Petit retour en arrière, pour un post revival sur cette saison 05-06, fabuleuse s'il était besoin de la définir.
Certes, le temps est passé depuis ces quelques derniers virages puisqu'ils datent du week-end du premier mai, mais ils restent en souvenirs.
Oui ca commence à dater, mais bon, il aurait été dommage de pas le partager, en toute humilité.
3 jours de rando dans le splendide décor du massif du Mont-blanc, avec pour objectif le dome de miage, en montant par le glacier du tré-la-tête et en redescendant par le glacier d'Armancette.
Nous partons à 6, avec un matos de rando un poil lourd, puisqu'un seul d'entre nous est en lowtech, et nous sommes même deux à être en chaussures alpines rigides. Qu'importe, seul le plaisir compte, la performance? un truc de fioootes ça!
Les ouineurs au départ
Fred en tête de cortège, ca y fait!
Le premier jour sera juste la montée au refuge du tré la tête, avec une première partie qui se fera en portage, 400m de déniv grosso modo. L'ambiance est joyeuse, même si je maudis dans ma tête mes Xwave, je rêve d'Adrenalin ou de Mega-ride...
Nous chausserons ensuite les peaux sur 300-400m de déniv pour rejoindre le refuge, mais un de nos compères est déja tout cuit, pour ceux qui le connaissent, c'est c'lui qui est souvent tout rouge.
Arrivée au refuge, et là c'est déballage de toutes nos affaires de randonneurs légers, pontarlier, cahouettes, saucissons, M&M's, bonbons krema, bref que de la victuaille utile, la gardienne du refuge hallucine tout simplement. Et elle ne sera pas au bout de ces surprises quand on acquiesce pour une seconde tournée de riz et de ragout, avec qq remarques bien singlantes comme il faut. S'en suivra évidemment plusieurs tournées offertes, genep, verte, prune, les autres dorment déja depuis belle lurette...
Le lendemain, réveil tranquilou à 6h, le mont tondu est au programme. Les divers digeos sont plutôt bien passés, sauf pour manu, toujours aussi patrack, qui préferera attendre le dégel pour redescendre tranquilou au parking. L'effectif passe alors à 5, et nous progressons maintenant cramponnés, sur une grosse vire faisant la transition sur le glacier du Tré-la-Tête. Le passage est assez délicat, nous le réalisons tranquillement, en douceur.
Les chutes de neiges ont étés au rendez vous cet hiver, nous arrivons sur un glacier impeccablement bouché. S'en suit alors une longue traversée sur ce dernier pour rejoindre la face au programme, le mont-tondu, culminant approximativement à 3100m.
La face se dresse face à nous, et commence alors une montée sur une neige assez dure, nous mettons les couteaux, biniou préfère carrément cramponner. Un passage est assez expo, nous passons au dessus d'une succession de barres que nous estimerons à 80m. Nous apprendrons un peu plus tard qu'une personne a fait une chute mortelle sur cette barre, ca fait réfléchir...
La première partie de la face se fait sur un bon rythme, peut etre trop d'ailleurs, puisque la seconde prtie est toute autre, biniou paye sa fatigue supplémentaire due à son cramponnage et préfère renoncer à l'ascension de l'arête finale, il préfère s'économiser pour le lendemain.
Juju et fred sont déjà arrivés, tom et moi arrivons assez fatigués, mais le panorama et l'imagination des lignes de notre descente aidera à se remettre en forme.
Première descente!
le poid du matos commence enfin à être agréable, je n'échangerais alors pour rien au monde mes pompes alpines lourdes et rigides, la neige est bien décaillée, il y a même un p'tit peu de poudre bien vierge qui se laissera déflorer toute en douceur .
Tom commence le premier, raaaaah, ca fait envie, vivement mon tour!
Nous avons rejoins biniou après quelques très bonnes courbes, et après nous avoir envier, et à nouveau frais pour tailler aussi à son tour.
Juju aussi est bien enervé, talon libre powaaaa!
