Valkyrie Fest : reportage complet

Le Valkyrie Fest s’est déroulé ce week-end à la Tania. Cette première édition signe le retour d’une compétition freeride dans les 3 vallées. “L'idée de base était de relancer l’essence de la freeride de Courchevel, quand on était jeunes il y avait toujours la Freeride Classic, la dernière était en 2004, depuis plus rien”, raconte l’organisateur Nicolas Favre.

La Tania, avec son centre piéton, se prêtait bien à une jib session pour compléter le freeride. "On voulait montrer tous les aspects du ski, on ne voulait pas que les freeriders et les freestylers soient séparés, c’est du ski”, poursuit-il. On a d’ailleurs vu des freeriders sur la jib session et inversement. En plus de cela, DJ Gaston Pluton était là pour l’ambiance ainsi que deux concerts live.

Anatole Camelin remporte la Free Session et Edouard Pascal le "best trick". Du côté freeride, Jeremy Prévost gagne devant Bertrand Clair et Aymeric Cloerec. En snowboard, c'est Ludo Guillot-Diat qui gagne devant Ludo Strohl et Fred Serin.

Samedi : jib session au son du rock’n roll (ça change du ragga). Deux heures de machines, huit heures de pelle avec 15 bénévoles surmotivés et voilà : un gros rail de 10 m plat-descente, un rainbow et, en bas, un bonk et une cannon box + une ligne d’initiation débutant.

Dans cette free session, Anatole Camelin a ridé au top... de même que son frère Aristide. Sur un rail de 10 m, Anatole envoie un 27 in pretzel out et des switch 360 tail tap. Son petit frère passe des switch up 27 out. Florent Eustache lâche le premier backflip en transfert entre le bonk et le cannon box.

Après la free session, il y a une session best trick sur le module bonk + cannon box : Edouard Pascal s’acharne en flair tap sur le bidon, un véritable acrobate ! A noter : Yoan Roche qui met des front flip en transfert en télémark. Impressionnant.

Après une grosse soirée au Chrome bar, propulsée par le son rock des londoniens de Four Play, place à la freeride sur le Rocher de la Loze dimanche. Si le temps est beau le matin, le mauvais est annoncé et la pression monte. Les juges se mettent en place avec les CRS de haute montagne. Le public étant quasiment au même niveau que la face, ils ont une belle vue sur la compétition, un véritable auditorium. Au dernier run de Jeremy Prevost, le vainqueur, ça applaudissait même !

Jeremy pose tout avec un style rapide, fluide et propre. Rien à dire. Il est même allé cherché une ligne originale tout à gauche alors que tous ridaient à droite. “Il y avait quatre départs, quatre cols, les riders étaient libres de se déplacer, les starters suivaient, explique Nico Favre. Cette face est large, c’aurait été dommage de se focaliser sur le sommet”. Jeremy va donc chercher une double barre, enchaine sur seconde barre, mais là où il marque sa différence, c’est qu’il replaque tout !

20 cm poudreux recouvrent un fond très dur, il fallait avoir du cuisseau pour tenir : Prevost plaque et repart, les autres se mettent sur le dos. Bertrand Clair, sur son deuxième run, propose un bel enchainement. Victor Galuchot signe aussi une belle ligne avec une double barre, un 36 sur un rocher replaqué nickel.

Le local Fabien Guenot (en photo), moniteur à la Tania, ouvre la face, découvre un petit passage de chamois, sans contest le run du local. Malheureusement il tombe sur son deuxième. Au rayon snowboard, on notera la présence, avec dossard et casque, de Régis Rolland, ainsi que de Ludo Strohl et Fred Serin. Cette frange d’anciens a participé de l’atmosphère détendue sur une évènement sans budget ni prize money, avec, pour les vainqueurs, des jambons, des tableaux d’une artiste locale, des bouteilles de Chartreuse et de génépi bues sur place...