Il vient de gagner la couronne du King of Style devant les meilleurs mondiaux. Richard Permin is my man ! Après un hiver 06/07 qui l'a vu monter en grade dans la hiérarchie freestyle, il attaque cette saison avec ce premier titre majeur qui lui manquait. Interview.
Rich', c'est d'abord un sourire énormissime, une tchatche joyeuse et
l'énergie bouillonnante de son âge, 22 ans. Un noyau nucléaire en
perpétuelle fission, sur et hors ski. Il vient de gagner la couronne du
King of Style,
le week-end dernier, logique confirmation de ses qualités de styliste
entrevues depuis un an. Après un hiver 06/07 qui l'a vu monter en grade
dans la hierarchie freestyle et balancer ses tricks dans cinq films, il
attaque très fort cette nouvelle saison avec ce premier titre majeur
qui lui manquait.
Ses grandes mains servent à graber et ses grandes dents à
sourire. Ce mammifère virevoltant semble donc paré des deux atouts
principaux pour réussir : le talent sur les skis et le savoir-faire du
businessman. "Il a les crocs, je l'ai
toujours vu rider à bloc, il a une grosse marge de progression, il crée
de nouveaux grabs, il n'est pas là pour faire semblant, il a du
potentiel et l'envie. Il a mis tout le monde à l'amende au King of
Style, il a ridé avec les tripes. C'est le seul qui a replaqué tous ses
runs", dit de lui Lolo Favre.
Si Richard Permin a un nom de roi, sa
nouvelle couronne ne lui a pas fait gonfler le melon : il garde en
permanence cette imparable légèreté de vivre. Quand il raconte
les péripéties de ses derniers Tignes Airwaves, il faut voir les bides
qui se tordent de rire. Quand il apprend qu'il a gagné, il hésite à
sourire. Quand il est interviewé après, il prend soin de ne pas
critiquer les runs de ses comparses. Trop gentil ? "Il vaut mieux être
modeste que prétentieux".
La veille de sa victoire à Stockholm, nous avons discuté dans le hall
de l'hôtel, assis dans des grands fauteuils, autour d'une grande table.
Le lendemain, il portait un grand chèque de 10000 dollars. Les
dimensions du royaume de Richard avaient d'un coup pris une autre
allure : il avait défait les barons du genre, Jon, TJ, Simon, Sammy. Ce
couronnement symbolique est sans aucun doute un tournant dans sa
carrière. Une bonne raison de lui tendre le micro.
-On t'a vraiment découvert l'hiver dernier ?
-C'était ma plus grosse saison en
terme de compétition : 4è au freestyle.ch, ce qui m'a ouvert plein de
portes en automne 06, une seconde place au King of Style, les Tignes
Airwaves, l'US Open, le slopestyle des X Games.
-Tu adores ça les contests ?
-Pas vraiment mais je suis obligé de
passer par la case contest, j'ai envie de m'orienter image, vers
le backcountry, avec de gros segment vidéo. Je n'ai pas le pire mental
de compétition, ni la rage de gagner comme un Simon Dumont, j'ai du mal
à m'amuser, je suis tendu, ça me saoûle. En alpin déjà j'étais déjà trop stressé ! Quand je suis
à l'arrach', ça marche. Aux X Games par contre j'étais blanc, je ne suis arrivé à
rien.
-Tu serais donc un faux cool ?
-Ouais (dit-il en montrant ses ongles
rongés), tu sais, je grince des dents quand je saute en arrivant sur le
kick et sur les landings, je me suis niqué l'email, heureusement mon
beau-père est dentiste !
-Tu va suivre la trace de Candide ou Tanner ?
-Je n'ai pas envie de bouffer du rail
et du kicker toute la saison. Le ski me manque, je ne veux pas faire
tout le temps la même chose. Le backcountry est ce qu'il y a de plus nature. Dans les
vidéos ça fait rêver, c'est la base de notre sport, comme dans la vidéo
de Tanner, la plus belle de l'année (Believe). Si tu sais skier en BC, tu sais skier partout. T?as pas le droit
à l?erreur, faut se poser au millimètre. Cette année je fais de gros
contests et ensuite je suis à fond sur les films.
-Et après, à ton âge tu dois déjà penser à la reconversion ?
-Pour le moment je suis à fond dans
le ski, j'ai des projets pour la suite mais je ne veux pas en parler,
des projets avec mon père qui ne sont pas dans le milieu du ski. Mais
bon, d'ici à dans quatre ans tout peut changer, je peux avoir d'autres
propositions. Ce qui est clair c'est que je ne peux pas redevenir
moniteur de ski. Après avoir autant voyagé, m'être gavé comme je me
suis gavé, vendre du virage je ne pourrais pas !
-Même si tu es passé par La Plagne et La Clusaz, tu n'a pas grandi en station, tu n'es pas du sérail.
-J'habitais Lyon et je ne skiais que
le week-end... si je travaillais bien à l'école. J'ai fais un peu de
compétitions FIS et puis j'ai quitté l'école pour devenir moniteur de
ski, au CESNI à la Plagne, c'est là que j'ai commencé le freestyle.
-En plus des doubles grabs, on te reconnais un talent particulier, celui de trouver des sponsors. Par exemple McDonald's...
-J'ai simplement parlé à la bonne
personne ! Les autres sports ont de l'extra-sportif, pourquoi pas en
freestyle ? Et pout pour pouvoir vivre du ski, il faut plusieurs sponsors. Pour le côté business, c'est simple, si tu es poli (la
politesse, c'est important), avec le sourire, ça passe mieux. C'est
vrai, j'arrive bien à me vendre, mais je traque vraiment pour pouvoir
en vivre. Mon père travaillait dans les courses automobiles, il était un
peu agent, donc il m'a aidé à bien parler, bien me vendre. Il a
toujours eu la tchatche, il a pas fait d'études et jeune il a travaillé
dans les chevaux. J'ai sûrement hérité de lui pour le business !
-Dans quelles vidéos peut-on te voir ?
-Enjoy - j'ai une part avec mon pote
Aurélien Fornier sur les double grabs -, Real TIme, Imothep SVP,
Sweetspots Nike, Seventh Heaven. C'est que du park et quand je vois mes
segments, ça me saoûle un peu.
ndlr : Et cette vidéo au japon c'est que du Park peut être???
-Une question intelligente pour la fin : comment tu vois l'évolution du freestyle ?
-Le niveau augmente toujours, les
doubles rotations arrivent, et ça se spécialise. Certains n'ont des
parts qu'en jib, Tanner et Pep ne font que du backcountry, ce sont des
micro-tendances. Maintenant on ne peut plus gagner en big air et en
pipe, il faut être spécialisé. En France, je trouve que Kevin Rolland
et Xavier Bertoni sont encore forts dans les deux. Mais malgré tous les
progrès des skieurs, le snowboard reste devant.
Texte et portraits : Guillaume Desmurs
Action : Guillaume Lahure
Partenaires de Rich': Völkl, Nike ACG, McDonald's, Pull In, Spy Optics, Swatch, Giro
18 Commentaires
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frais
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And this smile....
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Ca vaut bien, un p'tit don d'écran sur richard!
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Enooorme son switch 7 double tail au King Of style, et pour une fois, le style a payé sur le rotat'
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en plus sa modestie ne gâche rien
tout le contraire de jon sur ce point là...
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Merci d'avance !!!!
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fat la pow sur la video!!!!!!!!!!!!!!!!
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