Merci pour ta réponse, ton point de vue interne est intérssant pour comprendre les tenants et aboutissants du probleme qui nous intéresse. Voilà donc quelques précisions sur les rouages de ce systême de distribution. Mais tu ne m'a en rien convaincu, au contraire. C'est pour cela que je me dois de repondre à chacune de tes affirmations.
"mais je crois que tu as des idées trop arrêtées concernant la grande ditribution"
> Justement, je vais te montrer que mes idées ne sont pas "arretés" mais se basent et évoluent au gré des informations valables que je trouve. De plus, si mes idées étaient effectivement arrêtés, que dire des tiennes?il est difficile d'accepter certaines réalités, de remettre encause ses idées, même de se poser certaines questions pourtant pertinentes quand on vit par et pour le sujet dont on parle. C'est une rêgle de base lorsqu'on étudie un sujet. Donc je n'ai pas plus de raison que toi d'être "bloqué" sur mes idées. Je veux bien prendre compte de ta remarque toutefois car il est si facile de s'arrêter sur des schemas établis, mais tu doit aussi le faire de ton coté, d'autant plus que tu as des raison "objectives" d'être trop partisant.
Pour ma part,je peux te dire d'où je parle : je suis étudiant en design industriel à l'Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle en 5eme année. C'est un EPIC, nos partenaires sont Thomson, Renault, Tefal et j'en passe, ce ne sont pas des enfants de coeur, je connais donc assez bien les rouages du monde industriel et de sa communication. Je parle en temps que professionnel qui joue aussi des billes (mais pas toutes) dans ce systeme de distribution. Ma critique se veut la plus constructive possible. Mon travail actuel de recherche consiste à etudier les risques pris par le systême de production industriel comme il est concu actuellement. De mon point de vue, qui n'est plus une saute d'humeur maintenant, tant à dire que les risques pris ne valent plus, aujourd'hui, les bénéfices attendus. Mes positions, je pense, sont solides justement parcequ'elles ne se veulent pas arrêtées.
Bien, reprenons et discutons les points:
2. "L'hypermarché est qualifiée d'hyper à partir d'une surface de vente supérieur à 2500 m² (définition administrative)"
Voilà un parfait quiproquo qui est compréhensible, nous n'avons pas les même références : Je ne parle pas de définition administrative. Ma définition est qualitative et quantitative, la tienne est seulement quantitative. Je parle de grandes surfaces de vente périurbaines, soit dans la majorité des cas l'endroit où se situent les Décat et autres enseignes sportives grandes surfaces.
Cela est surtout important pour comprendre ma remarque concernant l'aspect "écologique" au sens large du terme, ainsi pour moi, une grande surface en centre ville n'a pas le même impact que la même en zone commerciale éloignéedu centre ville. Nous y reviendrons plus loin.
3. "La grand edistribution est le secteur qui à le plus embauché en 2003, 2002, 2001 et 2000. (source FCD)"
Ce n'est pas un argument qui repond à la phrase :"...à consommation équivalente en volume, [l'hyper] détruit généralement plus d'emplois dans le petit commerce qu'il n'en crée dans la grande distribution." Ton affirmation est certainement vraie et n'est pas antinomique avec celle que j'avance! Relis bien le passage.
4. "Tu serais surpris de connaître le budget d'une enseigne comme Carrefour dans le développement durable, l'engagement pour l'agriculture (filières FQC), sa lutte contre les OGM et en matière de norme sociale"
L'argument encore une fois ne dément pas le miens. Donner beaucoup pour quoique ce soit ne prouve pas que sa propre activité n'est pas la moins dommageable qui puisse être mise en place à service rendu équivalent!!! Au contraire dans ce cas, c'est une moindre mesure destinée à faire une speudo compensation et acheter le droit de continuer sans évoluer : tu ne connais apparement pas l'ampleur de la problematique environnementale concernant les dépenses energétique et les rejets CO² pour parler ainsi. Cependant, étudier ces problemes n'est pas ton metier,c'est normal et ils n'entrent que faiblement dans la rêgle du jeu économique... De plus tu met dans le même panier des domaines très différents. OGM, normes sociales comme tu dis n'ont pas directement à voir avec CO² et energie que j'ai abordé ici: la phrase mettant en cause la pietre qualité environnementale du systeme de grande distribution actuel dit "il engendre des distances parcourues plus grandes pour les marchandises et les consommateurs" sous entendu accroît d'autant les problêmes écologiques engendrés par le transport.. Il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes, comme les font trop souvent certains "prétendu" écologistes qui déservent leur propos.
En plus d'une compensation financière qui leur est probablement imposé, ces sommes sont aussi une affaire de communication: n'a tu pas dis plus loin que la communication était un des secrets du commerce?
