Dare To Live et Still Here

Nous avons reçu deux vidéos produites en amateur qui nous ont bien emballé par leur énergie et leur générosité : "Dare To Live" et "Still Here". Clément Burelle et Thibault Walthert expliquent pourquoi et comment ils ont réalisé ces deux vidéos bien pêchues.

En ces temps où pour le profane, ski freestyle rime avec Xgames, nos petits films font vraiment très underground dans le paysage... "Still Here " a failli s'appeler "Patchwork" ou "Miscellaneous" car pour le dire très franchement, la plupart des images ont fini par se retrouver un peu par hasard sur ma table de montage...

Dès le départ, ce qu'on voulait, c'était faire une petite vidéo destinée à un public internet. Un film qui tranche avec le reste des autres productions par sa simplicité. Quasiment pas d'After Effect, pas de sponsors, pas de moyens non plus (mais ça ce n'était pas voulu !). Par contre, on a toujours ce besoin et cette motivation de poursuivre cette vision très lifestyle et finalement très skateboard que l'on a du ski... Car une vidéo de ski qui ne présente que du ski me semble médiocre ou en tout cas trop cloisonnée...
Mais ne nous méprenons pas, "Still Here" est une vidéo née de l'imprévu, une vidéo un peu bonus qui servira (j'espère) de transition vers des projets plus ambitieux. D'ailleurs si des sponsors sont intéressés par nos vidéos, qu'ils n'hésitent pas à nous le faire savoir...

Et puis on a toujours pas mal la bougeotte ! L'année dernière, François Lagersie est parti durant plus d'un mois à Breckenridge avec Sandy Collet et Stéphane Vaillant. C'est là qu'il a rencontré Ahmet Dadali avec qui il a pu rider durant quelques jours. D'où sa présence dans notre vidéo !  Et puis, on est aussi allé au Japon où j'ai beaucoup filmé à la Hdv mais aussi à la Super-8, qui est un format que j'adore (un format que je n'avais pas utilisé depuis "White Museum").

On s'est fait un road trip mouvementé vers Kyoto, on est allé à Fuji sans voir le mont Fuji (bravo !), on s'est déguisé en Samouraïs, on a fait du Karaoké dans Shibuya... Le truc le plus fou qu'on ait trouvé à faire là-bas fut de passer une soirée au Park Hyatt de Tokyo, un des hôtels les plus luxueux de la ville... Pourquoi ? Pour faire comme Bill Murray dans "Lost In Translation" pardi ! Siroter un verre de Whisky à 300 m d'altitude en écoutant du Jazz ! Le plus beau c'est qu'on dormait dans une auberge de jeunesse miteuse à l'intérieur de sarcophages... Un vrai retour à la réalité mais c'était trop bon ! Merci à tous les riders qui veulent poursuive l'aventure avec nous !

Thibault Walthert
Retrouvez leur vidéo précédente, "So Many Ways".

Dare To Live est une association ayant pour but de mettre en avant quelques talents français en ski et snowboard à travers divers projets (vidéos, évents, shoots), d'aider des riders (français pour le moment) à se déplacer, à trouver des partenariats avec des stations, avec HO5 pour la construction des modules, des marques afin de rider à moindre coût. L'équipe DTL souhaite réaliser une vidéo pour l'automne 2010 dont voici le premier teaser en exclu sur skipass.
Le projet est une façon de mettre en lumière des skieurs peu ou pas connus : Yannick Bovard, Robin Petex, Bastien Brouqueyre, Fabien Guenot, Morgan Sauerwald, Elodie Beaudeau, Sophie Blanchet, Mathieu Beauchet.


"DTL s'est formé un peu par hasard il y a quelques mois. En début de saison, Ulysse Prom (cameraman) nous à contacté Vincent Denivet (photographe) et moi même pour nous proposer de mettre en place une vidéo avec les connaissances que nous avions des saisons précédentes", explique Clément Burelle. "Puis le projet a mûrit et nous avons décidé de faire un peu plus qu'une vidéo : nous voulions aider des riders : les mettre en avant sur la scène ski, chercher des partenariats pour eux, organiser des shoots, créer des évènements, etc."

"Il est clair qu'on galère, que nous n'avons pas de budget, que l'on mélange nos boulots pour pousser au max ce projet et nos amis, que l'on est pas connu et que par conséquent plusieurs personnes nous ont claqué des portes au nez lorsqu'on a présenté ce projet (c'est la crise il parait !). Aucun des riders n'a la prétention d'avoir le niveau de Bertoni, de Thovex ou de je ne sais qui ; et nous trois n'avons aucunement l'orgueil de dire que nous sommes pros dans ce qu'on fait. Mais les riders se motivent, se bougent… je crois que l'on appelle ça la passion"…

Merci à : Arêches, Châtel, La Sambuy.