un skipass politique ca peut ressembler a ca (copier coller )
pris sur un forum peu frequenté donc *8000 ca doit etre ch...
Je voulais dire que finalement j'aimerais mieux qu'on ne parle plus de moi en disant "populisme". Tout compte fait, de jour comme de nuit, ça ne me va pas. Pas du tout même je crois, depuis que j'en ai vu un, un vrai (de populiste, même qu'il se fait appeler "Momo" et qu'il est UDF (centrisme) tendance gauche... Il dit qu'il aime bien manger, qu'il a de la conviction, et que c'est un boute-en-train et tout (il prétend être challenger pour le jeu des petites phrases politiques dont j'ai déjà fait le rapprochement avec les sansonnets ...) Quasiment pas une phrase de politique dans son intervention (si ce n'est qu'il serait "ministrable" ... et qu'il est contre Raffarin au sujet du chômage longue durée, quand parait-il les socialistes se taisent : normal quoi ! La routine ... "C'est pas tout noir, c'est pas tout blanc" bien sûr ... : il en a même une bien bonne : "U.M.P. = Union des Moutons de Panurge ! (T'achètes, Nebo ? )
Avoir de la conviction ne donne pas de la raison, ne procure pas des obligations, des (passe)-droits, des pouvoirs surnaturels, des suffrages non plus, j'ose l'espérer, sans confession. Ceci étant posé, après on pourrait débattre (plutôt que négocier : le duel est plus classieux) peut-être sur l'objet de ces convictions (le pluriel s'impose chez un quidam sain de corps et d'esprit, au singulier on appelle ça "du bagout" plutôt).
Être normal n'implique pas de devenir quelqu'un (et inversement, se trouver anormal n'implique pas de devenir personne. (Être en alternatif, cyclothymique bipolaire, est plus fatiguant, mais c'est hors sujet...)
Avoir la foi, ça a au moins le mérite d'aider à se passer de conviction(s), ça dispense d'en réclamer (la légitimité), ou d'en dépendre parfois, gravement. Et surtout ça évite de chercher à "se vendre" (comme on dit... "avec conviction") au maximum d'autres possible : à la chiffrer peut être même, un jour fatidique pour gogos (le comble de la prétention : faire une lampe de chevet de son gyrophare), à la faire estimer plus sûrement... ça ne va pas manquer !
Soyons concret : un exemple ! Une conviction laïque ne s'imposerait qu'en faisant le vide autour d'elle ? La loi faisant office d'entremetteuse. Dans le camp opposé (car il y a toujours une opposition à la conviction, obligé ! Au minimum : le doute, au pire : la conductivité, tiens ... qui peut rendre caméléon, genre "c'est le dernier qui a parlé qui a raison" et je ne vise personne, car on sait bien ici que toutes les contribs descendent à chaque intervention) en face donc, on va nous dire : "Je suis sincère dans ma religion et je veux le montrer bien" (au lieu de "je veux bien le montrer "). Une foi aurait besoin de se travestir en conviction ? Allons donc ... Quand la foi part en vrille, c'est la croyance qui fait tilt. Ce sont les croyances qui fondent les religions, leurs cultes et leurs temples, et non pas l'inverse (- à part chez Félix Pottin ou qq marques automobiles, et encore !) ... Il vaut mieux.
Mais ... entre 'loi' et 'foi' il n'y a qu'une lettre qui change et pourtant on change de galaxie ! Là, c'est une borne : le l barré devient f ! (comme dans le "7ème commandement" ... )
Mieux vaut ne pas trop parler de ce qu'on connaît mal (tout le monde est d'accord là-dessus - et ce n'est pas populiste, hein ? !).
Solidarité (même si un peu galvaudé, presqu'oblitéré) ça me semble plus interactif que conductivité : qd on bouge un élément ça remue les autres, comme avec la Gravitation Universelle : le mvt n'est induit QUE PAR LA PRESENCE de l'Autre ! (Essaies de bouger la lune, tu verras !)
Les pièces (du puzzle) sont solidaires comme des morceaux de bois dans une armoire (dé)montée (sans vis ni rivets), tandis que dans la conductivité on peut craindre (hormis la panne) des flux monodirectionnels blank-spot, des courts circuits peut être même (conséquence : l'équivalent d'un grippage chez la solidarité) qd y'a trop d'humidité (et que les conduits ne sont pas d'un seul tenant : avec la solidarité c'est quand le conduit (tuyau) EST le conduit (l'acheminé) (en période de Noël ça le fait bien ... et ça me rappelle qq chose, mais qui ? ... "le médium est le message et réciproquement" ?)
