Le photographe a fouillé dans ses archives des 5 dernières années pour en extraire ses images préférées...
Nicolas Joly balade est l'un des rares photographes de ski à utiliser, entre autres, un Leica M8. Ca classe déjà le bonhomme. Skipass lui a demandé de sélectionner un portfolio de ses images favorites des cinq dernières années et en a profité pour lui poser quelques questions d’ancien sur l’évolution du ski, ce qui a changé, si c’était mieux avant, etc.
-Pourquoi cinq ans ?
-C’est quand j’ai démarré avec le numérique... je n’ai plus de scanner pour les diapos !
-Qu’est-ce que ça t’inspire sur le ski d'avoir fouillé dans tes archives ?
-Ca me paraît vieux ! Le ski a beaucoup changé, en peu de temps le freestyle a pris de la place. C’est ce que je m’étais dit en voyant le portfolio de Chris O'Connell : dix ans, finalement ça passe vite, les évolutions de la mode, des styles de ski... En cinq ans tu as l’impression qu’il y a une accélération du changement. A l’exception peut-être de la photo de Manu Gaidet à Courchevel ou je mets plus en valeur la montagne que le skieur. Cela dit, il a un style, une puissance, que tu vas avoir du mal à trouver. Et puis dans cette sélection, j’ai retrouvé des portraits, des moments en dehors, photographiés par hasard, les à-côtés, alors que j’étais à fond dans l’action. Aujourd’hui je me rends compte de la valeur de ces moments, je fais plus attention aujourd’hui à les saisir, à y être attentif qu’avant.
-Et l’évolution d’un point de vue technique ?
Libérés de la contrainte de la vitesse, les freestylers sont plus concentrés sur la perfection du geste-C’est sûr que les derniers boitiers sont quand même bien meilleurs, les images plus belles, même si ça ne se voit pas forcément sur un écran d’ordinateur. Pour moi la grosse évolution est le flash, j’en utilise beaucoup moi-même, ça a élevé le standard de qualité. Avec des flashs, c’est la différence entre un film hollywoodien et un film français ! C’est dur de revenir en arrière maintenant, on est un peu obligé d’utiliser du flash. Avec des flashs tout le monde fait les mêmes photos, tout le monde éclaire à peu près pareil alors que chacun a sa façon d’utiliser la lumière naturelle. Sur un kicker, tu as trois photographes, une batterie de flashs et les trois mêmes photos. Il y a une esthétique générale qui se ressemble, quel que soit le magazine, français ou américain, que le photographe soit Suédois, Américain ou Français, on fait tous les mêmes photos (à part certains photographes qui proposent des choses différentes, notamment en snowboard).
-Tu abordes différemment la photo de freestyle et la photo de freeride ?
-Non, je n’ai pas l’impression d’avoir une approche différente, pour moi c’est pareil. Le skieur choisi son action, et en fonction de ses données je cherche à faire la meilleure photo possible. Je trouve que les freestylers sont de plus en plus propres, techniques, c’est impressionnant. En freeride, ça s’améliore aussi même si ce n’est pas toujours très beau à regarder. Il y a ce non-dit de la vitesse en freeride : il faut aller vite, je trouve que c’est du coup moins beau. Il faut enlever cette pression que les freestylers n’ont pas.... Libérés de cette contrainte ils sont plus concentrés sur la perfection du geste même quand ils font du freeride. Le meilleur exemple est Anthony Boronowski dans la neige croûtée du Red Bull Linecatcher à La Plagne. A regarder c’était propre, il ne s’est pas mis en danger et a tout posé, sans aller très vite. Aurélien Ducroz à Verbier, à l’inverse, c’est de la Formule 1. En tout cas, techniquement, je trouve la démarche des freestylers intéressante.
19 Commentaires
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Juste un regret, que je saurais à qui attribuer, c'est les fausses bordures de scans argentiques autour de photos numériques...
C'est la maxi-mode depuis quelques années dans tous les mags, et je trouve ça bien débile, surtout quand dans ta sélection on peut voir qu'il y a effectivement certaine photos en argentique, très belles d'ailleurs.
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mais que ici sur cette galerie j'ai de la peine à apprécier les qualités visuelles et l'utilité d'un choix
et comme mentionné dans le texte la vision sur écran diminue certainement la part du rêve...
sur papier et en tirage grand format oui peut être que....
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Bonne continuation à une prochaine !
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Il se trouve où le beau couloir de la photo 6???
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