Le Derby de la Meije 2013 est un cru particulier, on l’a bien compris c’est la montagne qui choisi ! Jeudi, les coureurs sont encore en reconnaissance quand le temps se gâte. Les sommets disparaissent peu à peu dans les nuages, le vent s’en mêle et les sources officielles n’annoncent rien de bon pour le lendemain. Après tout, au bout de 24 années de miracles, statistiquement, ça ne peut pas marcher à chaque fois…
Le vendredi matin le petit village gaulois se réveille dans la brume. Le doute, plus que jamais, plane sur La Grave. Mais ce satané Derby n’a que faire des statistiques et des prévisions météo, là haut à 3600 mètres, la magie est une fois de plus en train d’opérer. Bercé par les petites bennes colorées, on traverse rapidement la mer de nuages. La pression monte, l’oxygène diminue, la brume s’affaisse et les talkies s’affolent : « on cherche un hélico garé dans le coin qui pourrait rejoindre la course, celui qui devait venir est coincé sous la pluie ».
Suspens… 11 heures et tout est en place et la 25ème édition peut commencer dans la bonne humeur pour les 1100 concurrents sur une neige fraiche en haut et déjà bien ramollis en bas !
Air board, vélo, paret, monoskieur… 3, 2, 1, gooooooo ! Le glacier est vite avalé ensuite ça pousse sur le plat avant d’arriver au col qui permet de plonger dans le mur, de là c’est chacun sa ligne et ça part vraiment dans tous les sens selon les engins, les goûts et les couleurs de chacun. Une chose est sûre : ça va vite, très vite, on est à mi-parcours et la tension se fait déjà sentir dans les cuisses, ne rien lâcher, rester concentré, essayer de ne pas se faire malmener, un mauvais rebond, un relief mal interprété et c’est le tête-pied-culbuto avec une interruption de course qui redistribuera les cartes.
A la reprise, le téléski s’enraille et les talkies s’affolent une fois de plus, une partie du parcours est dans le brouillard. Après maintes discussions et une amélioration qui s’avérera éphémère, la consigne est donnée de jouer la prudence. Finalement tous les concurrents prennent le départ, mais ça sera plus pour « l’esprit derby » que pour le chrono…
L’ambiance dans la raquette d’arrivée ne change pas pour autant grâce aux pirouettes de style de ceux qui, à bout de souffle, embrassent les filets ou passent la ligne façon patinage artistique. Il y a aussi les skieuses assises ovationnées par le publique, comme Meije Bidaut (ça ne s’invente pas !) qui, le jour de son 25ème anniversaire, s’offre une troisième place chez les dames catégorie engins spéciaux.
S’ensuit la grande tablée et la traditionnelle tartiflette géante. Le temps de laisser parler les chronos, on rejoue la course avec des « si » et tout le monde pose la même question : « t’étais quel dossard toi ? » car même après les résultats tombés, personne n’est dupe. Il y a ceux qui n’ont pas vu le bout de leurs spatules pendant un moment et puis il y a les autres… Peu importe, la chantignole coule sur le podium, Sergio fait son show, la dynastie Meynet continue de régner, le petit lapin s’agenouille dans le brouillard, et c’est Calt Lagier-Tourenne qui met tous le monde d’accord avec un temps scratch de 00:06:18.152.
Une partie des nombreux résultats...
9 Commentaires
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+1 pour le chat noir , j'en suis convaincu aussi
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le tout avec un run en mode fastcrusing 0 boite !
l'an prochain j'vous fume tous ! :-D
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