Fondateur de skipass.com en 1997, j'ai commencé à m'intéresser à la photo à peu près à ce moment là, histoire de me rendre utile. 20 ans plus tard, j'ai la chance de faire pas mal de beaux voyages dans de jolis endroits neigeux, accompagné de supers skieurs, qui sont autant d'occasions à documenter.
En dehors de toute considération commerciale, skipass étant mon seul "client", j'ai cette chance immense de pouvoir pratiquer la photo sans pression particulière, autre que celle que je m'impose de temps à autre.
Ce (très long) article, plutôt inédit sur skipass.com, s'intéresse aux coulisses photographiques du site et plus particulièrement mon expérience des 13 derniers mois qui m'a conduit à basculer de Canon vers Fujifilm. Sans en faire des tonnes (jamais), ce changement a fait énormément bien à la relation que j'entretiens avec la photo, et l'amour me pousse aujourd'hui à consigner mes remarques sur cette transition, pour ceux que cela pourrait intéresser.
On m'a posé beaucoup de questions sur ce choix, qui éveille bien souvent la curiosité. Voici donc la synthèse de cette expérience.
Quand il s'agit de photo, je ne suis pas un geek. Je n'ai jamais ressenti le besoin d'avoir toujours le dernier matos. J'ai attendu presque 7 ans pour passer du X-100 au X-100F. Parce que j'étais ravi du X-100. Les tests détaillés, avec moultes mires et mur de briquettes ne manquent pas sur le web, je laisse faire les spécialistes. De la même façon je serais bien en mal de vous vanter les mérites comparés de tel ou tel capteur.
Ce qui m'intéresse c'est avant tout l'usage et le résultat, plus que les specs techniques : est ce que j'ai l'impression que mon matériel m'aide dans ma démarche photographique? est ce que mon matériel me donne envie de faire plus de photo? est ce que je peux compter sur lui quand j'en ai besoin? Que ce soit dans le cadre de la photo de ski avec skipass ou de ma vie photographique au sens large.
Du coup, vous trouverez peut-être que cet article est un peu décousu et vous aurez bien raison : ce n'est pas un test mais bel et bien une collection (illustrée) d'impressions, toutes les photos ayant été prises avec mon Fujifilm X-T2 ces 13 derniers mois.
Simon Charrière en Géorgie. 50-140, f4.5, 1/6400s, ISO 200, portfolio complet
Changer de système, ou même de marque? Longtemps, cette question n'en a pas été une : équipé en boitiers reflex Canon depuis mes débuts photographiques il y a une vingtaine d'année (d'abord en argentique, puis en numérique avec le D60 de 2002 et ses 6 millions de pixels), il n'y a avait pas lieu pour moi de ne serait-ce que me poser la question d'aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte. Pourquoi m'embêter alors que je maitrisais à peu près l'ergonomie de la marque, possédait une belle panoplie d'optiques haut de gamme qui me verrouillait solidement au système, et étais globalement satisfait des résultats. Disons que s'il y avait raté (et ratés il y a toujours eu), ce n'était pas en général la faute du matos.
Et puis bon, faut se l'avouer, dans l'imaginaire collectif, un photographe sérieux est (était?) un photographe avec un gros zoom et un encore plus gros sac, le monde de la photo de ski n'y échappait pas. Gros et lourd était la norme du désir. Bon, c'est sur ç'est compliqué de déclencher un virage avec 20 kilos sur le dos, ou simplement d'aller boire un verre après le ski mais bon c'est pas grave, t'as la panoplie et ton abonnement chez le kiné alors tu ne viens pas chouiner.
La guerre technologique faisait rage, mais tout se passait à l'intérieur : les capteurs se densifiaient pour offrir toujours plus de megapixels à tous ceux qui pensaient qu'il fallait toujours plus de megapixels (et gagnaient aussi en qualité heureusement), les auto-focus s'amélioraient, l'ergonomie se peaufinait mais rien ne changeait du coté des specs physiques des boitiers, tous hérités de l'époque argentique :un 1DX mk II de 2018 ressemble encore comme deux goutte d'eau à son ancêtre numérique, le 1D sorti en 2001 avec son capteur de 4 millions de pixels. Rien ne ressemble plus à une brique qu'une autre brique.
Puis tout a basculé du jour au lendemain en 5 ans.
Car pendant ce temps , une révolution se tramait : les boitiers Mirrorless, débarrassés des encombrants prismes et miroirs de leur ancêtres Reflex, étaient soudainement libres d'entamer une cure de minceur et de casser les codes.
Dans un premier temps, il n'était pas question pour autant d'aller déranger les grands dans leur pré carré du reflex haut de gamme.