Fred, pourtant pas trop adepte de grandes courbes, augmentera son rayon, de toute façon il a pas le choix, sous peine de chambrage!
Nous profiterons de l'après-midi pour faire un p'tit point sur les différents corps morts, manips de cordes, mouflage, avec un soleil qui tape très fort, ca chauffe, tel une rasade de verte qui descend dans la gorge.
Tom en fakie-back-flip-to-crevasse
Après ce petit intermède, nous finirons la descente dans une neige toute douce, un peu transfo juste comme il faut, du bonheur à tartiner!
Sous le regard de la glace.
plaisir
Puis nous quittons cette très belle face, à une prochaine fois peut-être.
Pour notre seconde nuitée, il nous faudra à présent rejoindre le refuge des conscrits, et cette dernière petite montée pèsera lourd, beaucoup d'efforts dans ce petit raidillon, on pense déja à l'apéro qui pèse pour l'instant dans le sac, va falloir s'alléger!
Nous sommes parmi les derniers à arriver, le repas commence dans pas longtemps, faut se dépècher pour l'apéro
Le refuge est grand luxe, on a presque l'impression d'être à l'internat, manquerait plus que mÔman nous border et glisser une tite bouillote dans le lit.
Le sommeil sera bien réparateur et nous gagnera assez vite, avec l'aide de quelques breuvages, et heureusement car pour demain se sont les domes de miages qui sont au programme, culminant tout de même à 3700m avec ensuite une superbe descente sur le glacier d'Armancette.
Le soleil commence à pointer ces premier rayons, le chocolat chaud fume légerement, et le décollage des peaux pliées en 4 pour venir se réfugier sous les semelles semble être un cri pour mieux exprimer leur envie de sommets.
Au petit matin
Le beau temps nous gatera durant les trois jours
Champlo et fred, bananes aux z'oreilles
Au fur et à mesure, les sommets environnants se découvrent, la magie opère.
La montée s'opère assez facilement au début, mais l'altitude commence à se faire sentir, et les 200 derniers mètres se feront assez difficilement. La présence du Mont-Blanc, du Bionassay et du Gouter assurent la magie des lieux, et l'envie de grimper l'arête des dômes de Miages commencent à nous trotter dans la tête, miam-miam!
Arrivés sur la plateforme juste avant l'arête, certains prennent peur en voyant notre matos sur le sac à dos, forcément ca change des trab et autres altiplume!
L'arête est superbement esthétique, l'impression de marcher sur un fil au dessus des montagnes.
Il ne reste désormais plus qu'une descente pour clore ces trois jours, mais quelle descente!
2200m de déniv négatif à avaler, par le glacier d'armancette, c'est long, c'est beau c'est large, et ca va vite, très vite
ma pomme, ch'tit panorama pas pire
tom en action
le rourou cette fois
champlo, sous nos regards, distributeur de fentes
Le déniv tombe assez rapidemment, voir trop même puisque nous loupons la sortie du glacier, descendus trop bas. Qu'importe, puisque nous trouverons tout de même une sortie après 5 bonnes minutes de réflexions.
Nous qui n'en revenions pas de pas avoir eu de plan loose sur les trois jours, il s'est enfin pointé, on avait presque failli attendre!
nous ressortons donc les crabes, rangeons les skis sur le sac, et descendons tranquilou, assurés en demi-cab par fred, définitivement à l'aise veuhgra (comme diraient les djeunz ) avec des crampons aux pieds, qui descendra le passage ensuite comme s'il s'agissait d'un escalier.
Ensuite, la neige commencera à bien se transformer, puis disparaitra même, et la fin du voyage sonnera.
Il restera cependant dans les 600m de déniv à faire en portage à travers la forêt et les lits de ruisseaux, je maudirai les pompes alpines comme jamais, me choperai 4 grosses n'ampoules, mais les pensées seront ailleurs, dure dure redescente sur terre...
Un grand grand merci aux collègues et en particulier à fred.
Toutes les photos sont de champlo et tomdieu, merci à eux d'avoir immortalisé ces moments.
