La Sportiva - Kilo, la nouveauté qui ne pèse pas plus d'un kilo

Une chaussure de ski-alpinisme affole la presse spécialisée outre-Atlantique, qui ne tarit pas d’éloges sur ce modèle, qualifié par son concepteur de « game-changer », et déjà primée du titre de « chaussure légère de l’année », par Le Skialper Buyer’s Guide. Cette petite dernière de La Sportiva a un nom plutôt bien trouvé, ou disons plutôt aisément baptisé : Kilo, le poids est dans le nom !

Dans la course à la légèreté où s’alignent de nombreux fabricants, les 2 kilos la paire de Kilo (en 26.5), soit de 1000 g chacun, changent la donne ! Vous suivez toujours ? 
Si le poids a été une contrainte fondamentale de son développement, la Kilo coche aussi bien d’autres cases, et s'annonce ambitieusement sans compromis entre confort en montée, fiabilité en descente et légèreté absolue. Alors prêt(e)s à découvrir un nouveau champ des possibles ?

Après la Solar et la Skorpius en rando classique, la Vanguard et La Vega en freerando, la Kilo se destine à tous les amateurs de ski-alpinisme : les engagés qui enchaînent dénivelés et terrains techniques, avec des transitions rapides, mais aussi ceux qui voient le ski-alpi comme un entraînement hivernal.

Car une fois aux pieds, la Kilo est votre allié pour des longues sorties et des courses ambitieuses avec des descentes dans tous types de neige et de pentes.

Ce premier modèle en Light Touring représente une étape clé dans l’évolution de l’offre de ski de randonnée de la marque italienne. Pas étonnant que, dans sa communication, La Sportiva la hisse au sommet : « Kilo est l'une des plus légères de l'industrie, et sans doute l'une des meilleures en termes de rapport poids/performance », explique Davide Brugnoli, responsable de la gamme ski-alpinisme chez La Sportiva, qui a notamment planché sur la validation du modèle lors des tests avec les athlètes du team...

Avec la Kilo, La Sportiva relève un défi de taille à l'approche de son centième anniversaire : créer une chaussure de ski-alpinisme qui franchit la barre symbolique du kilo – d’où son nom – tout en garantissant des performances solides en descente. Objectif atteint, et avec lui, un nouveau standard de légèreté et de performance, qui pourrait bien inspirer les futures innovations de la marque.

Avec moins de 2 kg la paire, on pourrait s’attendre, sur ce segment de chaussures légères principalement conçues pour la montée, à des performances limitées en descente. Moins de poids signifie généralement moins de rigidité.  Découvrons ce qu’il en est pour la Kilo.

Grâce à une conception innovante, La Sportiva parvient à réduire le poids sans sacrifier la rigidité lors de descentes bien chargées. Comment ? La clé de ce casse-tête réside dans l’utilisation du Grilamid LF Carbon biosourcé, estampillé GreenLine, un polyamide de dernière génération à la fois léger et résistant. Une exclusivité chez la Sportiva que l'on retrouve également dans sa nouvelle chaussure de compétition la Stratos Hybrid. 

Le Grilamid LF Carbon biosourcé est un mélange végétal dérivé de l'huile de ricin, cultivé dans des plantations durables. Déjà utilisé sur de nombreux modèles de la marque dont la Vega, le Grilamid est insensible aux variations de température, ce qui est plutôt pas mal pour une utilisation en montagne. La formulation innovante du Grilamid LF Carbon est complétée de longues fibres de carbone qui révèlent tout son potentiel en termes de résistance face aux appuis tibial insistants.

Enfin lors du développement d'une chaussure de ski ultra-légère comme Kilo, il est essentiel de maximiser la structure aux endroits soumis aux torsions et contraintes les plus importantes pendant le ski et la marche. " Cela nécessite une recherche minutieuse pour identifier les zones où le poids peut être réduit et celles qui doivent être renforcées. "  précise David Brugnoli.

Enfin, toujours du côté des matériaux de pointe utilisés par la marque, on retrouve la finition FriXion® Wave Alpine™. Une semelle adhérente tout terrain bien adaptée pour les passages en rochers et sur laquelle la neige n’accroche pas.

Car avec Kilo, La Sportiva s’est frottée à un autre problème lorsque l’on cherche à réduire le poids : le confort. Du côté des chiffres à retenir, outre son poids qu’il n’est pas nécessaire de rappeler, la Kilo se distingue par un mode marche particulièrement généreux en débattement avec un angle de 70°. 

On dépasse presque les limites naturelles de la cheville.

Pour obtenir un tel résultat d’amplitude, ses concepteurs ont réfléchi à un point de pivot ingénieux laissant basculer complètement la manchette vers l’arrière. Ce système offre non seulement une marche la plus naturelle possible, mais il simplifie également le chaussage. Il suffit de glisser le pied dans le chausson, puis de rabattre la coque pour un enfilage facile et rapide. C’était déjà un point fort de la marque, là-dessus pas de doute, La Sportiva garde sa longueur d’avance.

Côté skiabilité et précision en descente, La Sportiva innove avec un tout nouveau système de fermeture qui enveloppe le pied pour un serrage homogène et rapide. Une seule boucle ingénieuse, reliée à un câble, remplace les deux boucles classiques du bas.

La tige, réglable en inclinaison (12 ou 14 degrés), intègre un crochet unique facile à manipuler - même par une main gantée, auquel s'ajoute une sangle de fermeture supérieure pour un soutien maximal en descente. L’ensemble est complété par un chausson thermoformable en mousse PEE (reconnue pour ses performances en isolation thermique) ajusté sur le modèle femme, et d’une semelle interne Warmsole.

Enfin le flex, même s’il n’est pas spécifié par la marque, dépasse largement les attentes pour une chaussure de ce poids, grâce à la rigidité de la coque en Grilamid LF Carbon avec renforts nervurés sur les zones les plus sollicitées.

Contrairement aux chaussures de compétition en carbone, souvent aux prix prohibitifs, la Kilo ne fait pas d’excès lorsqu’il faut passer à la caisse à 750 € la paire. Un prix pas donné à toutes les bourses tout de même mais justifié par l’investissement en développement, notamment les coûts élevés de fabrication des moules liés à l’utilisation d’un nouveau matériau.

Alors, si ce n’est pas le prix, ni la durabilité - car bonne nouvelle de nombreuses pièces clés de la chaussure sont réparables, on cherche encore ses défauts !