A sa sortie en 2011, j'ai acheté le fabuleux Fujifilm X100, petit mirrorless à optique fixe équivalente à un 35mm, à capteur APS-C (la même taille que celui que vous trouvez dans les reflex non full-frame) au look rétro avec ses petites molettes de réglage et sa finition argent. L'idée était de disposer d'une boite à images de qualité pour tous les jours, pour les à coté, le "lifestyle", pour les voyages en famille aussi, la photo devenant vite un casus belli quand cette dernière s'agrandit. Désolé je peux pas porter la petite dernière / les courses / le pique nique, j'ai déjà mon sac photo et il est LOURD. Pour toutes ces fois où l'on se pose la question de prendre ou pas son boitier parce qu'il est trop gros, trop lourd, trop voyant.
Le X100 tient dans une (grande) poche (j'ai appris à choisir mes vestes en conséquence). Il est devenu mon appareil photo favori de tous les temps, au delà de mes espérances, malgré tous ses défauts, même si l'artillerie lourde des reflex restait incontournable en action. Le poids, l'encombrement de ces outils était un mal nécessaire, il n'y avait pas vraiment d'alternative de toute façon. Mais au fond, j'attendais autre chose, j'étais prêt (comme beaucoup de monde). Roulements de tambour...
A l'automne 2016 Fujifilm annonce le X-T2 : un mirrorless tropicalisé, à optique interchangeable, avec un Autofocus de course et une cadence dignes de mon 1dmkIV, une résolution supérieure à mon 5dmkIII et les fondamentaux ergonomiques (molettes! molettes!) de mon X100. Le tout avec un encombrement et poids boitier nu équivalents à mon X100.
Cette nouveauté cible clairement les photographes exigeants, avec dans le collimateur les pros de la photo sportive. Lors du lancement, le discours est appuyé par des ambassadeurs de renom comme Tristan Shu, qui bosse quand même plutôt pas mal si vous voulez mon avis.
Je contacte alors Fujifilm pour convenir d'un essai, et m'envole en janvier 2017 avec un X-T2 et son lot d'optiques en direction du Japon. Un an plus tard, je n'ai plus que du Fujifilm, le switch est consommé à 100%, et c'est le moment de rendre non pas mon verdict car je ne suis pas juge et mon tribunal se déclare incompétent mais mes impressions sur cette année de vie commune qui a fait beaucoup de bien à la relation que j'entretiens avec la photographie.
transparence : dans le cadre d'un partenariat autour de mes reportages ski depuis la saison dernière, Fujifilm France me fait la confiance de me fournir une (grande) partie de mon équipement ainsi qu'un accès facilité à du prêt de matos, en cas de besoin spécifique. J'estime que c'est sans impact sur mon appréciation de leurs solutions dans cet article par exemple (sur lequel je suis 100% libre de raconter tout et n'importe quoi comme vous ne manquerez pas de le constater), le partenariat n'existant que parce que je suis utilisateur convaincu à la base. Ne concevant la photo que comme un plaisir mais ayant aussi des impératifs de qualité et de production lors d'un trip ou shooting ski, un partenariat d'équipement avec une marque qui ne serait pas la meilleure pour le job selon mon cahier des charges personnel n'aurait aucun sens.
Si on considère que tous les appareils haut de gamme du marché ont ce qu'il faut dans le ventre coté qualité d'image, 2 choses m'ont donc poussé vers Fujifilm et le X-T2 :
1 - l'envie d'une solution plus légère et compacte que les reflex pro traditionnels, sans sacrifier la performance.
2 - l'envie d'une ergonomie simplifiée, moins "technologique", plus "photographique", telle que celle expérimentée avec bonheur depuis plusieurs années avec mon X100 de voyage (pourtant loin d'être exempt de défauts dans sa version originelle)
les plus vieux se souviennent peut-être des tableaux de sable vendus dans les centre commerciaux (qui se recomposaient quand on les retournait). Ben l'Islande c'est pareil en plus grand. 50-140mm, 1/250s à f/7.1, ISO 1000
Un boitier plus léger, c'est un boitier qu'on emmène plus volontiers avec soi. Au final, c'est plus d'opportunités de faire des photos, et qui sait peut-être même de bonnes photos?
Car avoir un appareil photo sur soi est une condition nécessaire mais pas suffisante, on est tous d'accord là dessus. Mais disons que ce sera plus dur si vous avez laissé l'appareil à la maison.
Voilà, je pourrais arrêter mon article là dessus, mais je vais développer un peu histoire de caler quelques photos et parce que je me sens bavard.
Japon 2017 - 50-140, f/2.8, 1/800s, ISO 800
C'est le principal bénéfice immédiatement perceptible d'un boitier Mirrorless, un bénéfice particulièrement préciéux en photo de montagne si nous n'avez pas de Sherpa personnel.
Pour cet exercice, j'ai choisi de comparer la configuration minimale que j'avais jusqu'à l'an passé (sans choisir le 1D qui fait exploser encore plus la balance avec son 1.2 kg boitier nu) avec celle que j'utilise désormais.
