Début d'hiver 2024-25, Gore-Tex nous sollicite dans le cadre du lancement de sa nouvelle membrane ePE, afin de venir la mettre à l'épreuve sur le terrain. Pour nous épauler dans cette tâche, chaque parti était chargé d'amener ses forces vives.
Côté Gore-Tex, ce sont donc Max Palm et Manon Loschi, tous deux membres du team Gore-Tex mis en place depuis maintenant deux ans, qui sont venus apporter tout leur savoir-faire au cours de ce week-end. Jeunes retraités du Freeride World Tour depuis cet hiver, ils se consacrent cette saison à leurs projets personnels respectifs (mais toujours sur les skis rassurez-vous). Ils ont pu compter sur le soutien supplémentaire de Willy, responsable marketing chez Gore-Tex, et pas tout à fait retraité en matière de freestyle.
Chez skipass, le choix de la composition de l'équipe nous a pris un peu de temps, étant donné que comme pour chaque Test Privé Expérience, vous aviez été forts nombreux à postuler, et qu'il était difficile de vous départager. Ce sont finalement deux membres de la communauté bien habitués des Tests Privés qui nous ont rejoint : pikatch_live, que nous appellerons Xavier dans cet article, local des 3 Vallées comme en témoignent ses Lives réguliers, et siewicz, que nous appellerons Julien, également familier de la Tarentaise.
Avec un week-end calé début décembre, les semaines qui précédent la tenue de l'évènement sont inévitablement ponctuées par quelques coups d'oeils frénétiques à la météo. Dans notre cas, la veille sur les conditions s'est même prolongée jusqu'aux quelques jours qui précédaient le week-end. En effet, pour nous guider à travers les méandres de la multiplicité des itinéraires freeride de Val d'Isère, nous avions sollicité les services de Pierre-Louis Brun (que nous appellerons Pilou dans cet article), moniteur en Haute-Tarentaise, et présentant une forte appétence pour le freeride. Le jeudi qui précède notre venue, en revenant d'une journée de repérage, il nous envoie le message suivant "prenez bien le casques, et les skis cailloux si vous avez". Le message est passé. Cependant, tout ne semble pas perdu en matière de potentiel poudre, puisqu'une perturbation doit passer dans le ciel de la Tarentaise durant le week-end.
C'est donc tous armés de notre plus beau casque et de notre plus belle paire de skis notre paire de skis cailloux que nous nous retrouvons à Val d'Isère dès le vendredi soir. L'arrivée à l'hôtel Altitude est l'occasion d'une petite bière désaltérante qui permet de faire les présentations, sauf pour Max qui doit se fendre d'un aller-retour à Bourg Saint-Maurice avant le dîner, puisqu'il y a oublié sa paire de chaussures. La station est tout de même enneigée, et c'est les pieds dans la neige que nous rejoignons la Fondue Factory pour une première soirée : pas besoin de vous préciser la teneur du repas à priori.
Au matin, nous n'avons qu'à traverser le front de neige pour rejoindre la télécabine de la Daille, puisque l'hôtel Altitude présente la très agréable caractéristique de se situer au plus proche de la télécabine de Bellevarde. L'idée est de profiter de la matinée et du beau temps au maximum, car ensuite, la perturbation qui doit nous apporter la neige fraîche espérée est prévue pour la mi-journée. Si Xavier et Julien ne sont pas trop effrayés par cette perspective, nouvellement rhabillés dans leur nouvelle Gore-Tex, un peu de visibilité n'est tout de même pas de refus pour se familiariser avec les pentes de la station avaline.
Nous suivons Pilou sur les itinéraires qu'il a préalablement repéré. Effectivement, l'enneigement de ce début de saison est plutôt juste, et il faut savoir se montrer rusé pour viser les zones où la neige a été accumulée par le vent, pour profiter au maximum des virages de neige douce, et éviter les requins impitoyables. Cela se fait sans trop de mal si l'on veut rester sage, mais cela limite aussi tout de même la marge de manoeuvre.
Au fil de ces premières descentes, au vue de l'enneigement du jour, il nous faut nous faire une raison, ce ne sera pas la journée de la grande courbe. Mais comme une bonne partie de l'équipe possède une plutôt belle corde freestyle à son arc, la matinée prend progressivement une connotation shredding tranquille, à base de petits sauts, ponçage de lips, et sauts de barres.
avec parfois moins de succès, mais toujours sans dommages pour les skieurs bien sûrs. Et que voulez-vous, il faut bien prendre des risques à ce jeu là.
