c'est ce torchon dont tu parles ??? il ny'a aucun argument valable, c'est clairement contre "par mode", c'est du pipi de chat cet article.
Enquête sur la planète da vinci codeQui êtes-vous, Mister dan Brown? Un Nostradamus des temps modernes transformant des polars en nouvelles bibles planétaires? Un romancier habile qui a compris comment profiter de la veine ésotérique? Un dangereux manipulateur? Et si oui, à la solde de qui? De la CIA, d'une société secrète, des extraterrestres? Depuis son succès mondial, dan Brown refuse les interviews. Il ne donne de lui que des photos où il pose avec son sempiternel petit sourire, sa fossette au menton, ses cheveux blonds bien peignés. Il ressemble à une caricature de professeur d'université américain, un clone de Robin Williams dans «le Cercle des poètes disparus». sur certaines photos, on le voit avec sa femme, Blythe, «historienne d'art», blonde et bien peignée elle aussi. Elle «accompagne» dan lors de ses séjours en France ou en Italie et lui sert de «documentaliste».
Ils sont donc au moins deux à faire marcher la machine. On les imagine se répartissant les tâches, peut-être aidés de collaborateurs, à la manière des avocats dans les films américains: «Toi, tu vas à Rome et tu rapportes tout ce que tu peux sur la cantine du Vatican... Je veux un rapport complet sur l'accélérateur de particules pour demain... Toi, tu grattes sur le pape.» Et hop! on les voit rentrer toutes les informations dans un logiciel. Le même, à chaque fois. Car dan Brown a eu une idée de génie: il a trouvé une recette de base, celle de la pâte à thriller historico-ésotérique. Il change seulement un peu la garniture, roman après roman. la trame romanesque d'«Anges & démons», qui déferle aujourd'hui en librairie, est en effet presque la copie conforme de «da vinci code». Même héros et même scène inaugurale: Robert langdon, professeur de «symbolique religieuse», est réveillé en pleine nuit parce qu'un meurtre horrible, dont il faut déchiffrer la satanique mise en scène, a eu lieu. Cette fois, la victime n'est pas le conservateur du Musée du Louvre mais un savant du Cern (Centre européen pour la Recherche nucléaire). Une femme, encore, mène l'enquête avec langdon. Adieu Sophie, la charmante Française de «da vinci code», petite-fille du conservateur assassiné. Voici la bombe italienne Vittoria, fille du savant du Cern, elle-même scientifique et d'une sensualité torride: elle se balade en short dans les appartements du pape. Le couple file en effet vers Rome, qui sert de décor au jeu de piste d'«Anges & démons» comme Paris dans «da vinci code». Encore une fois, les oeuvres d'art sont prétexte à devinettes et à digressions culturelles. Encore une fois, l'Eglise catholique en prend pour son grade. dans «da vinci code», dan Brown s'attaquait à ses préceptes (le célibat de Jésus, le statut des Evangiles, etc.). dans «Anges & démons», il massacre impitoyablement les cardinaux. Le sang coule à flots autour de la chapelle Sixtine où se tient un conclave qui élit un nouveau pape (sujet d'actualité

. C'est assez iconoclaste, parfois rigolo, souvent un peu ridicule. Qui fait tant de misères à l'Eglise? Une société secrète, encore et toujours. Non plus le Prieuré de Sion de «da vinci code» mais une secte dont le nom promet monts et merveilles: les Illuminati! Et dan Brown, à son habitude, traficote joyeusement réalité et fiction.
«la confrérie des Illuminati a existé», assure-t-il dans sa préface. Il faisait le même coup dans «da vinci code», affirmant que le Prieuré de Sion avait été fondé au temps des croisades, et compté parmi ses grands maîtres Léonard de vinci. Fumisterie totale: c'est Pierre Plantard, fondateur de groupuscules pétainistes sous Vichy, qui a créé cette association en 1956. Ce bobard a pourtant semé le trouble chez des millions de lecteurs. dan Brown apprenti sorcier? Sous un discours très politiquement correct, il utilise des ingrédients troubles pour tricoter ses intrigues. Avec les Illuminati, comme avec le Prieuré de Sion, il s'inspire d'une littérature conspirationniste particulièrement nauséabonde. Certes, il la débarrasse de ses scories les plus visibles et la transforme en polar divertissant. Pourtant le matériau de base demeure. Profondément ambigu.
inscrit le 14/11/03
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