La chasse au yeti continue
Yoshiteru Takahashi entame sa deuxième chasse au yeti. Parti du Japon le 11 août 2003 avec cinq autres alpinistes vétérans, il compte passer six semaines sur les pentes de l'Himalaya. Cet agent immobilier dit avoir, en 1994, découvert des traces de pas et noté une forte odeur animale dans une grotte du massif de Dhaulagiri (Montagne blanche). Cette fois, il disposera quatorze caméras infrarouges sur la "piste" qu'emprunterait l'animal.
On ne compte plus le nombre d'expéditions sur les traces de l'abominable homme des neiges. Sir Edmund Hillary, premier à avoir atteint le sommet de l'Everest, prit part à l'une d'elles, en 1960. Certaines ont ramené des empreintes de pas inconnues, d'autres un scalp qui se révéla en peau de chèvre… Le yeti chinois, une créature simiesque au poil roux haute de 2 mètres, selon des témoins, a quant à lui mobilisé une trentaine de scientifiques chinois équipés de matériel sophistiqué dans la forêt primitive du Shennongjuia, pendant près d'un an. En mars 1996, Yuan Zhengxin, de l'Institut de paléontologie des vertèbres, n'avait rien trouvé qui puisse étayer la thèse d'un fossile vivant du gigantopithèque, singe vieux de 10 millions d'années. Une équipe de cryptozoologistes britanniques amateurs, partie en Indonésie en 2001 sur les traces du mythique orang pendek, ou yeti de Sumatra, semble avoir été plus chanceuse. Selon un article de Manchesteronline du 19 juillet 2003, MM. Chivers et Brunner, experts à Melbourne et Cambridge, estiment - après des analyses ADN - que les poils et empreintes rapportés n'appartiennent à aucune espèce connue.
Le monstre du Loch Ness est l'autre favori de ces chasses scientifiques. En 1962, des universitaires de Birmingham y utilisèrent les premiers sonars. En 1986 et 1987, les 10 à 14 bateaux de l'opération Deepscan ont sondé 60 % de la surface du lac écossais. Son initiateur, le scientifique américain Alan Shine ne ramena que trois étranges contacts sonores. En 1992, le projet Urquhart, monté par un journaliste de la BBC avec, entre autres sommités, le musée d'histoire naturelle de Londres, conclut que les poissons du lac ne suffiraient pas à nourrir des animaux de 300 kg. En 1997, des caméras couleur filment par 230 mètres de fond. Rien qui corrobore les nombreux témoignages et photos. Certains experts ont évoqué des vagues sans vent. D'autres, des troncs d'arbres fossilisés remontant sporadiquement à la surface. Enfin, le géologue italien Luigi Picardi a expliqué lors d'un colloque, en 2001, que la forte activité sismique sous le lac faisait remonter des bulles. La BBC est à l'origine de la dernière expédition, qui a mobilisé 600 sonars et un système de navigation par satellite. Les chercheurs avaient observé les reptiles marins actuels, tels que les crocodiles, pour tenter de comprendre le comportement d'un éventuel plésiosaure. Dans le documentaire, diffusé le 27 juillet, ils estiment avoir démontré l'inexistence de Nessie.
Claire Ané
inscrit le 08/11/01
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