Colby, c'était d'abord la révélation du slopestyle des X Games 11, un gars au sourire énorme, aux talents de showman évidents, un style couillu. Il finit à la troisième place avec un monstrueux switch misty 10 sur le Last Chance Kicker, après un switch 9 truck driver d'anthologie sur le step up gap. Je me souviens être serré compressé dans la foule et commenter, tout impressionné, le run de Colby au gars à côté de moi. C'était son père.
Deux ans plus tard je rencontre le fils, 23 ans, dans un contexte tout à fait différent : devant une assiette de frites, salade, au coin du bar le Couloir à Tignes, l'air un peu perdu au pays des french fries (il ne parle pas français). Difficile de faire coïncider ce Colby James avec celui de Claim en train de chanter en playback "It's not unusual" de Tom Jones, chemise ouverte sur la marina de Monaco. Ou celui qui imite Jon, Candide, Simon et Pep dans son segment du JOSS.
Ses fringues sont trop larges, il a les yeux qui collent (le crew Coreupt n'est pas connu pour se coucher à l'heure des poules) et grommelle. Aujourd'hui, Colby n'a pas envie d'être drôle, l'un des privilèges des artistes. C'est dans ces conditions extrêmes que cette interview a été réalisée, alors que Colby n'avait même pas fini sa viande.
-"Quand tu étais petit, tu voulais être chanteur ou skieur ?
-En fait, je voulais être cascadeur ! Je sautais des arbres, j'explosais mon vélo. Et puis j'ai réalisé que le ski faisait moins mal que les cascades.
-Le segment n'est pas très long ?
-Le temps d'une chanson quand même. Ce n'est pas facile de filmer avec toutes les compétitions. Je vais travailler encore avec Matchstick cet hiver.
-Justement, on te voit beaucoup sur les compétitions ?
-J'adore les contests, ce qui est plus courant pour un rider américain qu'européen (on aime plus les parks aux US). Je participe aux contest parce que j'adore ça, et pas comme une étape nécessaire pour être connu. J'aime la pression de la compétiton, être avec mes potes. En compétitions tu dois skier juste un petit peu et ensuite tu peux aller rider pour toi.
-Comment as-tu rejoint Coreupt ?
-J'étais très intéressé et excité par ce qu'ils voulaient faire, par le souci qu'ils avaient des riders. Je peux faire ce que je veux, vraiment, et avoir mon mot à dire dans ce qui se passe. Je sentais que ce n'était pas le cas avec mon sponsor précédent (ndlr : Völkl). Pour le moment je perfectionne mon pro model, je veux le faire exactement comme j'ai envie. Mon rôle est aussi d'amener la marque aux US, avec TJ (Schiller) et Gus (Kenworthy).
-Tu travailles quoi comme tricks en ce moment ?
-Des doubles, c'est très drôle, et du rail. On a vu beaucoup de doubles au King of Style à Stockholm, ça ouvre de nouvelles portes, parce que franchement, j'en ai marre de voir des switch 1080 mute grab".
Propos recueillis par Guillaume Desmurs
Photos : TristanShu.com
Images shootées à Wanaka, Snowpark NZ et Cardrona en Nouvelle-Zélande (sauf mention).
17 Commentaires
Merci pour l'interview Skipass !
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Que fait la police ?
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Big Up pour Mr. West !
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Merci Skipass!
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Énorme!
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tout comme le crew coreUPT!! je sens que ça va bien balancé!!
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Enorme parodi ...
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Quelqu'un qui se prend absolument pas au sérieux mais qui dresse tout le monde dès qu'il chausse une paire de skis, tout le monde devrait être comme ça... ;D
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