[TKTV] Thomas Krief à Sochi #1

Sochi, c’est une nouvelle destination dans la tournée de compétitions du ski freestyle Half Pipe pour Thomas Krief. Cette étape de Coupe du Monde est également prétexte à une répétition générale en vue des Jeux Olympiques. Découvrons ce que nous réserve la Russie à 1 an pile de la prochaine échéance Olympique.

Lundi 11 février la petite équipe du freeski project (Toto, Kevin, Greg, Mathias (caméraman de FollowUs et moi même caméraman de Toto) se rejoint à Genève sous la neige pour un départ vers la Russie. Petite équipe car Xavier et Ben ne sont cette fois pas de la partie suite à leurs blessures.

Il neige pas mal on se demande alors si le voyage aura lieu dans de bonnes conditions.Décollage à 19h30 vers Amsterdam, pour arriver dans un aéroport désertique 1h30 plus tard, où l’on retrouve Bertrand le kiné et Mickael le préparateur de skis. Rien à manger, on patiente en dégustant une bonne bière. Puis on embarque pour Moscou vers 23h40. Nous y arrivons à 5h50, avec un décalage de 3h en plus dans les dents. En somme, un vol pas très reposant. Mais cet aéroport nous réserve quelques surprises avec une bonne traversé des différents terminaux pour trouver un bureau d’enregistrement. Là on rencontre la population locale, dont une femme légèrement éméchée qui fera du rentre dedans à quelques personnes du groupe. Un accueil plutôt original.

On retrouve alors devant la porte d’embarquement d’autres français, Marie Martinod, Antoine Blanchi, Anais Caradeux mais aussi l’équipe de France de bosses et son staff technique. L’avion est bondé, et l’on décolle à 8h30.

Nous arrivons à 10h35 à Sochi, au dessus de la mer, sous la pluie. Le terminal d’arrivée est peuplé de différentes nations, et l’organisation nous attend pour nous garder sur place et nous faire monter dans un bus qui nous déposera directement à l’hôtel. De l’aéroport à l’hôtel nous mettons environs 1h30, le trajet nous permet de découvrir un peu l’environnement largement en construction : routes, bâtiments, lignes de trains, remontées mécaniques...

Nous débarquons dans un endroit qui semble être le Village Olympique ou sinon ce sera un site résidentiel, tout juste à côté de l’imposante maison de vacances de M. Poutine. Checkpoint à l’entrée pour le bus, grillage tout autour du site, on ne rentre pas ici sans en avoir le droit. Si l’accueil n’est pas des plus chaleureux, l’hôtel est lui finit mais le personnel est tout juste en mesure de nous donner les bonnes infos. Sinon niveau météo, il pleut toujours et pas de neige aux alentours. 

Nous longeons à 20 min du site des accréditations (quand la route n’est pas coupé pour le passage de convois de voitures officielles) et des remontées mécaniques qui mènent vers la zone des disciplines freestyle. Ce second site est encore en construction et l’ensemble ne fait pas très typique. Il y a beaucoup de chantiers et tout autour s’activent des tas de personnes (policiers, organisation, chauffeurs de bus, personnes en bleu de travail etc...)

Nous avons eu jusqu’à ce jour deux sessions de trainings sous un temps plutôt clément. La première en milieu d’après midi, s’est résumé à une mise en jambe dans le pipe. La qualité de shape semble plutôt bonne d’après les retours des skieurs. Mais l’état général laisse à désirer : beaucoup de neige dans la courbe et des trous dans les murs, en gros un pipe bien endommagé par la journée (snowboard et ski à la suite).

La seconde à lieu le matin et sa commence à skier un peu plus fort. Margetts et Torin s’amusent bien d’ailleurs. Le pipe est de meilleur qualité mais la neige ressemble à de la glace de poissonnerie. En somme pas beaucoup de ski, mais suivant l’état du pipe lors de la compétition le spectacle risque d’être au rendez-vous. Le site freestyle regroupe la piste de bosses, de ski accro ainsi que le half pipe. Nul doute que pour le spectacle ce sera parfait.

Enfin pour parler un peu de compétition, le format est calqué sur celui des JO (répétition oblige). En effet, auront lieu le même jour (samedi 16 février 2013) : les qualifications et la finale (12 riders en finale). Les deux s’enchaînerons dans l’après midi et début de soirée avec seulement 1h30 de pause. Cela change les habitudes dans la préparation des courses et va obliger les skieurs à rester concentrer plus longtemps sur une seule journée et à devoir récupérer efficacement entre les deux courses.