dernier jour de ski à Nozawa Onsen, récit d'une journée incroyable qui s'est achevée en beauté avec le Festival du Feu.
Mardi... déjà mardi... notre avion décollera de Tokyo jeudi matin et nous avons prévu de passer la journée là bas demain (ne pas le faire serait dommage, toujours cette obsession de vouloir visiter - je sais : ça nous perdra). Autant dire qu'aujourd'hui est notre dernière chance de patauger dans la poudreuse japonaise...
Il a neigé toute la nuit, mais difficile de savoir précisément combien. Assez c'est sûr mais la couche n'est pas non plus incroyable autour de l'auberge. Finirons-nous le trip comme nous l'avons commencé, par une journée profondément parfaite? Ce serait être un peu gourmand mais nous le sommes.
L'ambiance sur le parking de la station, un peu plus haut, nous met en confiance...
Ah sinon, la station s'est proposée de nous offrir les forfaits à condition que l'on y aille avec un Guide fourni par leurs soins et qu'on ne sorte pas des pistes. On a payé nos forfaits.
Bref, je vais rapidement couper court à cet insoutenable suspens : dans la forêt là haut, les conditions étaient dantesques et nous aurons bénéficié ce dernier jour des plus grosses conditions du voyage.
Sous un rideau de neige continu, nous avons enchainé les runs dans une neige véritablement sans fond, des runs incroyablement faciles d'accès d'ailleurs que nous n'aurons même pas eu à partager. Il suffisait de choisir un spot, de tracer, de remonter, de décaler de quelques mètres pour le second. A la remontée suivante, les traces du premier run étaient déjà remplies. Et encore, le haut, qui permet d'accéder aux grosses pentes de droite sur le plan, n'était pas ouvert... Boucherie.
Sur la photo suivante, c'est la queue pour la première benne. Le japonais, discipliné, réserve sa place en posant ses skis/board. Et ça ne viendrait à l'idée de personne de troubler ce bel ordre.
Les hors pistes nous ont semblé encore plus faciles d'accès et ludiques qu'à Myoko. Il suffit juste de savoir ou basculer dans les vallons et d'enchainer ces contre-pentes (la plupart sont indiqués comme interdites mais les ski patrol sont coulants, du moment que vous ne skiez pas de façon ostentatoire sous une remontée par exemple). Attendez idéalement que quelqu'un fasse la trace de sortie, c'est toujours plus confortable. Bref, gros gros coup de coeur pour Nozawa, je me sentirais bien d'y rester une semaine la prochaine fois!
En revanche, la journée aura été aussi l'occasion de quelques rappels de sécurité : la neige avait tendance à couler même si on ne peut pas vraiment parler d'avalanche. Mais comme les quantités sont folles on peut vite se retrouver embarqué, avec le gros risque ici que quasiment tous les runs finissent dans des fonds de vallon encaissés. Du fait de la densité des arbres, les locaux nous ont dit ne pas utiliser de sac airbag, plus dangereux qu'autre chose selon eux.
Conseil sécu : comme Dylan dans la vidéo, c'est bien de prévenir Ludo, notre cameraman qu'une plaque est partie. En revanche, évitez de l'aveugler en le recouvrant de neige au virage suivant, qu'il ait une chance de pouvoir bouger...
Autre ennemi, la neige elle même, juste de par sa quantité... Il y a un vrai risque de noyade en cas de réception dans le mauvais sens ou tout simplement de tête-pied car la neige est sans fond et vous n'avez aucun appui vous permettant de vous redresser. Sur le dernier run de la journée, Yuma a déchaussé, son ski était 10 m au dessus de lui dans une pente moyenne : il n'a jamais pu l'atteindre (vous avez déjà essayé de nager en montée avec des chaussures de ski?). Il était tout simplement impossible de prendre un appui permettant de marcher, avec de la neige jusqu'au dessus de la poitrine Bref, ne skiez JAMAIS seul, au Japon comme ailleurs, mais en particulier au Japon, et gardez le contact visuel avec les autres membres de votre groupe (pas toujours facile).
La journée finie, le sentiment du devoir accompli, nous enchainons avec le Dosojin Matsuri,la Fête du Feu, une soirée incroyable que vous vous devez absolument de vivre si vous venez dans la région au mois de janvier. Il s'agit d'une vraie cérémonie traditionnelle, en aucun cas d'un spectacle pour touristes, avec toute la beauté et les excés dont sont capables les japonais. Après toute une série de rituels,les assaillants, littéralement imbibés de Saké, attaquent pendant des heures soirée et ses défendeurs à grand coup de fagots enflammés. Et ce n'est pas du chiqué, ça bastonne vraiment. Jusqu'à ce que ces derniers cèdent et que la structure gigantesque s'embrase dans la nuit. Un moment unique comme vous ne pourrez pas le vivre ailleurs (à part peut être le Beaujolais Nouveau à grenoble).
Demain, réveil à 6h du matin pour pouvoir faire les 4 heures de route vers Tokyo et maximiser notre (petite) journée là bas...
En attendant, je vous laisse avec le portfolio de cette journée, qui est sans hésitation la plus incroyable que j'ai connue sur un trip ski "boulot". En attendant de revenir un jour, sans sac photo...
20 Commentaires
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Le risque de noyade j'ai connu ça une fois et j'étais pas fier du tout , bon petit rappel car on peut vite être tenté de lancer pleins de tricks avec de la fraîche si profonde ...
Merci a vous tous pour ces photos, vidéos ...
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Avez vous l'intention de faire de même avec un trip au US, ou ailleurs dans le monde ?
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à part ça, super report ! et je vois sur la carte que personne de toulouse n'y est encore allé, ça donne des idées
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J'adore le " vous ne pourrez pas le vivre ailleurs (à part peut être le Beaujolais Nouveau à grenoble)." Surtout le millesime Beaujolais Grenoblois 2005 était exceptionnel !
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Parceque dans ce cas là ça sert à rien de skier à plusieurs si le dernier risque de ne pas etre sorti d'affaire....
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