensuite pour gagner du temps:
- 2 Cordes de 60 mètres pour équiper les grands rappels et répartir le portage.
- 1 corde de 30 mètres pour les petits ressauts
- La trousse à spiter avec la clef de 13 qui va bien
- Le tamponnoir et le marteau
- La quincaillerie : mousquetons à vis, mousquetons simple, un mousqueton frein pour les grandes verticales, un tibloc, un bloqueur basic, la jumar, une poulie fixe, huit de rechange, huit pyrana, couteau spatha, le leatherman dans le bidon étanche, ça peut servir, une pédale,
- Quelques sangles et anneaux de cordes
- 2 bidons étanches de 6L
- Le sac à dos 45 litres. Le petit de 35L sera trop juste
- Le kit boule
- La combi néoprène, les gants, les pompes, les chaussettes
- Le casque
- La frontale
- Le baudar
- La trousse de secours
- L’aspic venin (une mauvaise expérience en canyon, c’est désagréable !)
- La bouffe
- La poche d’eau de 4 Litres
- La gourde de 2 L
- La bouffe
Bon, ça à l’air bon, j’ai rien oublié ? Euh, si mon canon étanche
Mon téléphone vibre en réunion. Le prénom de « David » s’affiche. Quelques secondes plus tard un petit bip caractéristique matérialise l’arrivée d’un message dans ma boite à lettres.
Vendredi 04 août : 16h45.
Je profite de la pause pour écouter le message de David C, un ami varois qui bosse à l’étranger, en France pour quelques jours.
« Salut Pierre, bon, c'est la merdas, je ne suis plus dispo le 13 août, je dois rentrer plus trop que prévu, on ne pourra donc pas faire la sortie Canyon initialement prévue. Par contre, je suis dispo samedi et on pourrait tenter la course, rappelle moi »
Oui, rien de grave, pourquoi pas, il suffit d’avancer d’une journée notre objectif. Je rappelle.
Vendredi 04 août : 16h46.
« David, bon, c’est ok pour moi, no stress pour le 12 août si les conditions sont avec nous »
« Euh, non, je parlais de samedi demain, le 5 août ! »
« Demain !!??!!. Mais je suis à Paris, rien n’est prévu, comment veux tu qu’on fasse ? »
« On a un créneau de disponible, faut le saisir ! » qu’il me répond !
« Facile à dire, tu es positionné à peine à 150 km de l’objectif, en vacances. Moi, je suis encore plongé dans mes dossiers au bureau, à «seulement» 1000 km de là et il faudrait que je sois à Saorge, vallée de la Roya dans moins de 12 heures ? Et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’alu ? »
« Bon, écoute, décide toi et rappelle moi si c’est ok pour toi »
Rapide calcul mental : mon avion arrive à Annecy à 20h45, une heure de préparation, départ 21h45, je peux être sur place à 3 ou 4 heures du mat ! Si j’arrive à 4 heures du mat, ça me laisse 1 heures de sommeil, ça peut passer !
« Bon, c’est ok, je te rappelle dès que je quitte le bureau, prend la météo et prépare la logistique »
Vendredi 04 août : 17h00.
Reprise de la réunion, l’esprit déjà en week-end et surtout la tête qui fonctionne à plein régime. Non, non, pas pour le boulot, mais pour savoir comment m’organiser en si peu de temps ! Météo, logistique, moyen de transport, bref, la Bendola Intégrale, avec ces 1700 mètres de dénivelé, ces 18 km de long et ces 17 heures de temps de parcours, c'est quand même l'Everest des Canyon en Europe, (en tous cas le plus long). Cerise sur le gâteau, la course se fait logiquement en deux jours, avec un bivouac de nuit dans le canyon. Bon, on a déjà fait cette descente exceptionnelle cotée V5 a2V (une sorte d’ED+ en alpinisme) en moins de 15 heures et sur une journée, mais ça avait pas été particulièrement une partie de plaisir et on était jeune, entraîné et surtout, SUR PLACE !
Vendredi 04 août 2006 : 18h00.
Fin de réunion, début de week-end et début du marathon.
Dans la voiture qui m’emmène à Orly, je passe un coup de téléphone à ma femme. « Changement de programme, demain, je fais un canyon avec David, et comme c’est un peu long, je parts ce soir. » Pas la peine de lui expliquer les détails. « Tu peux m’acheter des barres de céréales, des gâteaux, et du coca. Mais prends au moins 5 boites minimum de chaque »
Je slalome sur l’A6 pour ne pas louper mon avion, ça ne serait pas la première fois, mais là, ça serait trop con
Vendredi 04 août 2006 : 18h45.
Embarquement. Dans l’avion, une fois n’est pas coutume, je prends une feuille blanche et prépare ma check-list pour demain, d’abord pour être sur de ne rien oublier, ensuite pour gagner du temps:
- 2 Cordes de 60 mètres pour équiper les grands rappels et répartir le portage.
- 1 corde de 30 mètres pour les petits ressauts
- La trousse à spiter avec la clef de 13 qui va bien
- Le tamponnoir et le marteau
- La quincaillerie : mousquetons à vis, mousquetons simple, un mousqueton frein pour les grandes verticales, un tibloc, un bloqueur basic, la jumar, une poulie fixe, huit de rechange, huit pyrana, couteau spatha, le leatherman dans le bidon étanche, ça peut servir, une pédale,
- Quelques sangles et anneaux de cordes
- 2 bidons étanches de 6L
- Le sac à dos 45 litres. Le petit de 35L sera trop juste
- Le kit boule
- La combi néoprène, les gants, les pompes, les chaussettes
- Le casque
- La frontale
- Le baudar
- La trousse de secours
- L’aspic venin (une mauvaise expérience en canyon, c’est désagréable !)
- La bouffe
- La poche d’eau de 4 Litres
- La gourde de 2 L
- La bouffe
Bon, ça à l’air bon, j’ai rien oublié ? Euh, si mon canon étanche
inscrit le 09/09/03
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