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The North Face Freeride des Arcs

compte rendu complet en mots et en photos, en direct!
article Saison 2004-2005

Des sangliers dans les sapins, du soleil à gogo, et de la neige éclatante pour la 7ème freeride tarentaise

20h, mardi premier mars, les Arcs 1950. Le village sombre dans le sombre, le froid mord, d'inloupables freeriders croisent encore, rares, dans la rue enneigée. A travers la passerelle vitrée passe un inloupable touriste (l'habit fait clairement le moine) en peignoir de bain, de retour d'une séance piscine. Le confort douillet du village, les mômes capricieux en blousons spyder qui squattent l'ascenceur, les "jacuzzi", "sauna" gravés dans les panneaux de bois des couloirs ne font pas oublier l'attraction du jour. C'est affiché partout : la North Face Freeride des Arcs se déroule à portée de spatules, une centaine de mètres en contrebas de ce village parfumé au Disneyland, sous le pics des Fours, au lieu dit des Muguets. C'est la 7ème freeride des Arcs, qui compte cette année encore pour la coupe du monde IFSA (International Free Ski Association), et avec seulement 3 étapes en 2005 (Snowbird, Les Arcs et Kirkwood) autant dire qu'elle compte vraiment.


Le lendemain sous le pics des Fours. Il est plus tard que prévu. Le soleil éclaire la face où se battra, pour les deux jours à venir, la fine fleur du freeride du monde libre. Pour aujourd'hui c'est les demi-finales, après les qualifs amateur de la veille. Les premières filles s'élancent.

La tente des juges est installée en face de la pente, en bord de route. Le soleil n'y paraîtra pas avant trois bonnes heures, mais l'ambiance est détendue. Littéralement.
"Cette argentine elle a des idées mais elles a pas trop le ski pour les réaliser... Mais...Oh la la, qui c'est qui a laché une caisse là?
-Oh tiens, c'est moi (Laurent "Roubi" Gnol, chef juge)
-Ah, eh bien après l'odeur du gazoil, c'est Roubi qui s'y met (Sergio, speaker, au micro)"


Il est 13h, l'australienne Martha Burley a calmé pas mal de mâles avec sa descente pour le moins costaud en télémark, les 16 filles sont passées, c'est le tour de ces messieurs. La face surtracée n'a pas l'air engageante, mais les premiers échos sont plutôt encourageants : il y a peu de neige, mais relativement molle et souple, enfin ça dépend. Le dénivelé semble poser autant de problèmes aux gars qu'aux filles, qu'on sentait souvent claquées à la fin des 600m de vert'. Le micro du Sergio tombe en panne, on sait plus trop qui passe, on reconnaît quand même les piliers au puissançomètre. Baptiste Blanc termine premier, devant Manu Gaidet, Ian MacIntosh et le japonais Daisuke Sasaki. On note en vrac la sixième place du freestyler Matthieu Imbert, aérien, et l'élimination des deux "sangliers" du team organisateur ("Ca envoie du gros"), Aurélien Ducroz et David Allemoz. En guise de consolation, ils ouvriront le run du lendemain avec des caméras embarquées.


Le soir c'est l'heure des résultats. Le joyeux organisateur, monsieur Dino, fait la boulette du jour en se gourant de liste pour les rideuses qualifiées. Ambiance sifflet. Pour finir les américaines trustent le haut du panier, égalité entre Jamie Burge et la championne en titre, Kit Des Lauriers, suivies de Shelley Robertson, auteur d'un run impressionnant, les jumps de Kit en moins. Chez les gars on l'a déjà dit, la puissance tranquille a parlé, les 22 premiers sur les 45 partants continuent la fête. Rendez vous est pris tôt le lendemain pour la "reco", avec conseil de ne pas répéter les lignes de la veille sous peine de poursuites (maître Fouissard, huissier, y veillera).


Jacuzzi, évitage de chevaux sauvages tireurs de nains dans le village, quelques bières et, de nouveau, avec le froid tombe le silence. C'est déjà demain.


