byron (24 nov. 2011) disait:
rocky444 (24 nov 2011) disait:
byron (24 nov 2011) disait:
Bah, avec plus de dette, les états unis ne sont pas en crise, ni le japon... Donc ce n'est pas la dette en soi qui est un problème, mais ce qu'on y voit...
Mais si c'est un problème en soi la dette ! Tu peux pas balayer ça d'un revers de la main. En fait, c'est ça que je déteste dans une partie du discours de la gauche minoritaire : faire comme si la dette, c'était pas un problème et que ça n'existait pas.
Mais je ne fais absolument pas comme si elle n'existait pas... Je demande à ce qu'on s'interroge sur le modèle de société.
Si tu remets un tant soit peu le modèle de consommation de notre société comme moi, alors OK !
Je ne suis pas pour la "décroissance", je souhaite simplement que l'on remette la production au centre de notre économie pour la croissance et pas que cette dernière soit générée par une consommation soutenue par de la dette. C'est le modèle de l'offre contre le modèle de la demande que j'avais évoqué dans un autre post. Or, nous suivons depuis 30 ans, droite comme gauche, Sarko inclus, le modèle de la demande. Il serait peut-être temps de revoir notre copie mais c'est sûr que c'est pas un modèle qui fait rêver !
byron (24 nov. 2011) disait:
Alors bon, je pourrais radoter comme un perroquet avec le troupeau qu'il faut baisser les dépenses, mais le problème c'est que ces dépenses sont aussi des revenus et des services... Et je constate que ce débat est complètement occulté par l'idéologie des oeillères... C'est de ce projet de société dont il faut discuter et pas stupidement ânonner en valet servile des agences de notation que c'est une crise de l'endettement.
Peu importe si l'on est ou pas un valet des agences de notation. Nous sommes dépendants des agences de notation et surtout de la perception des marchés de notre dette. Telle est la réalité.
A partir de là, 2 possibilités :
- soit on dit merde, on rembourse pas, mais alors du jour au lendemain, nous ne pouvons plus emprunter sur les marchés et alors, toute notre économie sous perfusion de la dette s'écroule. C'est possible, c'est radical mais je crois que nous ne sommes pas prêts pour un changement majeur.
- soit on l'accepte, auquel cas il faut prendre conscience de la nécessité de baisser certaines dépenses / augmenter les recettes. Reste plus qu'à définir l'équilibre entre les 2 et la répartition de l'effort entre hauts / bas revenus. Mais faut pas rêver, il faut aussi baisser les dépenses....
Je pense qu'il faut du donnant / donnant. Les plus modestes sont vraiment frappés par la crise, la protection sociale se délite peu à peu. Il faut maintenant que les hauts revenus participent davantage, même si c'est symbolique et que c'est pas ça qui va forcément combler tous les trous. Et je ne crois pas en effet que les baisses d'impôt successives depuis 20 ans en France ont crée de la croissance supplémentaire. Les entrepreneurs qui réussissent et créent des emplois se foutent un peu de la fiscalité car ils ont d'autres choses à foutre tant qu'ils n'ont pas monétisé leur patrimoine, d'autant que leur patrimoine est considéré fiscalement comme un "outil de travail". Ce qui fait chier les riches, c'est l'instabilité fiscale, les changements incessants des lois fiscales qui les poussent souvent à devenir résident fiscal à l'étranger, l'impression que l'Etat fait rien pour réduire certains gaspillages puisque les français ont le culte de la dépense (si on dépense plus, le service est forcément meilleur), davantage que de savoir si on paie 3% de plus sur l'IR ou sur la plus-value par ex (même si ça fait chier).
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