5D mkIII et X-T2 sont 2 boitiers haut de gamme tout à fait à même de remplir le job sur le terrain. Il y a évidemment des différences du fait des technologies différentes, mais les deux sont de fabuleux outils qui produisent potentiellement de fabuleuses images (mais aucun des deux ne le fera à votre place). Les optiques retenues sont celles qu'on croise couramment sur un shooting mobile "classique", et sont selon mon expérience équivalentes en termes de qualité, construction, stabilisation et tropicalisation .
Canon 5D MkIII, 24-70 2.8, 70-200 2.8 IS : 945 + 950g + 1490 = 3385 g
Fujifilm X-T2, 16-55 2.8, 50-140 2.8 IS : 507 + 657 + 995 = 2159 g
1.2 kilos de différence pour la configuation de base : ajoutez dans le sac d'autres optiques, un second boitier et la facture grimpe vite.
Le gain de poids est particulièrement appréciable en ski de rando où l'on peut monter avec le boitier en bandoulière ou dans une pochette fixée à la ceinture du sac. j'utilise la pochette Navin de F-Stop fixée à la hanche sur la ceinture du sac à dos, y compris en ridant d'ailleurs. Le poids du boitier équipé du 16-55 et la compacité de l'ensemble permettent de skier sans gêne et avec plaisir, et la réactivité est incomparable pour des prises de vue à la volée. Sachant qu'il est possible de réduire encore l'ensemble, le 16-55 étant relativement lourd et volumineux.
Dans mon sac F-Stop Ajna, dimensionné à l'origine pour des configs "lourdes", je peux me contenter pour une session commando d'un compartiment photo ICU Small qui accueillera boitier, 16-55 et 50-140 mais pas plus. Amplement suffisant la plupart du temps, surtout si je déporte le boitier sur la hanche.
Si besoin de plus, l'ICU M offre largement plus d'espace (il accueille alors le 100-400et le 10-24 en plus, mais là on commence à s'éloigner du minimalisme). Et même dans cette dernière configuration, il reste largement assez de place pour ajouter doudoune, paire de gants de rechange, peaux, pique nique, gourde, pelle et sonde.
Cette compacité n'a pas de prix également si vous évoluez sur un terrain où un sac Airbag peut s'avérer nécessaire. Elle vous évitera des choix compliqués que vous ne devriez pas avoir à faire, même pour "faire le shot".
Le site Camerasize permet de comparer visuellement les proportions de deux appareils photos. Faites le test avec votre équipement actuel, j'ai choisi ici de comparer X-T2 et Canon 7d mkII, 2 boitiers dont le positionnement prix similaire peut représenter un exemple typique de choix entre Mirrorless et Reflex, même si j'estime que le X-T2 boxe dans la catégorie au-dessus coté specs.
C'est quand on s'intéresse à l'épaisseur du boitier qu'on réalise vraiment à quel point l'absence de miroir permet de gagner en volume. La comparaison est sans appel.
Au final, le X-T2 n'est que 11% moins large, et 18% moins haut MAIS 37% plus fin et 50% plus léger...
Monashees, Canada, mars 2017. Tempête de neige sur le lodge. 16-55mm, f 5.6, 3.2 secondes. ISO 320 - reportage complet
Tokyo, gare de Shibuya, janvier 2017. 50-140, f 2.8, 1/800s (bravo champion!), ISO 6400. (portfolio personnel Tokyo 2017)
Au delà de la charge sur les épaules ou au bout du bras, et de l'encombrement de votre sac, cette cure d'amaigrissement a d'autres effets bénéfiques :
- à la prise de vue : je ne suis pas trop versé dans la photographie de rue. Enfin si, mais en général mes sujets ne bougent pas trop et ne se formalisent pas d'être pris en photo. Toujours est-il qu'il est évident qu'un boitier plus petit attirera moins l'attention de votre sujet, surtout d'ailleurs si vous tirez partie de l'écran orientable pour la visée.
- au niveau "sécu" : sans sombrer dans la parano, on imagine aisément que plus un boitier est discret, moins il crie "volez moi je coûte très cher", mieux c'est. Sans atteindre la perfection en la matière du X-100, disons que je serais plus tranquille dans les rues de Valparaiso, connue pour ses vols à la tire, avec un X-T2 qu'avec un 5D. De la même façon, le sac photo "maison sur le dos" peut être remplacé par quelque chose de beaucoup plus discret (et confortable). Même si en l'occurence, dans des endroits un peu douteux, il y a de fortes chances que je me limite au X-100F car la tranquillité d'esprit aide aussi à faire de bonnes photos.