Devant la tente des juges, les jumelles sont sorties, un américain conseille quelqu'un au talkie, sur une autre fréquence les organisateurs s'embrouillent dans l'ordre des départs, imminents. Le flapflap, très présent sur l'événement, entame sa première ronde.
10h42. Le départ est prévu pour 11h, les filles passant en ordre inverse des points, enfin on espère.
10h50, une pisteuse à un inconnu casqué : "je dors pas beaucoup en ce moment, trois heures par nuit, mais j'ai quand même la pêche...
-ah ouais, t'es dans un état secondaire"
11h04, le flapflap vrombit, Aurélien et David vont ouvrir la face.
11h10, cris de sanglier dans le talkie, répercutés dans le micro. "ah, on est en train de sortir la bête de sa cage".

Le dénivelé a changé, la zone de départ déplacée juste en dessous de la pointe des Fours. 750m au lieu de 600. Les cuisses vont chauffer. Et ça envoie.
Ces demoiselles tracent de jolies lignes techniques, Kit Des Lauriers en rajoute en faisant la plus grande distance dans les airs (données non disponibles) et Jamie Burge en termine, vite et fluide, sur une ligne originale. Ca nous amène, après 1h20 de tapage de pieds dans le froid qui pique (un bon -10 selon la police) à la midi et demie. Le flapflap a chassé les tentes et décoiffé les spectateurs et trices, les photographes et autres manipulateurs d'engins électroniques se frottent compulsivement les mains en sautillant. C'est le tour des costauds. Les starters sont toujours aussi chauds, et chaque départ est accompagné de cris de sangliers et de "go go go" gutturaux. Chad Sayers, puis Ted Davenport, laissent chacun un bâton dans la pente après de jolies chutes. C'est moins facile pour finir, mais peut être ça fait des points en originalité? Ah. On me signale que l'originalité ne fait pas partie des critères de jugement. Par une habile pirouette je me permet donc de les rappeler, ces cinq critères fatidiques : Choix de Ligne (le plus important), Agressivité, Fluidité, Technique et Contrôle.


Restent les huit derniers à passer.
L'hélico flappe
flappe de plus belle. Sergio au micro "et maintenant celui que j'appelle affectueusement 'le merdeux', Julien Gaidet", le petit frère s'élance sous les glapissements (note pour plus tard : penser à vérifier le nom du cri du sanglier) de sanglier, grosse barre, contrôle, à fond, barre. A la moitié de la face, il va doucement se placer au dessus d'un gros morceau. On entend le public retenir son souffle, Julien saute, contrôle, acclamations. Le petit frère de Manu va faire du point, c'est sûr. Jean Mi Gouadain s'élance, trace comme un porc, avalant le premier tiers en un temps record. Puis, alors qu'il atteint les sapinous, c'est le drame. Apparemment un genou en vrac sur un mauvais appui, le pyrénéen finit difficilement sa descente.

Mathieu Imbert tournicote dans tous les sens, en maintenant une vitesse élevée sur le haut, envoie une grosse barre, va s'engatser dans les sapinous, remonte un peu, retournicote, et finit sous les vivats. Le freestyler d'Audience 33, sixième des qualifs, rigole et surprend son monde par sa polyvalence. On entre maintenant dans la cour des grands, le quatuor de tête. Le japonais volant, Daitsuke Sasaki, impressionne par sa facilité, il envoie dans les airs, trace pratiquement dans la plus grande ligne de pente, et finit comme si ses cuisses commençaient tout juste à entrer en régime de croisière. Le champion du Canada Ian Macintosh joue dans les barres, un peu au taquet et moins en jambes pour le reste, il termine clairement en dessous du japonais. Puis vient le maître. Manu Gaidet. un run monstrueux, un seul mot quand les autres ont deux phrases dans les rapports de run : énorme. Des barres tout le long, très vite, très bien. D'aucun l'appellent immédiatement "le run parfait". D'autant que Baptiste "Baton" Blanc, qui part en dernier, assure plus qu'il n'attaque. Sergio au micro chambre l'enfant du pays "Ah, Baptiste Blanc, ses faits d'armes : il est quand même champion de la base mobile en jokari, c'est vraiment un garçon complet."


