et hop, une journée de plus de travail en moins. non, je déconne.
Direction Kiroro ce matin, une petite station cachée 30 kilomètres derrière notre hôtel à Otaru, pas loin de Sapporo donc… Si l'on prend en compte l'affluence du Week End, le forfait à plein de milliers de yens, le mauvais temps qui arrive très vite et le fait qu'il n'a pas encore neigé totalement assez pour refaire au manteau sa beauté japonaise en station, il est décidé de s'arrêter à 2 kilomètres de la station pour passer quelques heures à shooter des pillows, lignes et rochers sur une face de quoi, disons 100 mètres?
Et oui, si vous pensiez que l'on passait tous nos journées à rider comme des cochons la journée pour s'empiffrer de sushis le soir et que les images se faisaient toutes seules, ben c'était une erreur. Les cams embarquées ont fait avancer les choses mais ce n'est pas encore tout à fait suffisant ;)
Devoir assurer une image dans un film, et dans une moindre mesure une photo (il est possible de faire ce que j'appelle du ride-by shooting en photo, alors qu'en vidéo….), ç'est pas rien. Bref, avoir la bonne séquence de quelques secondes, c'est beaucoup de préparation et les contraintes sont super fortes : pas de traces, gros temps de mise en place (surtout à 2 cams), la bonne lumière (bon ça, on apprend à faire des concessions de ce coté de la planète), pas de saloperies dans le champ… Bref, tout cela s'accommode peu d'un terrain accessible aisément.
Du coup, le backcountry est pour nous autres travailleurs de l'image neigeuse plus populaire que la soupe miso. Mais si vous voulez juste vous gaver, rassurez vous : il vous suffira d'acquitter le montant de votre forfait dans les stations qui vont bien (on a semé des indices ici et là).
Et le backcountry à Hokkaido, ça commence souvent juste au bord de la route. Les riders remontent à pied avec de la neige jusqu'à la taille pour faire 3, 4 lignes (une ligne égale en général un hit+ quelques virages) en 4 heures, pendant que les preneurs d'images attendent dans le froid (et remontent un peu un pied aussi, voir gambadent partout pour Nico le cabri). Et oui, cela prend du temps de la faire cette bonne séquence, et encore c'est en considérant que les acteurs sont des superhéros infaillibles. Ce qui est acquis dont tout va bien.
Bon, aujourd'hui la tempête envoyait tellement fort qu'on n'y voit pas bien grand chose sur les images qui bougent pas (et j'y voyais encore moins en déclenchant, le matos a encore bien reçu, ca va finir par poser problème), mais pour les images qui bougent, ce sera du ride dans la tempête, c'est le Japon, c'est bon. Va falloir encore sortir quelques shots avant la fin du trip, mais on est confiants (enfin Fab est inquiet mais il est d'un naturel anxieux).
Demain, une autre journée exploration, et ce soir ce sera quelques bières avec l'ami Tatsuya, redac chef de plein de mags de ski au Japon...
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