Découvrez le carnet de route d'une joyeuse bande composée d'Yvan Lataste, Baptiste Levrier et Marian Le Calvez qui se sont envolés pour la Norvège fin hiver 2013
Envie d'évasion et de coins déserts.... On vous laisse découvrir le carnet de route d'une joyeuse bande composée d'Yvan Lataste, Baptiste Levrier et Marian Le Calvez qui se sont envolés pour la Norvège fin hiver 2013, à la recherche d'un peu de fraiche, de belles courbes et de spots vierges. Un trip bouclé en beauté autour de Burgers de renne, de cabins (petits chalets norvégiens) et de paysages "grandioses"!
Accident de voiture, lourdes chutes de neige, routes fermées, redoux, pluie, vent… Difficile de faire un début de trip plus compliqué ! Mais grâce à l'aide et la gentillesse des locaux, nous entamons rapidement notre périple en partant à l'assaut du massif du Jotunheimen via Beitostolen. Nous y trouvons la route fermée (très fréquent en cette saison) mais on décide tout de même de sortir le matos pour se dégourdir les jambes sur les faces d’un petit sommet. En fin d’après midi, la route est finalement ouverte. Nous découvrons alors les paysages grandioses promis, larges étendues blanches d'où surgissent des sommets souvent au-delà des 2000 m. Après le plateau de Valdresflya, nous atteignons Lom, de l'autre côté du massif, point de départ vers différents sommets parmi les plus haut de Scandinavie.
Le lendemain, nous optons pour le Loftet (2170 m). Mauvais temps et rafales incessantes ne nous freinent pas, on se lance… stoppé net par l’arrivée d’un brouillard épais, les lattes posées au milieu d'un mur de glace sur lequel les couteaux peinent à mordre ! Le sommet n'est qu'à quelques mètres mais il est préférable d’enlever les peaux et de redescendre. Echec, mais nous avons le plaisir de tirer quelques lignes bien sympathiques jusqu’à la voiture en contrebas.
Nous continuons de courir après après le beau temps : le dernier point météo nous mène plus à l'ouest, dans les fjords d'Andalsnes. Arrivée sous la pluie, encore, mais le décor fait son effet : des baies immenses pénètrent au milieu des terres, surplombées de montagnes trapues tombant dans l'eau. Les conditions de ski sont risquées avec un risque d’avalanche élevé (4/5). Après renseignement, on se rabat sur le Blanebba (1356 m), sommet moins exposé apparemment. Sauf qu'en chaussant les skis sous la pluie, deux longs grondements sourds nous font hésiter… Pas trop longtemps mais prudence de mise, on s'arrêtera à l'antécime. La descente se fait dans de grands vallons avec de la place pour élargir les courbes.
Après une virée à Alesund pour profiter des paysages de bords de mer, le beau temps s'installe enfin et les choses sérieuses commencent. De retour dans le Jotunheimen, nous repartons sur les pentes du Loftet fraîchement recouvertes d'une quinzaine de centimètres de neige. Pas une trace et nous savourons enfin ce pour quoi nous étions venus : de la fraiche sans âme qui vive !
La suite est encore meilleure. Nous décidons d’établir notre camp de base à Spiterstulen pour l'ascension du Styggehoe (2180 m). Le repérage s’effectue depuis le refuge où nous logeons, au pied du sommet. Un guide nous rencarde sur les conditions et les nombreuses possibilités qu’offre le Styggehoe à la descente. Les conditions ont l’air safe, nous décidons donc d’attaquer l’ascension en milieu de matinée. Elle commence par une longue approche à traîner les lattes sur du plat puis un gros mur vertical nous élève d'un coup. A la descente, nous testons avec quelques turns le début d’une pente à 60° qui ouvre sur une combe à l’ombre. Ça tient… On s’offre quelques tirs dans la fraiche, légèrement croutée par le vent, avant d’atteindre la combe repérée depuis Spiterstulen. Une belle journée de ski au coeur d'un massif qui ne ressemble pas tellement aux chaînes de montagnes qu'on connaît, plutôt à un regroupement de sommets peu éloignés les uns des autres.
Au terme d'une semaine chargée, on retiendra le potentiel immense de la zone, la gentillesse et la patience des Norvégiens, les rorbus (meilleurs logements du pays) et surtout le plaisir d'avoir assez facilement accès à des spots vierges avec de la fraiche en avril !
Yvan Lataste, Baptiste Levrier et Marian Le Calvez remercient leurs partenaires Geonaute, Amplid, Ultrasport.fr, Julbo et Jeep.