Whistler.
La Colombie Britanique. Un lodge perdu dans le Canada profond... La neige si
légère de l?Utah, Jackson Hole et le contest de Snowbird...
Des rencontres, des paysages, de la neige, beaucoup de neige, peu de journées
ensoleillées, mais un road trip fantastique ! Voilà le programme
! En quelques lignes, le Team Freeride Dynastar / Siemens Mobile, représenté
par son manager l'ami Nathanael Fresnois, vous invite à les suivre le
temps d?une escapade au pays des trappeurs. Attention décollage
immédiat...
Lundi
5 Janvier, Whistler, BC, Canada. Il est tôt, l?aéroport de Genève est encore assez calme au moment de l?enregistrement. Romain Maître, Thomas Diet, Brice Rollet, Marie Pieronne, Seb Collomb-Gros et Edouard Baud se sont retrouvés il y a peu. Voici le noyau de ce trip. Depart pour Vancouver puis Whistler. Ils y retrouveront Fredrik Luytkis - le norvégien du Team et Jonny Law, le local. Débarqué de nul part l?an dernier, Jonny remporta le contest de Snowbird et termina second aux Arcs, prenant ainsi la 3eme place du classement général du World Tour. Un ?rookie? au style puissant et solide, du ski engagé et fluide, dans la tradition de Whistler, un peu à la Hugo Harrison en plus aérien... Ils retrouveront aussi Moss Patterson - ?Mr Upside Down?, sous entendu qu?il préfère être la tête en bas et envoyer des back flips à longueur de journée... et les autres membres du Team Freeride canadien, Meg Oster, Danna Flahr, Mike Stevenssen et compagnie... Voilà pour les présentations. A Whistler, les ennuis commencent, en effet, personne n'a plus de 25 ans dans cette joyeuse équipe, impossible donc de récupérer la voiture de location, merci Hertz... Au final ils dégottent un monospace dans une autre compagnie et peuvent tasser tout leur matos dans la voiture, direction Whistler. 2h de route plus tard, les voici arrivés. Ils y sont, au coeur de la Colombie Britanique, dans la station considérée comme la Mecque du freeride en Amerique du nord. Dès le lendemain ils vont pouvoir aller rider les pentes de Blackcomb et de Whistler et découvrir les faces du contest. Ryan, un copain de Thomas et Marie, nous a trouvé une superbe maison. Ca sera le camp de base du Team lors de cette première étape. Romain était déjà venu ici, mais il se réjouit d?y revenir. Whistler c?est généralement la garantie d?une bonne neige et le terrain y est varié. Pour les autres, c?est la découverte. Ce qui les frappe le plus, le ski en forêt. Certains runs offrent près de 1000m de dénivelée dans les arbres du côté de Whistler avec une arrivée sur Creek Side. C?est magique ! Marie fait remarquer le niveau de service et l?accueil dans la station, sur les pistes. Des prestations incroyablement bien ficelées, des petits plus qui font la différence. De quoi essuyer son masque au bas de chaque remontée, des queues toujours bien organisées, des guides sur les pistes pour vous aider en cas de besoin etc... Le temps n?est pas bon, la visibilité reste mauvaise tous les jours, y compris lors des permiers jours du contest. Lors des qualifications, Edouard a pris une boite, du coup il ne passe pas les qualifs. Les autres participent tous au premier run, mais c?est un peu la déconfiture. Les conditions de visibilité et de neige ne sont pas très bonnes. Les riders veulent peut être trop en faire, n?adaptent pas suffisament leur ski aux conditions délicates. Thomas Diet s?explose sur son premier jump, pas d?autre mot. Le choc le laisse inconscient, il vient de prendre ses genoux dans le visage, un bel oeil au beurre noir en perspective, mais plus grave, un gros traumatiqme cranien. Apres un jour ou deux de repos, il devra finalement être rapatrié en France pour une période de repos total. Il va mieux maintenant. Le même jour, Jonny Law part a mach 2, chute également et s?explose le genoux. Les ligaments sont touchés, mais pas rompus... Il faudra 3 semaines a Jonny pour retrouver son ski à 100%. Du coup s?est tout le Team qui se trouve déstabilisé, car Jonny devait être le personnage clé de ce trip, il devait montrer ses spots secrets aux autres, les guider, les aider à explorer cette gigantesque Colombie Britanique... |
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Le lendemain, la série noire continue. Seb Collomb-Gros tente... L?impossible peut être, en tous les cas, il s?y prend mal, pas assez de speed au take off sur un jump d?au moins 15 mètres, peut être 20. Il pose dans les rochers... Direction l?hôpital (photo) et retour en France. Maintenant en convalescence, il pourra reskier en fin d?hiver si tout va bien. Dommage, car Seb est quelqu?un de talentueux, et il n?avait pas besoin de ça pour nous prouver quoi que ce soit. Avec à son actif l'ouverture de nombreuses voies dans les Alpes, tout particulièrement dans les Aravis, c?est un vrai chamois au sang chaud, très chaud... Depuis peu il saute en base jump aussi : ?Envoyeur de Gros?, un vrai, qui repousse ses limites sans cesse et aime jouer avec le feu. Gageons que lorsqu?il aura trouver ses marques ça va envoyer, mais Seb attention à toi d?ici là. Du coup c?est le flop pour le Team, exception faite de la belle 4ème place de Moss Patterson et la 9ème place de Fredrik Luytkis. L?ambiance n?est pas à la fête, le temps reste maussade, la neige pas exceptionnelle à ce moment là, alors que c?est gavé dans les Alpes... Lorsque Dan Ferrer - Photographe - et Greg Alibelli - Caméraman - arrivent sur place, il faut leur remonter le moral... Romain perfectionne ses aptitudes en snowskate mais n?est plus super motivé pour skier, Jonny est étendu sur son canapé, Seb et Thomas ont été rapatriés... Sincères remerciements à Stuwart Rempel et à son équipe pour leur accueil à Whistler - Blackcomb. Pour toute information sur Whistler, vous pouvez vous rendre sur www.whistlerblackcomb.com. |
Red
Mountain, BC, Canada.