Dans ce registre (et dans les autres d'ailleurs), Max et Manon n'ont pas besoin de trop de temps pour nous rappeler de quel bois ils sont faits, en envoyant (et replaquant) des backflips sur les aspérités les plus improbables, ou en descendant des pentes entières en nose-butter par exemple.
ienQuelques tricks et réceptions plus tard nous conduisent rapidement au début d'après-midi, et les premiers flocons commencent à s'inviter dans le ciel, nous décidons donc d'aller déguster un bon et copieux burger au chaud histoire de reprendre des forces. Si copieux qu'après le café, la neige qui tombe au-dehors, et la faible visibilité induite émoussent la motivation d'une partie de l'équipe quant à la teneur de la suite de la journée. Le coeur balance à présent entre retour au chaud à l'hôtel Altitude pour y apprécier une digestion commode, ou bien profiter du domaine dans une ambiance plus hivernale et généreuse en neige Nous suivons Pilou jusqu'à la télécabine de Bellevarde, qui nous met face au dilemme suivant :
On peut redescendre tranquillement par la télécabine, ou si vous préférez, on peut redescendre à skis, mais c'est un peu l'aventure...
Il y eu ici sécession au sein du groupe : nous ne nommerons personne directement, mais nous dirons simplement que parmi l'équipe qui opta pour le plan aventureux, aucun de ses membres n'avait pris le départ d'une étape de Freeride World Tour... Voilà, vous n'en saurez pas plus.
Plan aventureux qui ne se révéla d'ailleurs pas si traquenard que ça, puisqu'en empruntant le tracé de l'épaule du Charvet, nous trouverons une agréable poudreuse, qui nous permettra de profiter d'une belle descente agrémentée du zeste de visibilité suffisant grâce aux mélèzes qui bordent de manière bienvenue l'itinéraire.
Si bien, que nous hésiterons presque à nous remettre une rotation dessus. Mais comme à chaque jour suffit sa peine, c'est vers l'hôtel que nous mettrons le clignotant. A la fin de cette première journée neigeuse, Xavier et Julien sont restés bien au sec, les Gore-Tex n'ont pas bronché.
Ces vestes d'ailleurs, parlons-en un peu, puisqu'elles sont avant tout le prétexte de ce petit week-end. Si Gore-Tex nous a invité à venir tester du nouveau matos, ce n'est pas que pour nos beaux yeux, mais c'est avant-tout que la marque américaine a quelque chose à fêter.
Depuis plusieurs saisons (2022-23 pour être précis), Gore-Tex introduit sur le marché sa nouvelle membrane ePE. Cette nouveauté présente les avantages d'être plus légère et plus fine, mais surtout d'émettre moins de CO2 lors de sa fabrication, et de ne pas contenir de PFAS/PFC, les fameuses Substances per- et polyfluoroalkylées. Evidemment, pour l'environnement, la meilleure veste reste celle que vous n'achetez pas. Mais comme il est probable que vous usiez encore quelques vestes dans votre carrière de skieur, autant que celle-ci soit la plus "durable" possible.
Cette nouvelle membrane est donc présente sur le marché depuis la saison 2022-23 au sein des gammes lifestyle, et équipe progressivement les produits les plus techniques. A partir de l'hiver prochain, c'est donc au tour du Gore-Tex Pro ePE d'être disponible sur le marché, et ainsi, les nouvelles gammes textiles Gore-Tex intègreront désormais toutes cette membrane ePE.
En termes de performance, pas de panique, la marque garde ses standards habituels (élevés), c'est à dire que les produits conçus présentent une imperméabilité durable, une protection coupe-vent totale, et sont respirants. Cette nouvelle membrane Pro ePE présente par ailleurs une imperméabilité de 28 000mm, comme toutes les autres membranes de la gamme Gore-Tex ePE. Nos testeurs devraient donc passer le week-end au sec...
Et ça tombe bien, car au-dehors, la neige tombe à gros flocons, et c'est les pieds largement dans la neige que nous rejoignons La Grande Ourse pour notre repas du soir. Nos hôtes de Val d'Isère, à l'origine de la recommandation de l'adresse, nous avaient assuré que nous y passerions une soirée singulière dans l'un des plus vieux bâtiments de la station. Effectivement, entre l'éclairage contenu à la bougie, et le groupe de musique venu assurer l'ambiance pour la soirée, on peut dire que ce dîner fut une expérience à part entière.
Sur le chemin du retour, la neige qui continue de tomber nous envoie au lit pleins d'attentes pour la journée du lendemain.
Au matin, notre premier réflexe à tous est de nous diriger vers la fenêtre pour essayer d'appréhender le potentiel de la journée. En chaussant les skis devant l'hôtel, le verdict est sans appel : il a neigé un bon 30cm au village, et on peut donc en espérer encore davantage en montant plus haut.
Nos principaux adversaires du jour ? Les requins. Encore bien en surface la veille, ils nageront à faible profondeur aujourd'hui, n'attendant qu'un excès d'enthousiasme pour ne faire qu'une bouchée de nos semelles et carres.
Mais qu'importe, en quittant l'hôtel, l'excitation est palpable !
Pour lancer la journée, nous mettons directement les spatules direction l'épaule du Charvet, où notre dernier run nous avait déjà procuré une certaine satisfaction, et où les conditions n'ont pu que s'améliorer étant donné qu'il y a neigé toute la nuit. Si la veille, certains ont pris un peu de temps pour finaliser quelques réglages de fixations et chaussures une fois arrivés en haut de la télécabine de Bellevarde, ce matin, l'ambiance est plutôt à la course à la première trace.