Podium du soir, dans la rue enneigée avec notre ami le froid en force. Manu Gaidet prend logiquement la première place, suivi d'un Daisuke Sasaki radieux et d'un Baptiste Blanc porté en triomphe par ses acolytes. Chez les filles Jamie Burge remporte les 2000? de prize money en coiffant Kit Des Lauriers d'un cheveu (ah ah). Marie Pieronne, du team Dynastar, assure une belle troisième place. Pour finir la ceinture du "run de porc" va à Thomas Diet, auteur d'un terrible backflip en finale, suivi d'une chute tout aussi terrible.


La fin c'est la soirée skieur, faut monter à 2000, d'ailleurs c'est maintenant on y va après le jacuzzi avec notre assistante.

texte : Mathieu Ros
photos : Guillaume Lahure

Remerciements : toute l'organisation, Dino, Hélène, Seb Leon pour le prêt salvateur d'un boitier

portfolio

Le terrain de jeu de l'édition 2005, sous l'oeil de Dan Ferrer

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les juges, résistance au froid testée et approuvée

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pour la résistance au froid...

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le nouveau village des Arcs 1950

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Laurent Niol est juge et comme tout bon juge il passe la journée collé aux jumelles...

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5 juges, 5 coupons... le destin d'une rideuse ce jour là tient dans la main

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Manu Gaidet, impérial

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Hélicool : Dino, Seb Leon et Daniel Lafarge

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Aurélien Ducroz lors des qualifs

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Dino, organisateur et roi du bon mot en interview avec France Info

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Mathieu Imbert, freestyler en terre de freeride

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Ca doit être de famille : Julien Gaidet

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The North Face Freeride des Arcs

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Ogasaka, nouvelle marque de skis made in Japan

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pour ceux qui se demandent à quoi ressemble un capteur de reflex numérique... et un fragment de rideau explosé.

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The North Face Freeride des Arcs

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Jamie Burge

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The North Face Freeride des Arcs

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nos bureaux

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17 Commentaires

pdieu merci pour ce compte rendu ;)
les conditions ne me paraissait pas idéales
des news de jean michel Gouadin ? et qu'à fait julien maguy ?
 

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Yannick Ca a bien envoyé dans ces conditions, on reconnait les vrais skieurs !
Ils sont où les ricains ? :)
 

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droogies Joli article :)
on aurait bien aimait quelques news en direct :(
Bon maintenant , il peut recommencer à neiger ;)
 

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castor Julien a fini 12ème, aux dernières nouvelles Jean-Mi se ballade avec des béquilles, ligaments, à confirmer...
pour le en direct ça aurait été possib si le G avait pas pété son mark II ;)
 

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2keyz c'était très beau à voir. Comme à d'habitude, une belle organisation.
Personnellement, je regrette que le village (quoi que logique comme choix) fut celui des Arcs 1950.
 

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Zorblug je trouve le capteur de reflex numérique et le fragment de rideau explosé très interessant !!! je ne savais pas que c etai comme ca !! lol . nan sinon les photos sont pas mal quoi qu une video serait bienvenue sur skipass.com
 

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Bast03 J'aime beaucoup le style du recit, ça me fait rire, pour les photos...bah, comme d'hab quoi : superbes :)
 

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pingumotion Des pocket rocket sur un podium en coupe du monde de freeride ?...Sinon ça me fait bizarre comme paysage pour une épreuve de freeride parce que d'habitude les arbres sont plus rares. Mais en tout cas ça a l'air d'etre un terrain de jeu bien sympa...
 

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acrobatic Sympa la photo de ''Rouby'' Niol Pour OGASAKA ca fait deja 2-3 saisons qu'ils font des ski de bosses il me semble ?
 

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