Le reste du groupe prend la route. Fred Luytkis est parti un jour avant pour
checker les conditions, ça a l?air pas mal, du coup tout le monde
saute dans la bagnole, et c?est parti, direction plein Est pendant 8h,
destination Red Mountain dans les Cootenays Mountains, près de Nelson.
Red est une toute petite station offrant un fort contraste après Whistler.
C?est très sauvage et authentique. Pendant longtemps, cette région
n?était exploitée que pour ses mines, on en retourve de
nombreux vestiges. La plupart des mines ayant fermé, le tourisme était
une bonne porte de sortie. Les montagnes y sont plus valonnées, souvent
une lourde brume reste présente en vallée, et les sommets apparaissent
comme des îlots. On skie dans les bois principalement, le terrain alpin
est rarement accesible depuis les remontées. Il faut mettre les peaux
de phoque ou alors se rendre dans un lodge pour aller faire du ?Cat Skiing?
(ski en chenillette) ou de l?héliski.
A Red Mountain, le temps ne s?améliore guère, il neige toujours,
mais pas un brin de lumière ne fait son apparition, ce qui ne fait pas
l?affaire de notre photoshoot... Du coup histoire de se faire la main,
nos riders s?inscrivent au contest de Red Mountain. C?est un petit
contest qui se déroule dans la bonne humeur, sans pression mais avec
un très bon niveau. Pas mal de riders présents à Whistler
ont fait le déplacement jusqu?à Red Mountain. Moss Patterson
est dans une bonne période, il s?impose ! Fredrik Luytkis tire
à nouveau son épingle du jeu et prend la 5ème place. Brice
Rollet obtient une distinction particulière leader pour le plus gros
?roule boule?, et on décerne à Romain Maître
le run de porc version canada...
Histoire de découvrir un peu le coin, le Team file passer deux jours
à Whitewater, une petite station sans grande prétention, mais
qui offre de belles petites lignes dans un vallon surplombant les remontées.
En tirant bien à droite depuis le sommet du télésiège
le plus à droite de la station, on peut aussi se faire de bons runs dans
la forêt et descendre jusqu?à ce qu?on coise la route,
et rentrer en pouce, ou alors tourner à tour de rôle au volant
pour venir récupérer les copains... Roots mais efficace.
Tous nos remerciements à Lucie Fortier et à son équipe
pour leur accueil à Red Mountain. Pour toute information sur Red Mountain,
vous pouvez vous rendre sur www.skired.com.
Bald Face Lodge, BC, Canada - et le rêve devient réalité.
La date du
retour approchant pour Dan Ferrer et Greg Alibelli, il devenait urgent de
mettre des images dans la boite... Du coup Moss Patterson prend les choses
en main. Moss est installé à Whistler, mais il connait la
région de Nelson comme sa poche. Quelques coups de fil et il arrange
le coup avec un lodge pour aller faire du ?Cat skiing?et commande
le beau temps. Pour se rendre à Baldface Lodge, il leur faut prendre
l?hélico. Le lodge se trouve dans la forêt. A proximité,
des pentes partout, gavées... Enfin le temps s?améliore.
Les nuages restent présents en font de vallée formant une
formidable mer de nuage. Les arbres sont chargés, la neige est vraiment
bonne. Ca va être le régal ! Pendant deux jours, le Team enchaîne les runs : 6 à 8 runs en ratrac par jour, pas de gros runs, pas très longs non plus, mais du grand ski. Les gars taillent un kicker histoire de déconner un peu et de perfectionner leur tricks. Romain envoie gros d?entrée, un Lincoln sur 25m avant d?exploser en réception, le ton est donné. Il faut en profiter, les conditions sont là, enfin, après tant d?attente et de journées de mauvais temps. Les journées paraissent trop courtes, ils restent à skier et à shooter jusqu?à la tombée de la nuit, images de rêve au coucher de soleil, avant d?aller se prélasser dans le jacuzzi. Tous nos remerciements à Moss Patterson pour son aide, ainsi qu?à Jeff Pensiero de Baldface Lodge. Pour toutes informations sur Baldface Lodge, vous pouvez vous rendre sur www.baldface.net |
Salt Lake City, Utah, USA.