5. "5. Seul la loi Raffarin à l'époque où celui-ci était secrétaire d'état au commerce, la loi Robien plus récemment ont entraîné l'accéleration des rachats de surface en France à cause de l'augmentation des coques d'hyper et de super et de toutes les infrastrucutres commerciales (obligation d'une C.D.E.C. pour tout agrandissement ou ouverture)"
Décodeur? que veut tu dire par là?
6. "La consommation se segmentarise de plus en plus. Dans 10 ans, la France passera de 780 000 exploitations agricoles à 300 000 ce qui entraînera une comnsommation à deux vitesses, desw produits haut de gamme chers, avec une tracabilité importante et des produits discounts type Hard."
Idem, que veut tu dire par là? Ne confond tu pas segmentarisation et diversité de l'offre? La segmentarisation (???>>segmentation) dont tu parles, si j'ai bien compris, entrainera une consommation à 2 vitesse et moi je te parle de diversification de l'offre pour que les lois de la concurrence respectées. Soit le systeme est profondément mal foutu, soit ta relation segmentation > conso 2 vitesse n'est pas causale : il y a plein d'autres facteurs qui font une conso à 2 vitesses, ton analyse manque de rigueur à mon sens où alors tu résumes trop. Quand au fait que la diversité de l'offre est une rêgle sur laquelle se base les défenseurs de la libre concurence, il me semble que c'est indiscutable.
8. "Il ne faut pas oublier que le marché est fait par toi et moi, les consommateurs. Les distributeurs s'adaptent..." puis "Communication X réalité = image.
La formule magique du commerce. La preuve avec Leclerc qui communique uniquement sur le prix (ticket Leclerc, etc) qui se forge donc une image de prix bas. Mais est la réalité?"
La aussi, un probleme de logique : si le client fait le marché, comment peut-il le faire dans son intérêt si les producteurs lui donnent une image manipulée de la réalité!!!
En fait, ici est le réel probleme de la "pseudo démocratie" du marché : d'un coté un client qui choisit "de manière libre et rationnelle" (en théorie economique) et de l'autre des producteurs dont le travail, est en partie, tu l'as dit toi-même, de modifier l'image de la réalité que reçoit ce même client! GROS probleme me direz-vous! Nous somme d'accord : comment le client peut-il "rationnellement maximiser son profit si les infos qu'il reçoit sont eloignées de la réalité???? Tu nous répond que le distributeur il est pas comme ça, que le distributeur il n'use pas de ce droit de manipulation! Tiens, pas de com' Carrefour??? c'est nouveau.
Le probleme est profond, tu m'a l'air de bonne foi, tu penses que le jeu est juste. Malhereusement il ne l'est pas, car la théorie économique actuelle ne prend pas en compte l'irrationnalité et la désinformation. Ce sont des réalités que les concepteurs de notre systeme ne pouvaient pas scientifiquement connaitre. Maintenant les choses ont changées, mais le pouvoir (politque ET surout économique) n'est de ceux à qui une réforme progressive profiterai à court terme, bien qu'elle profiterai à longterme à tout le monde.
"Et n'oublions pas que l'hyper, c'est la consommation populaire." Ce n'est pas un argument valable : vendre pas cher aux pauvres n'est pas un progrès... De plus la consommation n'est une valeur positive que dans la mesure où elle concourre à la croissance économique, qui elle même apporte le progrès humain. Or, je pèse mes mots, la croissance comme elle est définie et mesurée aujourd'hui (PIB) ne joue plus pour l'interêt général depuis les années 70 dans les pays occidentaux, en partie car elle s'accompagne d'une croissance des rejets de CO² et de la consommation d'energie (l'hyper est un bel exemple : plus pollution, moins d'emploi que le commerce de centre ville = insécurité sociale + insécurité environnementale>> où est le progrès, ce type de progrès en vaut-il la chandelle).
Au contraire, le dogme de la consommation "indéfinie" grève notre avenir proche, car les stocks d'energie pas cher et de matière "à consommer" sont finis :la limite n'est plus loin si l'on pense que tout le monde à droit à une part.
La popularisation de la consommation n'est plus un signe de progrès pour moi : cela ne sert plus l'intérêt général.
La vraie question, au lieu de tenter de défendre une consommation indéfinie qui n'est plus défendable telle qu'elle est: comment s'organiser, quels choix devons nous faire en fonction des contraintes éco-nomiques/logiques "réelles" nous qui sommes habitués à la non-limite?
Désolé skiator pour la longueur du post, mais cela est nécessaire pour dissiper les ambiguités.
inscrit le 01/12/01
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