Biniou, changes rien! manu non plus
Certes, le temps est passé depuis ces quelques derniers virages puisqu'ils datent du week-end du premier mai, mais ils restent en souvenirs.
Oui ca commence à dater, mais bon, il aurait été dommage de pas le partager, en toute humilité.
3 jours de rando dans le splendide décor du massif du Mont-blanc, avec pour objectif le dome de miage, en montant par le glacier du tré-la-tête et en redescendant par le glacier d'Armancette.
Nous partons à 6, avec un matos de rando un poil lourd, puisqu'un seul d'entre nous est en lowtech, et nous sommes même deux à être en chaussures alpines rigides. Qu'importe, seul le plaisir compte, la performance? un truc de fioootes ça!
Les ouineurs au départ
Fred en tête de cortège, ca y fait!
Le premier jour sera juste la montée au refuge du tré la tête, avec une première partie qui se fera en portage, 400m de déniv grosso modo. L'ambiance est joyeuse, même si je maudis dans ma tête mes Xwave, je rêve d'Adrenalin ou de Mega-ride...
Nous chausserons ensuite les peaux sur 300-400m de déniv pour rejoindre le refuge, mais un de nos compères est déja tout cuit, pour ceux qui le connaissent, c'est c'lui qui est souvent tout rouge.
Arrivée au refuge, et là c'est déballage de toutes nos affaires de randonneurs légers, pontarlier, cahouettes, saucissons, M&M's, bonbons krema, bref que de la victuaille utile, la gardienne du refuge hallucine tout simplement. Et elle ne sera pas au bout de ces surprises quand on acquiesce pour une seconde tournée de riz et de ragout, avec qq remarques bien singlantes comme il faut. S'en suivra évidemment plusieurs tournées offertes, genep, verte, prune, les autres dorment déja depuis belle lurette...
Le lendemain, réveil tranquilou à 6h, le mont tondu est au programme. Les divers digeos sont plutôt bien passés, sauf pour manu, toujours aussi patrack, qui préferera attendre le dégel pour redescendre tranquilou au parking. L'effectif passe alors à 5, et nous progressons maintenant cramponnés, sur une grosse vire faisant la transition sur le glacier du Tré-la-Tête. Le passage est assez délicat, nous le réalisons tranquillement, en douceur.
Les chutes de neiges ont étés au rendez vous cet hiver, nous arrivons sur un glacier impeccablement bouché. S'en suit alors une longue traversée sur ce dernier pour rejoindre la face au programme, le mont-tondu, culminant approximativement à 3100m.
La face se dresse face à nous, et commence alors une montée sur une neige assez dure, nous mettons les couteaux, biniou préfère carrément cramponner. Un passage est assez expo, nous passons au dessus d'une succession de barres que nous estimerons à 80m. Nous apprendrons un peu plus tard qu'une personne a fait une chute mortelle sur cette barre, ca fait réfléchir...
La première partie de la face se fait sur un bon rythme, peut etre trop d'ailleurs, puisque la seconde prtie est toute autre, biniou paye sa fatigue supplémentaire due à son cramponnage et préfère renoncer à l'ascension de l'arête finale, il préfère s'économiser pour le lendemain.
Juju et fred sont déjà arrivés, tom et moi arrivons assez fatigués, mais le panorama et l'imagination des lignes de notre descente aidera à se remettre en forme.
Première descente!
le poid du matos commence enfin à être agréable, je n'échangerais alors pour rien au monde mes pompes alpines lourdes et rigides, la neige est bien décaillée, il y a même un p'tit peu de poudre bien vierge qui se laissera déflorer toute en douceur .
Tom commence le premier, raaaaah, ca fait envie, vivement mon tour!
Nous avons rejoins biniou après quelques très bonnes courbes, et après nous avoir envier, et à nouveau frais pour tailler aussi à son tour.
Juju aussi est bien enervé, talon libre powaaaa!
Fred, pourtant pas trop adepte de grandes courbes, augmentera son rayon, de toute façon il a pas le choix, sous peine de chambrage!