Tout
le monde en a bien profité à Bald Face Lodge. Du coup, vu que
le temps n?est pas au top dans l?Utah, c?est le moment pour
aller se faire un peu de tourisme et de shopping. Salt Lake City n?est
pas la ville la plus passionante des Etats-Unis, mais le centre offre deux trois
choses à visiter, et les centres commerciaux, version ?Factory
Stores?, sont un passage obligatoire lors d?un voyage aux USA. Jeans,
chaussures, etc... Le Team refait sa garde-robe.
Salt Lake City se trouve entourée de nombreuses stations, certaines offrant
un superbe terrain de jeu. C?est notamment le cas de Snowbird et Alta.
Le grand lac salé a une influence clé sur le climat, le sel ayant
tendance à capturer l?humidité de l?air et les précipitations
hivernales déposant une neige très séche, d?une légèreté
incroyable. ?Utah, the best snow in the World?, telle est la devise
de l'état que l'on peut lire sur chaque plaque d?immatriculation
de l?Etat... Dur de se prononcer, mais elle est excellente en tout cas.
Après ces quelques jours entre Snowbird et Alta, le Team prend la route
pour le Wyoming et découvrir un autre spot de légende aux USA:
Jackson Hole. Des runs plus longs, plus de pentes, des décrochements
nombreux, des grosses barres... Tout ce dont peut rêver un freerider.
Du sommet du téléphérique principal partent différents
itinéraires qui valent le détour, mais là encore, la tempête
fait rage et il faut plier... Le temps passe vite, nous sommes déjà
fin janvier, et il faut rentrer dans l?Utah pour le deuxième contest
du World Tour à Snowbird. Les faces sont gavées, ca devrait être
bon si le temps s?ouvre un peu.
Pour toutes informations sur Snowbird, vous pouvez vous rendre sur www.snowbird.com /> Tous nos remerciements à Ben Rifkin et à son équipe pour son accueil à Jakson Hole. Pour toute information sur Jackson Hole, vous pouvez vous rendre sur www.jacksonhole.com. |
Snowbird, Utah, USA - Romain Maître donne une leçon de
freeride.
Après
plusieurs reports liés aux conditions météo très
défavorables, le contest peut enfin avoir lieu. Durant quatre jours
il n?a pas cessé de neiger, nous avons fait un ski d?exception,
dans une neige abondante et incroyablement légère. La face
des finales est restée fermée ces derniers jours, ca va être
incroyable... A l?issue du premier run, 25 hommes et 10 femmes sont qualifiés pour le deuxième run final qui se déroule sur Baldy. C?est une face assez large avec de très nombreuses options. On y retrouve des zones boisées, assez rare en contest, des barres rocheuses en pagaille. Un terrain de jeu idéal pour un contest avec une neige idéale ce jour. Miraculeusement le soleil fait son apparition. Et si tout va bien, nous aurons même un run de Superfinale, ajoutant un 3eme run au contest. A ce stade de la compétiton, Manu Gaidet et Ian McIntosh sont en tête ex-equo avec 42.2, devant Jonny Law 40.4. Romain Maître est un peu derrière au classement avec 37.8, mais les points sont serrés. Au deuxième run, Jonny va se mettre une boite après un haut de parcours exceptionnel. Il tente une ligne très technique sur le bas avec une double barre bien chaude, mais se fait prendre les pieds et c?est le roule-boule au-dessus de la deuxième barre, heureusement pas de sanction, il ne touche rien. Fredrik Luytkis sort un très beau deuxième run lui permettant d?accéder à la super finale. Mike Stevessen sort lui aussi un gros deuxième run. Danna Flahr score 36 points sur son deuxième run, ce qui le met en bonne position. Mais ?Le run? est réalisé par Romain. Il commence par balancer un Lincoln impressionant sur son premier jump et descent les gaz à fond jusqu?en bas avec de gros jumps, tous replaqués à la perfection. Il score 42 points et remonte un peu de son retard sur Manu Gaidet. La super finale promet d?être chaude ! |
Là
c?est simple, en Super Finale il y avait Romain Maître et
les autres... Michel Beaudry - Chef Juge de l?IFSA- confiait à
qui voulait l?entendre dans l?aire d?arrivée
que c?était le plus beau run de freeride qu?il avait
jamais vu en contest. Tous les riders et le public étaient debout
dans l?aire d?arrivée, une véritable ?standing
ovation?... 2 backflips, un 360° sur une barre, une petite barre
en haut et un jump final de 15 m environ, avec du ski à fond de
balle entre chaque obstacle, tout ça sur un seul run... Impressionnant
! Romain remporte une victoire bien méritée. Manu Gaidet,
solide et très regulier prend la deuxième place du contest
et conforte son avance au classement général du World Tour. |
texte
: Nathanael Fresnois
photos : Brice Rollet
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