J'avais oublié qu'il existait une section photo sur skiprout, honte à moi ...
Bon, pour le coup, j'arrive après la guerre, mébon !
tcsa ( 4 août 2016) disait:
Ça y est. J'ai franchi le rubicon qui sépare le monde de l'argentique du monde numérique. J'ai remisé le f4s et le f3 acheté un boîtier (jeune occasion peu servie).
Au passage merci au skipasseur canoniste pour les utiles infos communiquées en mp
.
Et le skipasseur canoniste n'a pas été banni ?!?!
Mais que font les modos, je vous le demande ma bonne dame !!!
Premières prises de vue. Dinnnnnngue au bout de 36 poses je ne change pas de pellicule. Mouarrrrrrrffffff
C'est sûr que, selon la carte mémoire, tu peux mitrailler pendant un moment ...
Quelques photos me plaisant je décide de les faire tirer. Et là, le gars m'explique à ma demande qu'il n'existe pas de papier équivalent au gallery pour le noir et blanc ou au cibachrome pour la diapo.
En fait, ce n'est pas tout à fait vrai ...
Quelques précisions sur les papiers Ilford:
- le Cibachrome a changé de nom dans les années 90 pour s'appeler Ilfochrome (Ciba s'étant désengagé d'Ilford) dont la production a été stoppée il y a 5 ans. Restait la version négative de ce papier, l'Ilfocolor aux qualités d'image très proches mais qui a aussi été arrêté quelques temps après.
- des papiers Ilfochrome existent toujours dans la gamme mais ils ne sont pas argentiques (papiers jet d'encre)
- la société s'est coupée en deux en 2005:
Harman (rachat de la division UK par le management) pour le N/B et
Ilford à Marly (en Suisse) pour les papiers jet d'encre et argentiques couleurs, dont l'Ilfochrome. Depuis, la partie Suisse a été rachetée plusieurs fois et la division de Marly a fermé.
L'impression de fichiers numériques sur des papiers argentiques comme le Galerie (toujours existant) en N/B ou quelque chose qui ressemble à l'Ilfochrome est toujours possible mais ça ne se trouve plus au coin de la rue.
Ça s'opère avec des imprimantes laser qui impressionnent la surface sensible ensuite développée chimiquement, comme pour les gros labos grand public, mais avec des machines orientées petits volumes et haute qualité.
Par exemple,
Picto à Paris, auquel tu peux aussi accéder via leur site web
Picto Online
Il y en a d'autres ...
Pour les tirages jet d'encre, tu as aussi des papiers de haute qualité, certains incorporant même une couche de baryta pour un look n' feel argentique N/B.
Parmi les bonnes imprimantes photo, tu as du Epson et du Canon (enfin, si vraiment on ne bannit pas les canonistes sur ce forum). Par exemple l'
Epson SC-P800 qui est un bon exemple d'imprimante amateur exigeant.
Tout ce joue sur le traitement de l'image post prise de vue. Et il me montre sur son ordi à grand coup de photoshop. Du coup je m'achète un hors série de photohraphie facile spécial retouche. Et là je vois X mille logiciels payants, gratuit. Des formats jpeg, raw, etc.
Bref complètement perdu. D'où ma question bête: vous utilisez quoi comme logiciel? Et pourquoi celui-ci plutôt qu'un autre?
Pour le format de fichier, vu l'évolution du matériel (puissance de traitement et capacité de stockage), maintenant, je ne vois plus beaucoup de raisons de travailler autrement qu'en raw ...
Pour les programmes, il y en a effectivement une pléthore et perso, j'en utilise deux types:
- traitement de peu d'images mais en qualité maxi, celles où tu es prêt à perdre quelques heures en retouche.
- traitement de beaucoup d'images mais en qualité moyenne, celles où tu ne peux passer que quelques secondes par image.
Pour les premières, j'utilise un mix de softs, un propriétaire de la marque du boîtier + photoshop pour quelques actions spécifiques. Dans les gratuits, il y a The Gimp, assez complet ou d'autres softs, parfois un peu simplistes.
Pour les secondes, j'utilise DxO Optics Pro, qui permet d'appliquer des modifications à des centaines d'images rapidement (il génère un fichier xml par fichier raw qui contient la description des modifications) et de lancer le traitement et la génération des jpegs correspondant durant la nuit en batch.
Perso, en prise de vue, je travaille en raw + jpg basse qualité (résolution maxi mais forte compression), le jpg ne servant qu'à la visualisation rapide après coup.
Je stocke mes images dans un première couche de répertoires par "gros" sujets (famille, automobile, ski, ...) à l'intérieur de ce premier niveau, j'ai un deuxième niveau par années, puis un 3ème niveau par séance de shooting dont le nom commence par la date en AAAAMMJJ puis le sujet, genre "20161022 - Lara Gut à poil" (moui, je sais ...).
A l'intérieur de chacun de ces répertoires, j'ai les répertoires suivants:
- raw (les originaux avec les modifications)
- hi-res (les fichiers traités en haute résolution et prêts à être utilisés)
- lo-res (les fichiers traités en résolution écran pour la visualisation)
De cette manière, je n'ai pas besoin de logiciel de gestion des photos pour savoir où trouver quoi, c'est très rapide.
Quand je rentre de shooting, je stocke les raw dans le répertoire raw et les jpgs dans le répertoire hi-res.
Pour un premier tri rapide, je réduis la taille des jpgs en batch du répertoire hi-res vers le lo-res qui me permet de supprimer rapidement les ratés.
J'ai développé un programme qui me permet de synchroniser les 3 répertoires en supprimant les fichiers raw et hi-res en se basant sur ce qu'il y a dans le répertoire lo-res.
Une fois ce tri fait, je supprime tous les jpgs hi-res et lo-res et attaque le traitement des raws.
Quand c'est fait, je génère en batch les fichiers jpgs corrigés en hi-res et lo-res.
Quand j'ai besoin d'un format de fichier spécifique, je prend le hi-res et le convertis dans le bon format.
Pour avoir des images à l'écran qui ressemblent à ce qu'elles seront une fois imprimées, il faut déjà calibrer l'écran (par défaut, la plupart sont souvent très bleus avec une température de couleur très élevée) avec une sonde comme la
Spyder 5 puis, soit tu utilises un profil dédié à l'imprimante/papier de destination (les fabricants de papiers et les bons labos les fournissent), soit tu fais ton profil toi-même (pas tout simple et il faut une sonde pour le papier), soit tu ne fais rien et regardes si c'est satisfaisant sans ...
Pour l'exposition à la prise de vue, en numérique, il faut un peu travailler comme avec les dias argentiques: faire très attention à la surexposition, une fois une zone cramée, tu ne la récupères pas en post-prod.
A l'inverse, les bons boîtiers actuels permettent de tirer énormément de choses des zones sombres ...
inscrit le 10/05/07
17K messages