Nous profiterons de l'après-midi pour faire un p'tit point sur les différents corps morts, manips de cordes, mouflage, avec un soleil qui tape très fort, ca chauffe, tel une rasade de verte qui descend dans la gorge.
Tom en fakie-back-flip-to-crevasse
Après ce petit intermède, nous finirons la descente dans une neige toute douce, un peu transfo juste comme il faut, du bonheur à tartiner!
Sous le regard de la glace.
plaisir
Puis nous quittons cette très belle face, à une prochaine fois peut-être.
Pour notre seconde nuitée, il nous faudra à présent rejoindre le refuge des conscrits, et cette dernière petite montée pèsera lourd, beaucoup d'efforts dans ce petit raidillon, on pense déja à l'apéro qui pèse pour l'instant dans le sac, va falloir s'alléger!
Nous sommes parmi les derniers à arriver, le repas commence dans pas longtemps, faut se dépècher pour l'apéro
Le refuge est grand luxe, on a presque l'impression d'être à l'internat, manquerait plus que mÔman nous border et glisser une tite bouillote dans le lit.
Le sommeil sera bien réparateur et nous gagnera assez vite, avec l'aide de quelques breuvages, et heureusement car pour demain se sont les domes de miages qui sont au programme, culminant tout de même à 3700m avec ensuite une superbe descente sur le glacier d'Armancette.
Le soleil commence à pointer ces premier rayons, le chocolat chaud fume légerement, et le décollage des peaux pliées en 4 pour venir se réfugier sous les semelles semble être un cri pour mieux exprimer leur envie de sommets.
Au petit matin
Le beau temps nous gatera durant les trois jours
Champlo et fred, bananes aux z'oreilles
Au fur et à mesure, les sommets environnants se découvrent, la magie opère.
La montée s'opère assez facilement au début, mais l'altitude commence à se faire sentir, et les 200 derniers mètres se feront assez difficilement. La présence du Mont-Blanc, du Bionassay et du Gouter assurent la magie des lieux, et l'envie de grimper l'arête des dômes de Miages commencent à nous trotter dans la tête, miam-miam!
Arrivés sur la plateforme juste avant l'arête, certains prennent peur en voyant notre matos sur le sac à dos, forcément ca change des trab et autres altiplume!
L'arête est superbement esthétique, l'impression de marcher sur un fil au dessus des montagnes.
Il ne reste désormais plus qu'une descente pour clore ces trois jours, mais quelle descente!
2200m de déniv négatif à avaler, par le glacier d'armancette, c'est long, c'est beau c'est large, et ca va vite, très vite
ma pomme, ch'tit panorama pas pire
tom en action
le rourou cette fois
champlo, sous nos regards, distributeur de fentes
Le déniv tombe assez rapidemment, voir trop même puisque nous loupons la sortie du glacier, descendus trop bas. Qu'importe, puisque nous trouverons tout de même une sortie après 5 bonnes minutes de réflexions.
Nous qui n'en revenions pas de pas avoir eu de plan loose sur les trois jours, il s'est enfin pointé, on avait presque failli attendre!
nous ressortons donc les crabes, rangeons les skis sur le sac, et descendons tranquilou, assurés en demi-cab par fred, définitivement à l'aise veuhgra (comme diraient les djeunz ) avec des crampons aux pieds, qui descendra le passage ensuite comme s'il s'agissait d'un escalier.
Ensuite, la neige commencera à bien se transformer, puis disparaitra même, et la fin du voyage sonnera.
Il restera cependant dans les 600m de déniv à faire en portage à travers la forêt et les lits de ruisseaux, je maudirai les pompes alpines comme jamais, me choperai 4 grosses n'ampoules, mais les pensées seront ailleurs, dure dure redescente sur terre...
Un grand grand merci aux collègues et en particulier à fred.
Toutes les photos sont de champlo et tomdieu, merci à eux d'avoir immortalisé ces moments.
Biniou, changes rien! manu non plus
inscrit le 24/01/04
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