Portfolio Andy Parant

Andy Parant n'est pas tout jeune (33 ans) et pourtant c'est un perdreau de l'année en photo, métier dont il vit depuis seulement depuis un an. Son premier cliché marquant fut la couverture, excusez du peu, de l'Equipe Magazine cet automne (à gauche - cliquez sur la vignette). 

Saccagée au recadrage (à droite), elle révélait pourtant un oeil assuré avec la composition de ses congères bien modelées. La seconde photo qui m'a convaincu de présenter son travail, c'est celle juste au dessus : ce snowboarder suivi par une trace enflammée qui n'est autre que le reflet des montagnes au couchant. Il faut une belle dose de maitrise technique pour sortir un cliché comme celui-là. Interview. 

-Comment arriver à vivre de la photo ?

-Il y a une part de chance. Et puis je crois qu'il y a beaucoup de photographes talentueux qui n'arrivent pas à en faire un métier parce qu'ils se concentrent uniquemement sur la photo, alors qu'il faut démarcher, avoir une attitude commerciale, trouver des clients, leur proposer des choses originales. Pour moi, ça s'est fait naturellement. Je ne me suis pas dessiné un plan de carrière. Je suis allé sur les forums, les sites de partage de photos et peu à peu on m'a demandé des photos, je me suis renseigné auprès de photographes que je connaissais pour ne pas casser le marché en vendant mon travail trop peu. Dès le début, je me suis lancé avec des vrais tarifs de photographe pro.

-Depuis quand pratiques-tu la photo ?

-Je suis professionnel depuis un an. Avant j'ai pratiqué la photo en double activité pendant deux ans, je travaillais à la mairie de Tignes au déneigement et aux espaces verts. 

-Etre photographe dans le ski, c'est un territoire encore plus réduit, donc plus difficile ? 

-Justement, je ne suis pas que photographe de ski. Par exemple là je suis en train de faire des photos de légumes pour un site web. Si je ne shootais que du ski, je serai toujours dans mon engin de déneigement !

-Qu'essaies-tu de montrer dans tes clichés de ski ?

-J'essaie de montrer une belle action, d'insérer cela dans un beau paysage, et ensuite - mais j'ai encore du chemin à parcourir, c'est au stade de l'ambition - proposer des choses originales. 

-Tu passes du temps en post-production, sur photoshop ?

-Ca m'arrive (pour la photo d'Olivier Baron à la Grande Motte ou celle du mur noir, afin que le reflet ressorte) mais globalement je n'ai qu'un petit script que j'applique (netteté, histogramme) et c'est tout. Je suis plus à la recherche de la lumière - je bosse beaucoup au flash - tout le secret de la photo est dans la lumière. Mon problème : trouver des riders qui veulent bien se bouger tôt le matin et attendre le soir ! 

Matériel : 

Boitier Nikon D300 (boitier principal) et D70.

Objectifs du 10,5 mm jusqu'au 70-200 mm, avec des focales fixes et des zooms.