Test Icebreaker Oasis 200

A l'usage

Fit

Utilisé en taille M, pour mon mètre 79 et demi ça passe bien. J'en ai aussi trouvé un d'ocasion en taille L et ça passe aussi nickel, la principale différence est la longueur des manches. Le L est un poil plus large mais a vraiment de longues manches. Sinon au niveau du fit, les deux sont finalement assez similaires. Bref, si je bois de l'eau je mets du M, si je bois des bières, ce sera le L.

A l'essayage, c'est confortable, les mouvements sont faciles, agréables, ça ne gratte pas, c'est tout bon.

Dans la neige

A ski, c'est devenu un truc indispensable. J'ai longtemps utilisé des couches de bases synthétiques dont l'odeur faisait fuir femme et enfants de retour à la maison. Là, c'est assez bluffant, même après une journée à monter et descendre dans tous les sens à ski de rando, ça ne pue pas. C'est clairement le point le plus marquant en passant du synthétique au mérinos. Pour des sorties sur plusieurs jours, c'est appréciable.
Le tissus est très respirant et sèche vite, je n'ai jamais été embêté par un surplus d'humidité.

Icebreaker propose plusieurs grammages de tissus allant de 120 à 320. J'utilise principalement le 200, qu'ils qualifient de "lightweight, idéal pour conditions tempérées à froides", c'est assez vrai. L'effort à ski de randonnée étant assez soutenu, ça me convient parfaitement même lors de journées bien froides. J'ai aussi pu essayer le même modèle en grammage 260, c'est plus épais, plus lourd... et plus chaud. Je le trouve trop chaud dans l'effort, et combiner différentes couches devient plus problématiques. Le 200 est un compromis idéal dans ma pratique.
Typiquement, je porte ça plus une polaire relativement fine (en merinos 260) à la montée et par temps froid, ça passe nickel. S'il y a des précipitations ou du vent, je porte ce haut seul sous une gore tex. En général, c'est aussi tout bon. Disons que l'épaisseur permet d'assez bien combiner avec d'autres couches.
Un aspect très agréable est la sensation de régulation thermique: S'il fait froid j'ai bien chaud, et s'il fait chaud, j'ai rarement trop chaud (sauf extrême mais là, ça vaut dire que j'aurais du partir avec du matos d'été).

Dans l'armoire et à la longue

La laine de mouton c'est bien (mieux que l'haleine de poney), mais si votre petit chez vous est un tant soi peu sujet au mites, ce sera un carnage. Si jusqu'ici tout allait bien, cet hiver, mes petits sous pulls préférés se font défoncer. Même si je ne trouve pas une trace du merveilleux insecte et que je fais tout pour lui pourrir la vie, il semblerait qu'un truc mystérieux adore bouffer du icebreaker. Et particulièrement dans cette épaisseur 200, le 260 doit leur faire peur. C'est chiant, ça fait des trous.
Au niveau durabilité, hormis les insectes, c'est quand même moyen. J'imaginais le truc durer de nombreuses années. Mais le tissus est assez fragile. J'ai déjà raccomodé pas mal de petit accros. Les lavages affaiblissent clairement le vêtement. C'est pas ce que je m'imaginais.

En conclusion

Techniquement c'est un super outils:

- Excellente respirabilité, idem pour la régulation thermique.

- Le séchage est rapide et la coupe agréable.

- Le confort est au rendez-vous. Aucune odeur même après une journée à suer dedans, c'est top.

Je regrette simplement que le vêtement ne soit pas plus durable. C'est assez cher payé pour quelque chose qui reste made in China. Commercialisé à 100 euros, c'est trop cher à mon gout étant donné la durée de vie relativement limitée du produit. J'ai un peu l'impression que l'image de marque Icebreaker prend une bonne place dans le tarif. Quoi qu'il en soit, je l'userai jusqu'à ce que la mite nous sépare.