C'était ma motivation première quand le X-T2 a été annoncé : pouvoir bénéficier sur un boitier vraiment utilisable en action de l'ergonomie d'apparence vintage mais surtout terriblement efficace du X-100.
3 molettes sur le dessus de l'appareil permettent de contrôler les paramètres essentiels : ISO, vitesse et correction d'expo alors que l'ouverture se contrôle sur l'objectif. Contrairement au X100, ISO et vitesse sont verrouillables physiquement, ce qui évite de modifier par accident les réglages. Ceci étant dit, les molettes sont de base suffisamment dures pour ne pas se dérégler facilement (contrairement encore à un X100 sur lequel la molette d'expo est trop sensible à mon goût), tout en étant parfaitement manipulables avec des gants de ski par exemple.
Les principales commandes sont donc manuelles et l'on sait toujours d'un simple coup d'oeil quels sont les réglages du boitier, même s'il est éteint. Mine de rien, c'est un très gros avantage, que vous soyez dans la neige ou dans la rue.
Au dos, les commandes sont facilement accessibles et tombent bien sous les doigts, notamment le joystick de sélection de collimateur tellement pratique, et son double clic pour revenir au collimateur central, un vrai bonheur à utiliser. Les contrôles sont tous largement paramétrables : derrière le look retro, il ne manque rien coté fonctions.
C'est désormais un standard mais je ne l'avais pas sur mes boitiers Canon qui n'étaient pas de toute dernière génération (5d mkIII et 1d mkIV). Et bien c'est quand même super pratique de pouvoir envoyer des clichés depuis son boitier sur son téléphone sans passer par la case ordinateur. Idéal en voyage, en Week End, quand Instagram et Facebook se font pressants (quel drame quand on y pense)
En revanche, l'ergonomie est sans doute perfectible car si vous shootez en raw seul, il faut aujourd'hui d'abord convertir vos images en jpg dans le boitier (quelques clics au mieux, mais avec la possibilité de tout paramétrer dans cet export, y compris la simulation de film) puis lancer le mode Wifi sur le boitier, choisir le réseau qui vient d'être créé depuis son téléphone, lancer l'application Fuji, et enfin sélectionner et récupérer les clichés désirés. C'est un peu longuet, et une des raisons pour lesquelles il peut être pratique de shooter en Raw + petit Jpg si vous êtes sur la route et avez besoin d'exploiter rapidement vos clichés sur les internet.
Je rêverais d'un simple "envoyer" bluetooth depuis le boitier accessible en un clic à la lecture d'une image.
la skieuse Sophie Lechasseur, de nuit dans les rues de Tbilissi... Fujinon 16-55 2.8 à main levée f 2.8 1/80s, lumière ambiante, ISO 5000, pas de réduction de bruit en post. portfolio complet
Si le look est délicieusement retro, le X-T2 reste un boitier moderne, sur lequel tout est électronique, à commencer par le viseur. Du coup, la consommation électrique n'a rien à voir avec celle d'un reflex et si on y ajoute le fait que les batteries sont de plus faible capacité qu'un reflex pro, l'autonomie est relativement réduite. Ce sera surtout à prendre en considération pour une utilisation pro intensive (évènement, shooting) mais aussi en voyage loin des prises électriques. Passer 2 ou 3 batteries en une journée photographiquement active n'est pas impossible, surtout si vous utilisez des optiques stabilisées. Ceci dit elles sont compactes, et ne devraient pas trop vous alourdir (et sont les mêmes que celles du X-100F, ce qui est top).
Bref, cela demande d'adapter ses habitudes : on apprend à éteindre le boitier entre chaque prise de vue, on emmène plusieurs batteries et on achète un chargeur multiple pour ne pas avoir à mettre le réveil au milieu de la nuit.
pour l'instant, je ne suis équipé que des zooms haut de gamme de la marque, et dire qu'ils sont bons serait un euphémisme. Spécifiquement conçues pour les capteurs APS-C, ces optiques n'ont rien à envier à leurs équivalentes L chez Canon par exemple, pour un poids bien plus contenu (mais qui reste sensible pour les plus lumineuses) et un tarif lui aussi globalement inférieur. Au delà des qualités optiques pures irréprochables, la stabilisation sur le 50-140 et le 100-400 m'a bluffé (je sais, ce n'est pas super scientifique comme analyse). La plupart des optiques sont également tropicalisées et je les ai amplement testées sous la neige et la pluie sans le moindre soucis.
Les focales fixes ont une réputation exceptionnelle, ce sera l'objet je l'espère d'un prochain test terrain
Tokyo, 100-400 à 400 mm, f 5.6, 1/90s à main levée (!), ISO 200, portfolio complet
Qu'il s'agisse de prendre un angle un peu créatif en se rapprochant du sol sans se coucher dans la boue, de cadrer à bout de bras au dessus d'une foule ou tout simplement de prendre une photo discrètement, l'écran orientable sur 3 axes est un vrai gros plus par rapport à mes anciens boitiers, qu'il s'agisse des reflex ou du X100 d'ailleurs. Il permet même de viser dans les coins (mais uniquement vers la droite).