Et effectivement, il valait mieux ne pas trainer.
La piste n'est pas damée, car pas ouverte jusqu'en bas, et on ne se fait pas prier pour profiter jusqu'au bout de cette providentielle et copieuse chute de neige nocturne. Et comme pour une partie du groupe, il s'agit du premier week-end ski de la saison, cette descente donne inéluctablement un gout de "reviens-y".
C'est parti pour une seconde rotation.
Comme la veille, la proximité des mélèzes est bienvenue à cet étage, car si la perturbation a perdue en intensité, la visibilité est encore un peu limitée . Sur le bas de la piste, on retrouve encore quelques reliefs, qui selon notre sens de l'anticipation, se révèlent tour à tour traîtres ou joueurs.
Après ces deux bonnes rotations qui détendent, et comme nous avons déjà bien rayé le secteur, notre appétit pour de nouvelles lignes s'aiguise déjà à nouveau : la liaison vers Tignes vient d'ouvrir pour le week-end, et Pilou nous proposer d'aller y tenter notre chance de ce côté pour espérer y glaner quelques pentes poudreuses.
Encore une fois, c'est belle pioche.
Le temps alterne encore éclaircies et giboulées, mais globalement, les conditions permettent largement de se faire plaisir. Quelques vestiges de plaques, sans doutes déclenchées dans la matinée, nous rappellerons de tout de même ne pas trop nous abandonner à l'ivresse des virages poudreux. Mais au vue des conditions, il n'y pas besoin de devoir prendre prendre trop de risques pour avoir sa part du gâteau aujourd'hui.
Vous vous demandez peut-être quel modèle de veste arborent nos testeurs ? Il est vrai que nous n'avons pas évoqué la question jusque-là. La particularité de Gore-Tex est d'être une marque ingrédient : c'est à dire que le fabricant ne conçoit pas directement de produits finis destinés aux pratiquants. Gore-Tex fourni sa membrane aux marques d'outerwear (Patagonia, Peak Performance, Salomon, par exemple), qui se chargent de l'intégrer à leurs produits.
Nos testeurs ont ici reçu une veste conçue sur une base de Norrona Lofoten : on remarque d'ailleurs le zip d'aération poitrine, que Xavier et Julien ont justement ouvert au cours de la montée. Celui-ci permet d'ouvrir ou fermer commodément la ventilation, sans se tordre les épaules en allant chercher des zips placés sous les aisselles.
On parle, on parle, mais ça continue tout de même de skier, et avec la manière pour certains. Les acrobaties de nos deux freeriders ne manquent d'ailleurs pas d'attirer l'oeil des skieurs des autres groupes au bas des runs ou sous les télésièges.
Avec de telles conditions, la journée ne peut que passer trop vite, et ce ne sont pas les rares touchettes de la journée qui suffiront à calmer notre appétit pour cette neige fraîche. Ce sont en revanche les jambes lourdes et la faim, qui nous conduiront à prendre le chemin de la pizzeria en début d'après midi (vous aurez remarqué que le menu du week-end a été réalisé en partenariat avec un diététicien). Car si la poudre nourrit les âmes, elle a un effet limité dans le temps sur ce qu'elle peut faire endurer aux corps.
Cette pause sera l'occasion de refaire (un peu) le plein d'énergie pour quelques rotations, avant d'envisager hélas le retour vers de moins neigeuses latitudes.
Car oui mesdames et messieurs, toutes les bonnes choses ont une fin : nous ne sommes pas restés à Val d'Isère depuis le 8 décembre. Après quelques derniers runs bien mérités, il est temps pour nous de regagner l''Altitude pour récupérer nos affaires, et rejoindre nos contrées respectives. La neige continue de tomber, et on serait bien restés encore un peu pour en profiter, le lendemain ne devait pas être trop mauvais encore. Au-revoir Val d'Isère, à une prochaine, et qu'elle soit aussi belle !
Un grand merci à tous les partenaires et personnes qui ont fait de ce week-end un beau moment :
Merci à Gore-Tex et à Willy, pour l'invitation à ce beau week-end, et de nous avoir permis de lancer la saison de bien belle manière.
Merci à Val d'Isère pour l'accueil, ainsi qu'à l'Hôtel Altitude, qui aura été le camp de base idéalement situé pour mener à bien nos aventures, ainsi que le lieu de détente apprécié après d'harassantes journées vécues là-haut.Merci à Pilou pour le guidage de qualité, et les coins poudreux dénichés dans des conditions de début de saison pas faciles, on aura bien profité !
Enfin merci à Julien et Xavier, nos deux skipasseurs, pour les bonnes vibes et les bons virages, on espère pouvoir repartager quelques descentes ensembles (enfin pour l'un, c'est déjà fait !).
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