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Rah, lovely (pour citer en passant un auteur -- Gotlib -- qui nous est cher à tous deux), j'adore quand tu as une de tes épiphanies comme celle-ci, simple, puissante, juste et excitante. Je cours un risque certain de présomption -- mais au diable la prudence -- en ajoutant que si nos échanges de messages d'aujourd'hui ont contribué à cette joyeuse profession de foi ou de vie, j'en serai évidemment ravi.
J'ai utilisé plus haut ce mot un peu bizarre d'épiphanie, et c'est exprès : il y a un rapport entre le commentaire qu'on peut faire sur ce mot et un auteur et sa thèse évoqués ici et avec toi, Marcel Gauchet et son livre bilan, "La Condition historique". Tu m'avais demandé des notes de lecture, j'aimerais bien en livrer, mais ça demande un assez gros boulot de compilation des nombreux passages du livre que j'ai soulignés, de mise en forme, d'organisation de ma présentation ; et plus j'avance dans le bouquin, plus ce sera du boulot ! Je ne sais pas si et quand je pourrai le faire, mais je recommande déjà chaleureusement ce bouquin remarquable.
Quelques mots tout de même : pour Gauchet, "La Condition historique" fait suite à "la condition humaine" (rien que ça !), et elle a été portée notamment par la réflexivité de plus en plus grande des individus et des sociétés depuis quelques siècles (je rappelle que la "réflexivité", c'est le fait pour l'individu et la société de réfléchir sur soi, de s'analyser, d'accumuler des connaissances là-dessus). La condition humaine, c'est le lot de chaque individu, que nous connaissons bien : les peines, les joies, la vie, la mort, les besoins, les satisfactions, etc. La condition historique s'y ajoute ou lui fait suite (à voir) à partir du moment où l'Homme comprend de mieux en mieux sa trajectoire historique et redéfinit l'avenir comme un horizon de projets consciemment mis en oeuvre dans le cadre de cette "historicité" mieux comprise, via des générations successives qui participent à un tel projet plutôt simplement qu'au niveau de l'individu.
Et quand il s'agit de mieux comprendre notre histoire passée, je trouve que Gauchet fait une analyse REMARQUABLE des conditions d'apparition de la religion (suite aux périodes de mythologie tribale) et de ses rapports avec le politique, du sens du polythéisme grec repris par les Romains, du sens de l'invention du monothéisme par les Juifs, de son extension potentiellement universelle par le Christianisme. Et je n'en suis qu'à la page 100 ! Fox, Nebo si tu es encore dans le coin, et tous ceux que ces sujets intéressents, n'hésitez pas à vous procurer ce livre, il pourrait bien vous illuminer comme il m'illumine actuellement.
Ah, et mon commentaire sur épiphanie ? Mmmm... J'aurais peut-être dû le faire avant, il va paraître un peu pâle à côté de ces réflexions gauchettiennes puissantes, mais bon, c'est dit :
En français, "Epiphanie" (du grec epiphaneia, "apparition") n'évoque qu'une chose (je me contente de citer le Petit Robert) : La "manifestation de Jésus-Christ aux Rois mages venus l'adorer". Donc, c'est le nom religieux du 6 janvier, où l'on fête cet événement mythique. Le Français n'évolue pas énormément, et l'Académie a longtemps pesé du poids de la norme sur son lexique.
En anglais, en revanche, ce mot a été "métaphorisé", il a donné naissance à un sens figuré que j'ai notamment relevé sous les doigts de mon ami Howard Rheingold, dont j'ai traduit 2 bouquins (je cite cette fois le "Random House") : "[...] 3. A sudden, intuitive perception of or insight into the reality or essential meaning of something, usually initiated by some simple, homely or commonplace occurrence or experience."
Traduction libre : "Une intuition ou une révélation soudaine de la réalité ou du sens essentiel de quelque chose, provoquée en général par un événement ou une expérience simple, ou quotidien, ou commun."
Le trajet entre le sens premier du mot et ce sens moderne, ce qu'il signifie sur l'évolution du spirituel, a à voir avec l'évolution qu'évoque Gauchet qui va, en gros, de la première éthique universalisée par le monothéisme à l'éthique de la connaissance d'aujourd'hui, nécessairement profane, mais certainement pas moins spirituelle.
Sur ce, bonne nuit à tous, faut que je me couche pas trop tard. ...et je m'endormirai peut-être en pensant à ce beau principe de solidarité chanté par Fox, qui gouverne à la fois les planètes et les meilleures actions des humains !
inscrit le 18/11/01
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