L' honnêteté m'oblige à dire que tout n'avait pas forcément parfaitement commencé entre nous.
J'ai quand même "paralysé" un boitier pendant quelques jours en 2017 au Japon, mais après lui avoir fait subir les pires outrages dans la tempête de neige : problème électrique (refus d'allumage) sans doute lié à la condensation (donc réversible) mais impossible de savoir quel en était la raison précise d'autant qu'il s'agissait d'un boitier de prêt qui avait donc déjà connu plusieurs vies. De retour à Tokyo quelques jours après l'incident, il fonctionnait de nouveau normalement.
L'incident est à relativiser, tant les conditions étaient violentes (voir sur la photo ci-dessous les conditions d'utilisation la veille du problème).
Depuis j'ai fait des milliers de photos avec mon exemplaire par beau temps en Géorgie, sous la neige humide au Canada, sous la pluie battante d'Islande, dans le grand froid du Vercors, et cette année encore au Japon dans des conditions dantesques, le tout sans aucune incidence, ni sur le boitier ni sur les optiques elles-aussi tropicalisées. Il faut savoir que ne suis pas particulièrement soigneux avec mon matos, que je conçois comme un outil qui s'use quand on s'en sert, même si je me soigne, le coté bel objet du boitier aidant.
Bref, la confiance est restaurée : je ne me pose pas de question pour une utilisation sous la pluie battante ou la neige. Tout juste fais-je attention à essuyer un peu le matos avant de le remettre dans le sac et à éviter les chocs thermiques s'il fait froid. La base quoi. Bref, vous pouvez y aller tranquille.
Après 20 ans de viseur optique, on ne va pas se mentir, la transition vers un viseur électronique (EVF - Electronic View Finder) demande un temps d'adaptation, surtout en action.
Les avantages d'un EVF haute résolution comme celui du X-T2, c'est que vous avez une idée très précise du rendu complet de l'image finale : exposition, profondeur de champ, mise au point en allant même jusqu'au choix de la simulation de film : what you see is what you get, au modulo près que l'image de l'EVF, comme celle de l'écran arrière est par défaut toujours très flatteuse.
Avec un taux de rafraichissement de 100 img/s du viseur, vous oublierez assez vite que vous regardez un écran.
Ainsi, le rendu en temps réel de la profondeur de champ, couplé au réglage de l'ouverture sur la bague d'objectif, est quelque chose auquel on prend vite goût. De la même façon, foirer une exposition malgré ce retour en temps réel demande des capacités hors du commun. Coté mise au point, un zoom ultra précis sur le collimateur actif est accessible d'une simple pression du pouce sur la face arrière, sans lever l'oeil du viseur. Mais l'autofocus est tellement efficace que je ne l'ai jamais vraiment utilisé avant d'écrire ces lignes.
Au final, tous ces avantages combinés de l'EVF permettent de se concentrer sur l'important : le sujet et son cadrage.
Petit bémol, j'ai un avis plus mitigé sur l'EVF en mode rafale en suivi de skieur. Je n'ai pas réussi à trouver les réglages pour shooter vraiment confortablement en suivi AF continu au dessus de 5 images par seconde, ayant constaté des problèmes de lag en cas de mouvement brusques de l'appareil (liés au déplacement aléatoire d'un skieur), problèmes accentués en cas de zooming / dezooming.
Il semblerait que le rafraichissement en temps réel de l'image dans l'EVF soit limité à 5 img/s. Au delà il faudra faire preuve d'instinct et faire confiance à la machine. Je ne doute pas que cette limitation sera levée dans une prochaine version (peut être l'est-elle déjà avec le X-H1 d'ailleurs).
addendum : je crois que ce défaut en en partie gommé par l'utilisation du booster, test prévu cet hiver.
Il accroche (très) vite et bien sa cible, pas de mauvaise surprise même dans des conditions de luminosité dégradées. En suivi (AF-C), il est configurable pour s'adapter au plus près aux spécificités de l'action photographiée. Il vous faudra en revanche vous plonger dans les manuels et autres tutos pour tirer pleinement partie de l'intelligence embarquée.
Parce que je considère que la maitrise des algorithmes de tracking autofocus n'est pas une compétence photographique en soi (ou parce que j'ai parfois la flemme de comprendre et que je me rassure comme je peux), je rêve toujours du boitier qui se rendrait compte (presque) tout seul que le seul point rouge qui bouge dans une forêt est le skieur qu'il faut suivre, quelque soit ce qui peut bien se passer pendant la séquence, changement de cadrage, dezooming... Ce n'est qu'une question de temps.
