Le centre des arcs de cercle (ils sont concentriques) est toujours exactement dans la direction opposée à celle du soleil. C'est le rayon (angulaire) des cercles qui est invariable, mais la portion de cercle visible est plus ou moins grande.
Donc, quand le soleil est encore assez haut dans le ciel (en pleine journée, quoi), le centre de l'arc est très bas, or on ne voit cet arc que dans sa partie au dessus de l'horizon (sauf si on est en avion et qu'on survole les gouttes de pluie du nuage ; il arrive ainsi que l'on voie tout un cercle-en-ciel, mais en dessous de soi !), donc il n'en reste qu'un petit bout visible.
Quand le soleil est bas sur l'horizon, le point opposé se trouve plus haut et la portion d'arc au dessus de l'horizon est plus importante. Remarque que ce point opposé est toujours en dessous de l'horizon, puisque le soleil est au dessus (car il fait jour !). Cela fait que l'arc-en-ciel fait toujours moins d'un demi-cercle.
Dernière chose : si le soleil est trop haut, l'intégralité du cercle peut se trouver en dessous de l'horizon et on ne voit rien.
Dans tous les cas, il faut qu'il y ait des gouttelettes d'eau (sphériques) dans les directions théoriques (géométriques) des points des arcs. Si ces gouttelettes sont assez proches, par exemple devant une colline, tu auras l'impression que l'arc est proche : les couleurs seront visibles en surimpression devant la colline.
Dans les directions où il y a peu de gouttelettes, l'arc est de faible intensité, dans celles où il n'y en a pas, on ne voit pas de morceau d'arc du tout, voilà pourquoi les arcs-en-ciel ne sont pas toujours complets.
Voici un exemple (troisième cascade du Ruitor) :
L'arc (qui n'est pas "en ciel", mais le phénomène est identique) est sous l'horizon car le soleil est déjà haut dans le ciel (on est fin juillet, peu avant midi), il est devant le paysage car le brouillard d'eau où il se forme est lui-même devant, en dessous du lieu où se trouvait le photographe.
inscrit le 28/01/05
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