Seconde carte postale du petit groupe de Français composé d'Arthur Bertrand, Timy Theaux, Bertrand Clair parti pour la saison entière à la découverte de la Nouvelle Zélande
Un petit groupe de Français composé d'Arthur Bertrand, Timy Theaux,
Bertrand Clair est parti pour la saison entière à la découverte de la
Nouvelle Zélande. Leur volonté ? Voir du pays, de la montagne et bien
sûr skier de la bonne neige loin des touristes dans des contrées
sauvages aux paysages grandioses. Seconde carte postale !
En ce mois d’aout, la saison est toujours médiocre sur Queenstown et ses environs. Plus au nord, et après une longue période de pénurie, les perturbations venues d’Est s’enchainent et diffusent un épais manteau blanc sur le Canterburry.Il est temps de partir pour un « road trip ». Les situations que nous avons vécues au pays des Kiwis, nous ont montré à quel point les conditions peuvent changer très rapidement et qu’il est crucial d’être présent dès la fin de la chute.
Notre choix pour le début du trip se porte sur un lieu où l’on pourrait skier sous la neige en attendant des jours meilleurs. La Nouvelle Zélande n’est pas très pourvu de forêt et encore moins dans les montagnes où le ski est présent. En regardant les cartes et demandant conseils, le seul lieu qui pourrait convenir, se situe dans la « Craigieburn Range », à environ deux heures de route de Christchurch. Nos plans se précisent et notre fenêtre météo avec.
Arthur au milieu du "Roundhill's backcountry"
Ce « road trip » correspond exactement à ce que nous sommes venu chercher ici: du dépaysement, des rencontres, de l’aventure…etc. On va être comblé, les décors naturels sont à tomber et loin de ce que l’on a l’habitude de voir dans nos contrées alpines. De l’aventure aussi on en aura par des situations des plus cocasses ou inhabituelles. La première d’entre elles, excite nos papilles de skieur. Sur notre route, nous voyons, pour la première fois chez les kiwis, la neige tomber à foison au beau milieu de la plaine. Un fait pas vraiment surprenant quand on a toujours vécu en montagnes, mais là il est 22h et la DDE du coin roupille depuis belle lurette. On fait la première trace, roulant à 20km/h dans 20cm bien mouillés et sur le qui-vive en permanence. On tente de ne pas finir comme la seule voiture que nous croisons, en bas du fort devers qui définit ce long virage, et de ne pas passer la nuit dans la voiture, sans réseaux téléphoniques, à attendre de l’aide.
Broken River ski field
Pour notre premier arrêt nous décidons de monter passer la nuit dans une des « hut » de « Broken River ski field » pour être d’attaque dès que les nuages se déchireront. Un petit monte-charge nous donne l’accès final aux cabanes perchés en lisière d’une végétation dense et envahi de Lichen. Le tout est recouvert de 30cm de neige fraiche, l’ambiance est « roots » mais enivrante. Des fourmis nous montent aux pieds à l’idée de se goinfrer le lendemain. Sauf que, de coutume en NZ, tout va s’inverser. Le vent est venu chahuter tout ça durant la nuit, les nuages humides vont apporter une visibilité réduite et alourdir la neige en quelques heures. On ne voit plus rien et le manteau est plus que dangereux. Grosse déception alors qu’on pouvait facilement s’attendre à une vraie journée de peuf.
Il nous faut revoir notre copie et modifier nos plans de base. Mt Olympus, notre prochaine destination, voit sa route d’accès fermée, faute aux intempéries des derniers jours. Le temps étant toujours capricieux, on en profite pour retrouver la civilisation à Christchurch. On traine dans une ville en complète reconstruction et à l’ambiance maussade après le séisme de février 2011.
Vue imprenable sur le delta du lac Tekapo, Roundhill
Avec toute cette humidité, ça sent un peu le sapin sur le nord du Canterbury, on commence donc notre descente vers le sud et nous retrouvons le « Mackenzie country », une région beaucoup plus sauvage et aride mais certainement la plus belle du voyage jusqu’ à présent. Après un arrêt à Roundhill sous un soleil généreux et avec une vue imprenable une nouvelle fois sur le lac Tekapo, nous mettons le cap sur un autre lac celui de Ohau et son « skifield ». Un seul télésiège qui desserre un bon nombre de crêtes par seulement quelques dizaines de minutes de marche. Le potentiel est large et bien varié : couloirs étroits et raides, longues pentes ouvertes sur des dalles et de jolies combes surplombant le lac aux reflets magiques.
Le panorama depuis les sommets est royal: le blanc des montagnes de Mt Cook se mélange avec le bleu du lac qui lui même tranche avec le beige de la plaine, le tout en un seul coup d’œil. Tout simplement irréel !
Timy s'adjuge un magnifique dernier run à Ohau
La météo a été une nouvelle fois difficile à prévoir et les conditions de ski compliqués à gérer tout au long notre semaine sur les routes de l’ile du sud, mais l’on en devient coutumier du fait.
Au final on est épaté par ces lieux uniques et magnifiques, que l’on ne trouve certainement qu’au pays des All Backs.
A suivre…
Remerciements: Broken River, Roundhill, et Ohau ski field
Timy : Salomon, Val Thorens, Chalet des Neiges, House of Hygge et Waxx
Arthur : Blizzard-Tecnica, Freegun, Bollé et Small Planet Queenstown
Bertrand : Coreupt et Edit headwear
5 Commentaires
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Merci pour ces belles images
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