Avec 24 mpx, le X-T2 propose une résolution largement suffisante pour les plus grands tirages. Revers de la médaille, prévoyez une carte mémoire de forte capacité et rapide, surtout si vous shootez en raw : à 50 Mo l'image, ça file vite. J'utilise une Sandisk 64 GB Extreme Pro à 300 Mb/s qui me donne pleine satisfaction.
Cet embonpoint se retrouve aussi dans la rapidité de traitement des fichiers, notamment sous Lightroom qui n'est pas un foudre de guerre avec les images issues de capteur X-Trans (mais ça marche très bien, c'est ce que j'utilise). Ordinateur récent et puissant recommandé!
Et c'est également vrai coté stockage : les disques durs externes se remplissent bien vite sous l'effet combiné du poids des fichiers et du fait que le X-T2, comme je ne cesse de le répéter dans cet article, invite à la photographie.
C'est vite vu, je n'en fais pas, même pour les souvenirs, car 1/je n'y pense pas 2/ je sais pas faire et 3/de toute façon je n'aurais pas le temps de traiter
Tout ce que je sais en allant dans le menu vidéo c'est que le boitier propose notamment la 4K (UHD) et le Full HD en 60 img/s. Ce que je devine, c'est qu'étant donné la qualité du capteur et des optiques, le rendu ne peut être qu'excellent.
Quoi qu'il en soit, le X-T2 est pour moi un appareil photo, avec une option vidéo que je n'utilise pas. Si filmer est d'avantage votre truc, vous trouverez sans doute les bonnes infos ailleurs sur l'interweb. Si filmer est carrément votre métier, vous vous tournerez probablement vers le tout nouveau X-H1, un peu plus volumineux, mais qui propose pour la première fois chez Fujifilm une stabilisation interne au boitier (IBIS) et la "vraie" 4K. C'est un boitier vraiment orienté vidéo pro, et qui offre coté photo toutes les fonctionnalités du X-T2, avec lequel il partage le capteur, l'AF (si je ne dis pas de bêtise) et une grande partie de l'ergonomie.
Que dire d'autre que "c'est très bon"...
L'exposition est toujours très bonne, le rendu en jpeg est fameux, surtout avec les excellentes simulations de film qui permettent de moduler -subtilement, c'est mot important- le rendu de vos clichés, sans devoir passer par la case Lightroom si vous choisissez de travailler en Jpeg. C'est toute l'histoire de Fujifilm qui parle là.
D'ailleurs, l'aperçu temps réel (desactivable si ça vous perturbe) de ces simulations de film à la prise de vue permet de penser votre photo différement, de travailler noir et blanc dès la prise de vue par exemple (avec toujours la possibilité de changer d'avis pour peu que vous travailliez en raw), et d'anticiper sur la tonalité que vous souhaitez donner à une journée. C'est toujours autant de temps gagné sur la post production si vous avez déjà pré-validé des choix de traitement sur le terrain.
Si vous shootez en raw (mon choix par défaut), ces simulations de film sont accessibles en preset sous Lightroom (mais ne sont malheureusement pas prises en compte à l'import, il faut les appliquer) et constituent une bonne base de travail.
Coté profondeur de champ, l'APS-C n'est certes pas un full-frame mais les optiques lumineuses offrent des résultats tout à fait plaisants. Et encore je ne parle pas des focales fixes ultra lumineuses qui elles bénéficient d'une réputation exceptionnelle et qui feront je l'espère l'objet d'un test ultérieur.
Le bruit est contenu, il convient néanmoins de manier l'accentuation avec doigté, les fichiers issus du capteur X-Trans pouvant générer des artefacts en cas d'accentuation trop forte. Mais franchement, les images sont déjà tellement pointues en sortant du boitier que je n'ai jamais vraiment eu à accentuer les choses en post.
2, 3 trucs quand même (robustesse encore plus grande pour les tanks de reportage, la visée optique) et surtout le poids de l'habitude et de l'expérience qui sont des paramètres très importants dans un contexte de production. Mais j'estime ne pas faire partie de ces photographes dont l'obligation de résultat et les conditions de travail justifient la performance marginale supplémentaire apportée par un boitier comme un 1DX (et son 1.2 kilo sans optique). Mais je comprend que ce soit le cas pour certains pros. La question à vous poser c'est de savoir si vous en faites partie, car tout le monde n'est pas Dom Daher ou Jérémy Bernard.
Pour moi, il n'y a pas photo (vous avez compris la blague?) : les immenses bénéfices procurés par mon passage sur le X-T2 écrasent les rares faiblesses (qui sont amenées pour la plupart à être corrigées).
