Test Nordica El Capo 2015

4 tests Nordica El Capo.

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Note moyenne : 7,8/10
Lapin38

Joueurs en neige & terrain faciles, un peu traîtres en dehors

Nordica El capo
Avis sélectionné
Profil du testeur : 27 ans | 1,75m | 75kg | Avancé | Grenoble
Taille testée : 185
Acheté : en ligne
Conditions du test : Toutes neiges, toutes pentes jusqu’à 40°

Points forts

Joueurs, très accessibles

Points faibles

Spatule molle qui se déforme parfois en on/off quand la neige est hétéroclite
Marque de montage trop centrée

On vante depuis toujours le sérieux de Nordica, notamment du Girish et de l’Enforcer, que j'aurais adoré avoir sous le pied pour essayer. La construction semblant suivre les standards Nordica, je saute sur l’occasion en voyant passer cet El Capo, également vendu comme un ski ‘exigeant’. Je mets mes préjugés de coté car le ski va assez loin dans le mélange des genres, avec une géométrie à mi-chemin entre du classique et du nouveau : un peu de cambre (1cm) ; un énorme rocker avant (380mm) et un rocker arrière moyen (240mm) ; peu taillé (25m) ; et au touché quand il est arrivé, un flex très souple sur toute la longueur du ski.

Échaudé par toutes les aberrations de montage que l’on voit aujourd’hui, je suis parti directement sur -2cm.
Grand bien m'en a fait, car malgré ça le Capo est atteint de la maladie des hybrides : une spatule courte et molle par rapport au reste du ski (même si le reste est loin d'être excessif) qui empêche d'attaquer. Une maladie qui atteint sa phase terminale avec la paire de Blizzard Bonafide que j'avais eu sous les pieds : on en est pas là avec le Nordica, mais uniquement parce qu'il n'est pas du tout orienté 'performance', contrairement au Bonafide qui a un talon très très sérieux !

C'est toujours pareil : en neige meuble, douce, homogène, ils sont très agréables, comme beaucoup d'autres. Mais ils restent vite limités quand on accélère, avec cette sensation de saturation, comme si le ski était déjà au max et ne pouvait plus encaisser grand chose. Et effectivement à la moindre hétérogénéité, on se fait méchamment secouer, contrairement à un ski comme le Sentinel qui absorbe tout - ou à défaut, à l'Invictus qui a le bon goût de réagir sainement, même dans le déchaussage de molaires.

En revanche il faut admettre qu'en ralentissant fortement, ils sont agréables à placer, avec un bon rebond. On se retrouve à jouer avec dans les bosses, sautiller... C'est un ski super accessible sur lequel on trouve rapidement ses marques.
Il n'y a qu'en couloir où malgré la faible vitesse, la spatule se déforme parfois sans prévenir sur des paquets de neige plus dure, déséquilibrant vers l'avant : il faut être super subtil (ce qui n'est pas mon cas) pour continuer de prendre du plaisir. Cette sensation d'être sur un ski 'traître', ça n'incite pas à la débauche...

Résultat, un ski plutôt exclusif, car au gabarit déjà imposant mais pas très performant sur la neige.

Pour qui ?

Ceux qui veulent principalement cruiser, et essayer une paire spécifique ‘neige douce’ à mi-chemin entre géométries classique et nouvelle école

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