Que signifie les cotations d'alpinisme ?

F: Facile
PD- PD PD+ : Peu difficile
AD- AD AD+ : Assez difficile
D- D D+ : Difficile
TD- TD TD+ : Très difficile
ED- ED ED+ : Extrêmement difficile
ABO- ABO : Abobinablement difficile

Cotation escalade libre
La cotation "libre" correspondant à la difficulté maximale de l'escalade libre rocheuse selon l'échelle française traditionellement utilisée (II III III+ IV- IV IV+ 5a 5b 5c 6a 6a+ 6b 6b+ 6c 6c+ 7a 7a+ 7b 7b+ 7c 7c+ 8a 8a+ 8b 8b+ 8c 8c+ 9a 9a+ 9b).

Echelle de cotation en escalade glaciaire

Grade III : Escalade peu inclinée (75°) avec de nombreux ressauts. La glace est bien fournie et compacte.
Grade III + : Idem que le grade III mais présentant un ressaut plus raide (80°) (Par exemple : Le Pilonne à La Grave – Ecrins - France)
Grade IV : Escalade présentant un passage raide (85°) pouvant aller jusqu’à 10 m de hauteur. La glace est bien fournie et compacte. (Par exemple : Chacal Bondissant – Alpes d’Huez – Massif des Rousses - France)
Grade IV+ : Idem que le grade IV. Le passage raide peut être quasi vertical et plus long, pour atteindre 15 m de hauteur. (Par exemple : la dernière longueur de Symphonie d’automne – Alpes d’Huez – Massif des Rousses - France)

Grade V : Escalade présentant une section verticale d’environ 20m. La glace commence à s’aérer et à former des formes particulières : choux fleur ou autres aspérités. En cascade de glace, il s’agit en générale de cigares. (Par exemple : Le sombre héros ou la goulotte Charlet-Ghilini – Bassin d’Argentière – Massif du Mont Blanc - France)

Grade V+ : Escalade présentant une section verticale d’environ 30m. L’escalade devient assez technique.

Grade VI : Escalade présentant une section verticale de presque 40 à 50m. L’escalade est technique. La glace peut devenir particulièrement aérée. (Par exemple : Repentance – Val de Cogne - Italie)

Grade VI+ : Escalade totalement vertical et pouvant présenter des petits surplombs : pour passer d’un rideau à un autre, par exemple. (Par exemple : Shiva Lingam - – Glacier d’Argentière – Massif du Mont Blanc - France)

Grade VII : Escalade extrême. Très raide, elle peut être surplombante sur plusieurs mètres. La technique (gestuelle, notamment) utilisée par l’alpiniste s’apparente alors à celle d’un grimpeur. (Par exemple : La Lyre – Fer à Cheval – Massif du Chablais - France)

Echelle de cotation de l'engagement

I : L'itinéraire est court et s'effectue rapidement. Proche de la vallée, du refuge ou d'une remontée mécanique, les secours sont vites alertés et peut intervenir quelques soit le temps. Il est possible de faire demi-tour à tout instant. Par exemple : Le Petite Aiguille Verte versant Nord ou Voie Normale.
II : L'itinéraire est plus long (4h environ) et se déroule donc un peu plus loin de la vallée, du refuge ou d'une remontée mécanique. Néanmoins, il est possible de faire demi-tour à tout instant. Les secours peuvent être averti assez rapidement. Par exemple, la Barre des Ecrins, voie normale.
III : L'itinéraire s'étale sur plus d'une demi-journée et ne se déroule plus aux abords directs de la vallée, d'un refuge ou d'une remontée mécanique. Il n'est plus forcement visible depuis la civilisation. La retraite est possible mais commence à être délicate. En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour apporter leur aide aux alpinistes. Par exemple ; l'arête Forbe au Chardonnet.
IV : L'itinéraire s'étale sur une journée complète. Il n'est pas accessible directement depuis une vallée, un refuge ou une remontée mécanique. Le parcours est long et n'est en générale pas visible depuis la civilisation. La retraite est délicate. Un point de non retour peut être rencontré. En cas de mauvais temps, l'itinéraire peut s'avéré très dangereux et les secours ne peuvent intervenir. Par exemple : l'arête Kuffner au Mont Maudit.
V : L'itinéraire est très long et demande entre 12 et 24h d'effort. L'accès est difficile. La retraite est délicate dès l'attaque de la voie. Rapidement il n'est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont rares et délicats. En cas de mauvais temps ou de problème, les alpinistes doivent compter sur eux même. Par exemple : le Pilier du Freney au Mont Blanc ou la Face Nord des Droites en hivernale.
VI : L'itinéraire est long et peut demander plusieurs jours. L'approche est aussi longue et délicate. L'itinéraire est totalement isolé. Une fois engagé, il n'est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont des courses en elle-même. Le mauvais temps ou un problème implique une totale autonomie de la cordée dans la difficulté. Par exemple : l'Intégrale de Peuterey au Mont Blanc.

(http://alpinisme.camptocamp.com/fr/aide.html?reason=cotations)