Le photographe Stéphane Godin nous donne ses conseils pour bien shooter un petit skieur dans une grande face (oui, il va falloir acheter le gros téléobjectif...). Explications en images.
La montagne c'est grand et nous, nous sommes bien petits à côté non ? "Wahou c'est beau, il y a une photo à faire là bas". Ensuite, c'est un peu plus compliqué qu'un coup de talkie-walkie : les cadrages ne sont pas toujours évidents surtout à bord d'un hélico qui bouge pas mal. Au sol parfois il faut marcher pour trouver le bon angle, et la lumière change, les nuages, les accès trompeurs... bref, une fois installé c'est très facile. On appuie sur le déclencheur dès que l'on voit la belle gerbe, où quand la ligne se dessine. C'est ce qu'on appelle aux Etats-Unis le BBQ shot (on a le temps de se déguster un barbecue).
Au niveau matériel, un zoom est nécessaire, de 300 ou 400 mm voire plus (parfois un grand angle suivant le lieu). On adapte la focale au paysage que l'on shoote, vu qu'en montagne il n'est pas toujours possible de s'avancer ou de se reculer pour obtenir le meilleur cadrage. On peut aussi cadrer serré sur le skieur et dé-zoomer pour voir sa ligne.
C'est le spot qui décide par rapport à la distance qu'il y a entre le rider et le photographe, mais c'est surtout le paysage qui décide du cadrage. Ce n'est plus le skieur puis le paysage, mais le paysage avec un skieur dedans. L'idéal pour ce genre de photos c'est le repérage préliminaire au sol. « Regarde, je cadre comme ça, toi tu passes par là et tu appuies ton virage ici, et je te shoote là, après tu skie comme tu veux mais la belle image est là ! » Ou encore, « bon fais ta ligne sans t'occuper de moi, je shoote l'ensemble » Parfois la ligne est longue, on voit le rider du sommet jusqu'en bas de la face. Très simple. Parfois il n'y a qu'une fenêtre où l'on voit le skieur et là il faut un bon repérage préliminaire.
L'intérêt est donc de connaitre les skieurs avec lesquels on travaille. Leur style, leur vitesse de ski, comment ils peuvent anticiper un fois le run engagé. L'expérience joue beaucoup pour l'image.
Un rider inexpérimenté va faire sa ligne sans anticipation. Il va skier pour son plaisir dans la meilleure neige. Il peut skier tout son run dans l'ombre à quelques mètres de la lumière ! Il peut aussi passer dans les combes au lieu de venir jouer sur les crêtes et rester près des traces existantes au lieu de les fuir comme la peste ! Par contre un rider qui connait l'image en général va adapter son ski et sa ligne pour un résultat optimum. Voilà, reste plus qu'à gonfler ses cuisses (pour la rando) ou son porte-monnaie (pour l'hélico).
Texte et photos : www.stephane-godin.com
13 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Dans ton cul Nico,
c'est quand que tu viens faire une ride avec moi et Rico à Engel.
Passe moi un mail si tu vois ce comment!
By,
Guillaume.
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Le texte d'intro met bien dans l'ambiance
gros faible pour ''dans les couloirs argentins, Thibaud trouve son chemin''!
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Il associe le paysage et l'ambiance à l'action comme personne!
Bonne continuation Steph.
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire