Trois questions à Dominique Letang, directeur de l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches ANENA
Sept personnes ont trouvé la mort dans des avalanches pendant le week-end pascal alors que Meteo France appelait à la prudence et annonçait un risque marqué.
Comment expliquez vous cela ?
« Après une période de mauvais temps et de chutes de neige en altitude, ce lundi de Pâques était le premier jour férié de beau temps depuis un bon moment : à la perspective de belles descentes dans la neige fraîche, de nombreux skieurs n'ont pas résisté. Ils ne se sont pas posé de questions et ils sont partis en montagne en dépit des conseils de prudence. D'après mes informations, il y avait par exemple un monde fou hier dans le massif de Belledonne... »
[/b]Vos statistiques font état d'une très nette hausse du nombre d'accidents mortels en avalanche cet hiver. A-t-on atteint les limites de la prévention ?[/b]
« Je pense que pour certains pratiquants, oui ! Si de nombreux randonneurs à ski demeurent prudents, en revanche, une certaine catégorie de personnes est imperméable aux conseils. C'est vrai que nous sommes un peuple latin : nous nous levons le matin, nous constatons qu'il fait beau et nous nous disons : Allons-y ! ça va être bon ! ça va passer ! Pourtant, en matière de prévention, on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas de mobilisation. Chaque soir vers 17 heures, Météo France met à disposition un bulletin d'estimation des risques très précis et complet. Les sites web spécialisés contributifs proposent même d'envoyer quotidiennement à leurs abonnés ce bulletin par mail. L'accès a l'information n'a jamais été aussi facile ! Pourtant, on a l'impression que la réalité, sur le terrain, ne change pas. »
Que faut-il faire ?
« Il n'existe pas de solution miracle. Il faut simplement que les gens apprennent à connaître la montagne. Dans l'avalanche des Aiguilles rouges (trois morts lundi), les trois skieurs victimes se sont engagés en même temps sur la plaque alors qu'il est bien connu que sur terrain dangereux, il faut maintenir les espaces. Si les mentalités ne changent pas, nous n'y arriverons pas et des skieurs vont continuer à mourir dans l'indifférence générale. »
Propos recueillis par Denis MASLIAH
Paru dans l'édition 01G du 07/04/2010
ledauphine.com
une Loi en Italie
APS obligatoire hors des pistes pour toutes activités (ski de rando, raquettes, hors pistes de proximité /forums/sports/ski/sujet-102659.html
Amendes en Suisse
lematin.ch
Porte des étoiles (*des neiges* / (pas la série)) au départ de chaques itinéraires hors pistes
pieps.com
suggestions ...
inscrit le 16/02/05
625 messages