Test Salomon Shift 2019

J'ai eu la chance d'obtenir une place aux tests privés HOLY SHIFT des arcs l'hiver dernier.

Avec beaucoup de gratitude et de retenu je n'ai volontairement pas écrit d'avis à chaud.

L'équipe encadrante était vraiment aux petits oignons, à l'écoute et disponible toute la journée pour nous permettre de nous approprier la fixation qui vient créer la rupture sur le marché des hybrides.

Merci encore à eux et l'équipe skipass.

Tout d'abord ce qui m'a marqué c'est le discours de Salomon nous annonçaient plus de 60 protos et je ne sais plus combien d'années avant d'arriver à une fixation commercialisable.

On sent que l'entreprise a mobilisé beaucoup de ressources pour proposer un produit qui répondait à leur cahier des charges : une fixation hybride garantissant aux randonneurs la sécurité d'une fixation alpine.

Tout de suite je me suis dit que cette fixation était faite pour moi :

-le poids de 1700g me va très bien vu que je ne randonne jamais au delà de 1200m de D+

-« le déclenchement » alpin de la fixation qui permet de ne pas verrouiller la fixation ; je me suis souvent retrouvé dans le cas où je bloque mes G3 en me disant si je ne plaque pas ou que je prend une bonne tarte je vais me froisser un genoux dans le meilleurs des cas, là je me dis que je vais pouvoir me libérer là dessus : Amen.

La descente avant tout :

Je tiens à préciser que j'ai l'habitude de skier des skis larges au dessus de 108 au patin en toutes conditions et avec de grands rockers qui leurs permettent d'avoir beaucoup de pivot. Je n'ai donc pas un style très alpin, je ski plutôt centré sur mes skis à part quand c'est pentu pour vraiment basculer sur l'avant. Je n'ai pas non plus le niveau des athlètes Salomon qui envoient des énormes tricks et de belles cliffs avec ces fixations.
La précision est importante car j'ai été déstabilisé par les sensations de conduites de skis qui sont très confortables mais qui ont plus de « talon » que mes skis en général.

Les conseils des messieurs Pugin et Maierhofer me sont revenu : « un bon skieurs doit skier plusieurs paires de ski avec des shapes différents pour vraiment progresser et skier juste dans n'importe quelles conditions. » ce que je vais désormais m’efforcer de faire aux prochaines saisons.

Au début de la journée, j'étais vraiment très excité, entre l'effet de groupe qui était top ambiance et les bonnes conditions de neige j'ai tout de suite essayé de sauter de partout, écraser mes virages en exagérant, des butters ou des press et du coup je me suis envoyé deux trois fois au tapis parce que je déchaussé mon appuis aval. Je mettais trop de contraintes sur l’arriéré de la fixation en étant trop à cul. Mais bon je mets la même contraintes sur mes autres fixations toute la saison, je peux sauter gros et me mettre des grands travers sur du carrelage plein de boulettes sans déchausser avec …

Après m’être habitué aux skis QST, et en faisant l’effort de skier plus propre et d'être à l'écoute de mon pilotage ça allait mieux.
Cependant au court de la journée après avoir resserré aussi à fond la fixation je me suis encore retrouvé sur un ski après avoir voulu sauté entre deux grandes courbes alors que là je pensais vraiment avoir engagées proprement. Vraiment pas agréable.
En parallèle je tiens à souligner que la fixation est agréable et précise dans les transferts d'appuis sur neige dure de carre à carre en conduite carvée est vraiment précise on sent vraiment le skis travailler sur toute la longueur ; on retrouve la précision d'une fixation alpine. En fin de journée c'était agréable d'être autant incisif pour suivre M. Raisson dans la forêt au moment de rentrer à toute blinde.

La fixation et son système de monté

Nous avons pu faire une approche avec conversion modérées sur un peu moins de 100m pour tester la fixations.

Sincèrement le système est très ingénieux et intuitif une fois que l'on a eu une démo. Je pense même qu'on aurait pu tout faire juste avec les flèches et le code couleur de la fixation bien pensé.
À la monté c'est une fixations réactives qui fait le travail qu'on attends d'elle. Pas trop lourde elle est agréable sous le pied et précise dans les prise d'appuis avant conversion.
Petit bémol : n'ayant pas de gros débattement sur mes chaussures de rando, pour moi il manque une cale intermédiaire pour les personnes qui aiment monter calées haut.
La manipulation au dépotage peut se faire sans déchausser sans trop de cabriole ce qui est sécurisant encore une fois.

Cette fixation m'a fait beaucoup réfléchir et je continue, je pense quand même être proche de la cible de Salomon et pourtant elle ne m’a pas convaincu.

Je suis en plein questionnement si j'en achète une, que je vais devoir peut être jouer sur le perçage et le centrage de mes skis pour trouver la positions qui me permettrai d'éviter la déchausse intempestive... quitte à repercer le ski plusieurs fois... chaque athlète de Salomon à un perçage différents pour leur style de ski ce qui influence de plus ou moins de loin le déchaussage. J 'ai un ski bien plus grossier qu'eux pour sûr, mais au final cette journée me donne l'impression que la fixation est exigeante en terme de skiabilité alors qu'elle s'adresse aux grand public.

Finalement je pense que cette journée n'était pas assez longue pour m'approprier l'objet, je vais voir pour la reskier dans la saison et compléter mon avis !