Durant cette année qui s'est écoulée, j'ai fait (beaucoup) plus de photo, sur la neige comme en dehors, j'y ai pris (beaucoup) plus de plaisir, et c'est clairement le combo X-T2 et X100 qui en est responsable. Je n'ai jamais regretté mon choix. Et cela vaut encore 13 mois après la première prise en main, ce qui me permet d'éliminer tout effet placebo lié à la nouveauté.
Et puis surtout, j'ai failli oublier le plus important : il a vraiment trop la classe.
Merci de votre attention, quelques unes de mes photos hors ski, essentiellement avec le X-100 sont visibles sur [attention promo] guillaumelahure.com et sur Instagram
Des tirages moyen et grand format sont disponibles en cliquant sur le bandeau ci-dessous ou ici
69 Commentaires
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Super article, qui devrait intéresser beaucoup de monde. Est-ce que vous m'autorisez à en faire un résumé sur http://leblogphoto.net (en utilisant quelques photos et evidemment, en mettant des liens vers votre article et en vous citant clairement) ?
Page d'accueil - Le blog photo
Les 5 erreurs que font les débutants … et plus vous! Toujours aussi célèbre et toujours gratuit 🙂 Faire les bons choix pour prendre PLAISIR Configurer facilement l’appareil Comment éviter les photos flous ? Réussir la mise au point Découvrez les Masterclass Canon 🙂 600 000 Visiteurs par an et plus de 60 000 abonnés à […]Connectez-vous pour laisser un commentaire
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Je me trouve tout à fait dans ton article.
J'étais chez Canon avec le meilleur Full Frame du moment, des séries L (24mm TSE, 85mm f1.2, etc...). J'avais volontairement fait le choix de la qualité et de l'adaptabilité.
Mais, ce choix avait un prix financier, un poids sur mon dos, et un volume dans mes sacs. La logistique devenait compliquée. Au point que, pour sortir le boitier, et visser l'objectif, il me fallait une bonne raison.
La photo que je pratiquais était devenue contraignante, et, compliquée. Elle n'était plus instinctive et dans l'instant.
Au moment de vouloir acheter un 35mm L, j'ai regardé autour. Et, là, pour le même prix, j'avais le choix entre : prendre un nouvel objectif en rajoutant encore des contraintes, et prendre un X100s.
J'ai pris le X100s finalement. Et, je l'ai mis dans ma poche tous les jours. J'ai retrouvé goût à la photo, et j'étais enfin retourné auprès de mes proches à faire de la photo plus sur l'instant.
La qualité du boitier est très bonne, l'ergonomie est géniale avec des molettes pour gérer le principaux paramètres. Je ne rentre jamais dans les menus. Le viseur est bon, et, c'est clairement pour cela que je l'ai choisi. Les résultats sont très bons, et la dynamique est très bonne. Je shoote toujours en raw, par habitude. Mais, je pourrais tout à fait shooter en .jpg avec les rendus Fuji tellement le résultat est bon. Et pour finir, le boitier est joli, et surtout très discret. Les gens n'ont pas peur, et s'imaginent que c'est encore un argentique.
Aujourd'hui, je n'ai plus que ce boitier. J'ai revendu mes 15kg de matériel photo. Je n'ai aucun regret, peut être la photo de paysage la nuit mais bon...
Mon X100S a rendu l'âme la semaine dernière. J'en pleure encore. J'ai commandé son grand frère, le X100f et je m'attends à beau boitier, avec quelques petits défauts en moins, qui me permettra de continuer à faire la photo comme je l'aime.
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Mais ce que je vois aussi, c'est le coût d'une telle migration : pas seulement parce que les objectifs sont chers (dans les même proportions qu'ailleurs je me dis) mais aussi parce qu'ils sont beaucoup moins disponibles en occasion, non ?
Considération que l'on doit un peu prendre en compte quand on ne se fait pas prêter le matos, non ?
Je ne connais pas le marché de l'occase, mais il existe aussi pour Fujifilm, avec forcément moins de recul que pour Canon ou Nikon.
Enfin, question indiscrète : tu utilises vraiment tes 8 optiques?
Alors, évidemment, il y en a dont je me sers beaucoup moins : le doubleur dort la plupart du temps dans un tiroir. Je suis trop frustré de ses résultats. Le 50m f/1,8 a été ma première focale fixe (vu son prix, il ne fallait pas s’en priver) mais il a été rejoint par d’autres bien meilleures et donc je l’utilise moins. Mais je le garde : il ne vaut rien à la revente et est de loin le plus léger de mon sac.
Le seul que j’utilise vraiment trop peu à mon goût, c’est le 100 Macro. Je l’avais acheté pour son incroyable piqué mais il a des concurrents dans le sac et la macro n’est pas mon sport favori.
Tous les autres, je les utilise très régulièrement sans doute parce que je fais des photos dans des environnements aussi différents que les gymnases jamais assez bien éclairés que dans le grand air des montagnes.
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Même le "photographe" pur amateur que je suis, mais animé par l'envie de figer quelques instants.
