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Winterjam King of Style 2007

Richard Permin est donc le nouveau King of Style 2007, ou plutôt le Viking of Style, rapport à ses cheveux blonds, ses yeux bleus nordiques et son raid innattendu samedi sur la couronne et le trône du Roi du Style décerné dans l'arène du vieux stade olympique de Stockholm.

article Richard permin

La veille au soir, dans l'hôtel des riders situé sur l'une des îles de la capitale suédoise, Richard m'expliquait qu'il n'avait pas trop l'esprit de compétition, que ça lui mettait la pression. Il partait donc avec le dossard du "on verra bien". Dans le camp régnant depuis ce début de saison, j'ai nommé Jon Olsson, Simon Dumont et TJ Schiller, on se sentait plus serein. Jon, flanqué de sa blonde mannequin et de sa blanche Lamborghini (avec coffre de toit assorti), estimait que les contests précédents, dont San Francisco, s'étaient joués entre eux trois et qu'il n'y avait pas de raison que ça change. Presque bien vu, puisque TJ et Simon finissent sur le podium, mais Jon s'est trompé sur l'identité du blond qui serait sur la plus haute marche !


undefinedSamedi, vers 12h30, les skieurs s'échauffent sur la grande rampe du King of Style construite en plein coeur de Stockholm. Le soleil ne fait jamais l'effort de se lever trop haut au-dessus de l'horizon et les qualifications se jouent dans une lumière de coucher de soleil. Les échafaudages enjambent l'un des murs du stade, une construction assez énorme avec une bosse bien relevée "conçue pour les doubles flips", dit Simon Dumont (ça tombe bien, il adore ça).

David Ny est une figure dans la construction des kickers, il bosse sur les TTR, décrit la rampe qu'il a élevé dans ce vieux stade en pierre stade construit pour les Jeux Olympiques de 1912.


"La table fait 35,5 m, la prise d'élan 30 m, la hauteur de la table est de 10 m, on a une zone d'atterrissage de 20 m. Nous avons 600 m3 de neige, ce qui est normal pour une rampe de cette taille. Nous voulons de l'amplitude. Personnellement je n'aime pas les step down, mais on n'a pas le choix avec les échafaudages, si tu ne veux pas dépenser des millions de dollars pour un table top jump".

Les riders, comme Lolo Favre, apprécient la taille du saut : "la bosse est parfaite pour un big air en ville, il n'y a jamais eu de table comme ça avec une transition comme ça". Lolo était le seul représentant français dans les qualifs (Richard, 2ème l'année dernière, est qualifié d'office avec 8 autres riders, dont le vainqueur de l'an dernier, Sammy Carlson). Parmi ces 13 riders, 4 pouvaient prétendre à rejoindre les finalistes. La règle est la même en qualifications et en finale : trois runs et les deux meilleurs tricks (il faut qu'il soient différents) constituent la note.
Antoine Weiss, l'un des juges du King of Style, nous explique les critères de jugement.

Ces qualifs donnent le ton du reste de la competition : du spin et du grab.


Charles Gagnier, qui trouve son chemin vers la finale, fait le point après ses runs.

On note un Peter Olenick en short, un Henrik Windstedt qui fait bonne figure et un Lolo Favre qui nous envoie un petit grab dont il a le secret et qu'il appelle simplement un daffy cross grabé.

Quatre skieurs, Henrik Harlaut, Peter Olenick, Oscar Scherlin (le protégé de Jon Olsson) et Charles Gagnier , se qualifient pour les finales. Il est 16h, le soleil se couche définitivement et la prod télé se met en place pour la retransmission en direct de la finale.


Sammy Carlson


Le niveau, logiquement, monte d'un cran, même si la réception se creuse, s'amollit et que pas mal de riders touchent en posant. Richard donne le ton avec un très beau premier run, un switch 1000, il dit simplement "fat" dans la raquette d'arrivée. Jon Olsson et Jacob Wester tombent sur leur double rodéo 9 (ou kangourou flip). Le switch misty 7 de Colby West est très propre mais ce n'est pas suffisant. En tête, on trouve Simon Dumont avec un frontflip to superman assez impressionnant parce que limite mais parfaitement posé, TJ Schiller, toujours aussi propre et Rich avec un bio 9 en second run.

Lolo Favre résume les débats avant le dernier run de finale.
L'ambiance chauffe, un grand écran retransmets les images, la foule atteint presque 15 000 personnes (il y a aussi des tentes de sponsors, un show moto plus tard, un concert de rock et une étape des FIS Coupe du monde de big air snowboard juste après). Jon Olsson, la star locale, tombe sur ses trois kangourous flips qui, décidement, ne voulaient pas passer aujourd'hui. "Il y a des jours, ça ne marche pas" et il donne la traduction en suédois de "jour de merde" (quelque chose comme doledag).
Le troisième saut de TJ ne sera pas comptabilisé, les juges garderont son switch 1260 et son switch 1080 avec lesquels il semble bien parti pour gagner. Simon vient de sauter, il n'est pas très satisfait. Jon plante son dernier saut (Simon remonte gentiment dans la pente chercher son masque). Il ne reste plus que Richard et Sammy Carlson. Richard envoie son dernier saut, un switch 720 double tail qu'il tient longtemps, très longtemps, trop longtemps se dit-on en retenant notre souffle, mais le Rich' repose nickel. On l'applaudit en se demandant quand même si un 720 peut gagner face au 1260 de TJ ? Est-ce que le style va triompher ? Sammy ne fait pas de miracles et termine quatrième. Dans la raquette, Simon est immobile en attendant les résultats, Rich' a rejoint les Français où l'on sait, plutôt on sent que Richard a gagné.


On écoute Richard nous décrire ses runs...

Le reste de l'histoire, c'est une couronne en plastique, un gros chèque de 10 000 dollars et une douche de champagne. Sa deuxième place l'année dernière au même endroit lui avait valu une invitation aux X Games. Croisons les doigts pour que Richard gagne son ticket d'entrée pour l'édition 2008 des X.
Ce qui a fait la différence ? Le style. Le King of Style est donc fidèle à son nom en récompensant un 720 contre un 1260. "J'ai fait mon grab à moi que personne ne fait", dit Richard. Dans le bus de retour à l'hôtel, TJ Schiller compte son prize money en cash "j'aurais du envoyer un flat spin pour le style et pas chercher les rotations? J'ai voulu chercher le spin to win".

Richard, qui vient de remporter sa première victoire dans un contest important, rayonne. Il n'a plus une tête de viking, mais de Petit Prince émerveillé qui vient d'atterrir sur une autre planète.

Texte et photos : Guillaume Desmurs

La vidéo des finales, via le blog de Mr Olsson

13 Commentaires

bob@jah jour de merde : "dålig dag" pour ceux qui voudraient se lancer dasn le suédois :)
 

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westriders La table fait 13.5m pas 35.5... On est pas au chad's gap malheureusement!
Pour une fois que le style surpasse les rotas! Ca fait plaisir!
 

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der_bombe + 1000 pour richard permin !! Deuxieme place lannée derniere, 1ere cette année !!

Sinon trop marrant charles gagnier !! "rotations"

Et enfin, je trouve ca ouf que lolo ride en punisher .. c ets un ski de bc a la base !!
 

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menthieres PoW enorme!
Richard Paye son King of style!
dommage pour lolo, vraiment trop de style ces nouveaux grabs
 

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