La différence fait peur, les esprits se ferment, la bêtise devient dominante, le « chacun pour soi » devient la norme, etc
Les touristes suisses : une vraie plaie
youtube.com
squier ( 5 oct.) disait:
Et leurs potes complotistes de Mass Voll, mouvement né durant le Covid, nous la jouent à la Trump: soupçons anticipés de détournements de bulletins de vote, la Poste suisse étant dirigée par un socialiste ...
lematin.ch
bonagva (24 oct.) disait:
En attendant, le populisme se renforce avec les élections du week-end dernier:
swissinfo.ch
Sur la représentativité des élections:
watson.ch
Sur le premier parti de Suisse:
lematin.ch
bonagva (25 oct.) disait:
L'UDC n'est pas au pouvoir, même en étant le premier parti de Suisse.
Le paysage politique Suisse est *très* morcelé: même s'il y a aussi une gauche et une droite, c'est beaucoup moins monolithique qu'en France ou aux USA où, si l'un dit blanc, l'autre dira forcément noir ( et vice-versa ).
Ici, c'est plutôt 50 nuances de gris ...
Le nombre d'élus UDC au Conseil National (62 sur 200) est largement insuffisant pour faire passer une loi à lui tout seul, il doit forcément s'allier à d'autres partis pour y arriver.
Ou passer par des référendums et convaincre le Peuple et c'est arrivé quelques fois ( minarets, ...) auquel cas, le gouvernement et le parlement doivent s'exécuter, parfois en y mettant beaucoup de mauvaise volonté. Mais ils doivent faire attention, sinon, ils risquent un second référendum ...
Au Conseil des États ( 1 ou 2 élus par Canton ), ce n'est pas terminé, il y aura un second tour dans plusieurs Cantons.
Au niveau de l'Exécutif, le Conseil fédéral est composé de 7 conseillers dont 2 provenant de l'UDC.
Ces conseillers sont élus par les deux chambres, pas par le Peuple.
Il existe plusieurs règles tacites comme:
- la "Formule Magique" qui veut qu'il y ait un certain nombre de conseillers par parti en fonction de leur "poids électoral" mais cette formule n'est pas réajustée à chaque élection, ainsi, on ne va pas virer un conseiller malgré que son parti se soit affaibli.
Ça permet une stabilité et continuité dans les dossiers. Actuellement, cette formule comprend 2 UDC, 2 Socialistes, 2 PLR et 1 Centre, la gauche y est donc très minoritaire.
Mais il y a toujours des discussions s'il faut adapter cette formule magique, ainsi, dans les premiers résultats avant correction, le Centre avait dépassé le PLR, devait-il alors avoir 2 conseillers et le PLR un seul ?
- la prise de décision collégiale. Cette règle est absolument primordiale, le Conseil Fédéral ne doit parler que d'une seule voix.
Ce qui fait que tu vois souvent des Conseillers Fédéraux défendre des objets allant à l'encontre de leurs convictions.
- la réélection des conseillers non démissionnaires, on n'éjecte normalement pas un conseiller.
Il y a eu des exceptions, dont celle notable de Blocher, le fondateur de l'UDC, qui s'était mis en évidence pour ne pas respecter beaucoup la collégialité. Ça a suffisamment exaspéré le Parlement pour qu'ils le passent à la trappe et serve d'avertissement pour les suivants ...
- Le président est élu à tour de rôle parmi les Conseillers Fédéraux et est surtout un titre honorifique et de représentation.
Rien à voir avec votre monarque ...
Voilà, tout ça explique pourquoi, et malgré un premier parti d'extrême-droite, la Suisse n'agit pas comme d'autres pays dirigés par une extrême-droite.
ak (25 oct.) disait:
Très bon résumé. C'est clair que lorsque t'arrive dans le monde binaire français, les 50 nuances de gris te manquent...
derdide (25 oct.) disait:
Soit dit en passant, le fait que l'UDC respecte (globalement) ces règles tacites et travaille avec les autres partis (pas toujours, mais les autres non plus) tend à lui ôter un élément caractéristique de ce qu'on entend généralement par parti d'extrême-droite en Europe...
inscrit le 25/03/05
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