La montagne est belle autant qu'elle est cruelle... Il y a un peu plus d'un an mon papa, Philippe Macle rendait hommage à Marshal Musemeci, mon compagnon et Raph Borgis, partis trop tôt...
Sage émotion...
« Les gens d’ici…
Les grandes voies de Céuze, Natilik et Aguirre, c’est lui. Rêve de fer et l’Ange en décomposition au Verdon, c’est encore lui. Prof de maths, grimpeur multipass et grand visionnaire, Philippe Macle rend hommage aux grimpeurs du coin disparus trop tôt.
« Bien sûr, malgré le temps qui passe, je les aime toujours ces cascades. Mais ce que j’aime par dessus tout, ici, je crois, ce sont les gens. Leur discrétion, leur réserve. Je trouve que les grimpeurs du coin vont bien avec le massif qui les entoure : un peu secrets, sans esbroufe. A tel point, parfois que la pudeur les empêche de parler de ces amis si talentueux qui s’en sont allés au paradis des free-standing. Alors ils baptisent simplement une cascade Raph parad’ice, ou Marsh paradise. Et on repense, avec émotion à leurs beaux sourires indulgents quand ils rentraient après avoir répété un de nos soi-disant grades-6. » ».
( Vertical n°40, janv./fév. 2004)
Il est parti le 1er janvier 2004, chute de cascade, celle là même où j'ai fait mes débuts il y quelques années, dans sa trace...
Je voudrai aujourdh'hui lui rendre hommage à mon tour... Bientôt un an qu'il n'est plus là, mon héros, mon guide, mon papa... et il me manque...
"Tu vas paisiblement, parcourant les montagnes, te rappelant à chaque instant quelle paix on peut trouver dans le silence.
Autant que tu l'as pu, sans jamais te soumettre, tu étais en bons termes avec tous. Tu disais toujours ce que tu croyais être vrai, tranquillement et clairement.
Tu as toujours pris plaisir à tes réalisations aussi bien qu'à tes projets, tu as toujours suivi un noble idéal.
Tu étais humble, prudent et courageux.
Tu rêvais de beauté et tu devenais un artiste, tu rêvais de montagne et tu devenais un magicien des cîmes...
Tu étais un enfant de l'Univers, tout autant que les arbres et les étoiles. Tu savais rester en paix avec toi-même, dans la grande confusion bruyante de la vie.
Malgré toutes ses tromperies, ses corvées et ses rêves brisés, tu disais toujours que le monde était beau.
Tu avais la sérénité d'accepter les choses que tu ne pouvais pas changer, le courage de changer celles que tu pouvais et la sagesse d'en connaître la différence.
Tu étais tellement amoureux de la vie qu'aujourd'hui encore personne ne peut croire que la montagne en ait décidé autrement.
Te voilà parti vers de nouveaux horizons, toi l'infatiguable alpiniste, mon héros, mon modèle...
Vas paisiblement, Papa, parcours les montagnes, encore et toujours... Envole-toi...
Tu nous manques tellement à Anne-Lise et moi...
Mais promis, cette nuit encore, on comptera les étoiles..."
Loris.
Sage émotion...
« Les gens d’ici…
Les grandes voies de Céuze, Natilik et Aguirre, c’est lui. Rêve de fer et l’Ange en décomposition au Verdon, c’est encore lui. Prof de maths, grimpeur multipass et grand visionnaire, Philippe Macle rend hommage aux grimpeurs du coin disparus trop tôt.
« Bien sûr, malgré le temps qui passe, je les aime toujours ces cascades. Mais ce que j’aime par dessus tout, ici, je crois, ce sont les gens. Leur discrétion, leur réserve. Je trouve que les grimpeurs du coin vont bien avec le massif qui les entoure : un peu secrets, sans esbroufe. A tel point, parfois que la pudeur les empêche de parler de ces amis si talentueux qui s’en sont allés au paradis des free-standing. Alors ils baptisent simplement une cascade Raph parad’ice, ou Marsh paradise. Et on repense, avec émotion à leurs beaux sourires indulgents quand ils rentraient après avoir répété un de nos soi-disant grades-6. » ».
( Vertical n°40, janv./fév. 2004)
Il est parti le 1er janvier 2004, chute de cascade, celle là même où j'ai fait mes débuts il y quelques années, dans sa trace...
Je voudrai aujourdh'hui lui rendre hommage à mon tour... Bientôt un an qu'il n'est plus là, mon héros, mon guide, mon papa... et il me manque...
"Tu vas paisiblement, parcourant les montagnes, te rappelant à chaque instant quelle paix on peut trouver dans le silence.
Autant que tu l'as pu, sans jamais te soumettre, tu étais en bons termes avec tous. Tu disais toujours ce que tu croyais être vrai, tranquillement et clairement.
Tu as toujours pris plaisir à tes réalisations aussi bien qu'à tes projets, tu as toujours suivi un noble idéal.
Tu étais humble, prudent et courageux.
Tu rêvais de beauté et tu devenais un artiste, tu rêvais de montagne et tu devenais un magicien des cîmes...
Tu étais un enfant de l'Univers, tout autant que les arbres et les étoiles. Tu savais rester en paix avec toi-même, dans la grande confusion bruyante de la vie.
Malgré toutes ses tromperies, ses corvées et ses rêves brisés, tu disais toujours que le monde était beau.
Tu avais la sérénité d'accepter les choses que tu ne pouvais pas changer, le courage de changer celles que tu pouvais et la sagesse d'en connaître la différence.
Tu étais tellement amoureux de la vie qu'aujourd'hui encore personne ne peut croire que la montagne en ait décidé autrement.
Te voilà parti vers de nouveaux horizons, toi l'infatiguable alpiniste, mon héros, mon modèle...
Vas paisiblement, Papa, parcours les montagnes, encore et toujours... Envole-toi...
Tu nous manques tellement à Anne-Lise et moi...
Mais promis, cette nuit encore, on comptera les étoiles..."
Loris.
inscrit le 24/12/04
8 messages