Du très bon texte et des photos qui font plaisir à voir ou à revoir pour certaines ..
Merci
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Je me pose aussi la question du switch chez Fuji, parce que plusieurs fois je me suis dit "non je vais pas prendre mon 6D, ça va m'encombrer", et au final tu te retrouves à faire 3photos moyennes avec ton smartphone.
Mais j'ai plusieurs freins : l'EVF, les fichiers raw non pris en charge par LR, l'autonomie moyenne, et puis..et puis le "rendu Canon" que j'adore
Le G1x mkiii me fait de l'oeil, un compact APS-C avec un zoom lumineux équivalent 24-100 à emmener partout, c'est le top. Mais le prix !!
Un mirorless FF chez Canon alors ? Pas sûr que commercialement parlant ça soit une bonne chose de mettre en concurrence 2 types de FF chez un même fabriquant.
Tes photos sont très belle G, mais tu en faisais déjà des magnifiques avant le switch Finalement, la principale qualité de ce Fuji, c'est de t'avoir redonner envie de shooter, et je crois qu'outres les specs des boitiers, c'est le plus important.
les fichiers RAW sont parfaitement pris en charge par Lightroom (c'est ce que j'utilise), l'autonomie n'est pas vraiment un soucis (batteries légères et pas chères si tu prends d'autres marques). Coté rendu, le Fuji n'a pas à rougir, il est d'ailleurs connu pour ça...
Tu as parfaitement raison, c'est ce que j'ai essayé de dire : un mirorless comme le x-t2 ne fais pas de meilleures photo en soi, mais je pense qu'il crée un environnement plus favorable à la création que ses équivalent Reflex, ne serait ce que parce qu'il est plus facile de le prendre avec soi.
Ps : le boitier te permet maintenant de dvlper les raw si tu veux depuis un pc ou un mac, il sert en gros de "carte graphique externe"
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En revanche, je tempère le "bien moins cher" et "aussi léger". Tu peux évidemment trouver moins cher et aussi léger, comme dans ton exemple, mais ce ne sont pas à mon sens des boitiers comparables (sans snobisme c'est juste un fait, tout comme il y a chez Canon des boitiers allant de 400 à 6000 euros que tu ne peux pas comparer). Pour ce qui est du "rendu", la réputation de Fujifilm n'est plus à faire de ce coté là non plus.
Bref, ce n'est pas une question de hype, mais de capacité à remplir un cahier des charges photographique, chacun ayant le sien.
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Double slot sur ce Fuji ?
Je connais un paquet de photographe qui ont perdu des images à cause de cartes foireuses.
ça m'est arrivé une fois lors de l'enregistrement, j ai pu récupérer la photo sur la 2nd carte.
Et quand je voyage, il y a toujours la 2ieme carte sur moi, si je me fais tirer mon sac, je n'ai pas tout perdu.
Bon, faudrait que j en trouve un à essayer pour me faire à l'idée du viseur, je viens de checker les spec et si j ai bien compris il ne couvre que 92% de l'image.
D'ailleurs à cause (ou grâce) à G j'ai changé mon 6D pour un X100F en complément de mon XT 2 :p
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Mais au final, les exploitables tu t'en fous, parce que tu les exploites jamais, seules les "vraiment bonnes" (tout est relatif hein) comptent.
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Moi j'ai du mal avec cette focale à 35mm. Trop large pr du portrait, pas assez pr le paysage...j'admire ceux qui utilisent autant cette focale !
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Si toi tu t'y retrouves, c'est le principal.
Enfin, faire de la rando en Atris avec un D850 et un parc d'objectifs sur le dos, faut être motivé Les pyrénéens sont des mules !
un autre truc que j'ai pas précisé, c'est qu'étant (essentiellement) snowboarder, le déséquilibre lié à un sac lourd à la descente est je trouve bien plus important qu'en ski, une raison d'alléger la charge, tant pour le plaisir (j'aime rider hein) que pour la sécurité. Bon, après, y'a aussi une question de physique
Merci pour ta réponse. Je te voyais beaucoup plus chargé! La polyvalence du 24-120 te fait bien économiser 1 1/2 objectifs
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Pour avoir pu tester quelques boitier le rendu en .jpg est juste hallucinant, rien à voir d'autres boitiers comme Nikon!
Il est temps de pousser la réflexion encore un peu plus loin avant de finir par craquer!
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Merci
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- cadre blanc simulant le cadrage dans l'OVF peu visible par beau temps (noir aurait été top), son plus gros défaut à mon sens, surtout pour un boitier typé street photographie
- réglage de l'ouverture peu pratique en fait, les ergots de la bague de réglage sont mal positionnés, il en aurait fallu 3 au lieu de 2
- objectif un peu court (ou pas assez large), gare aux doigts qui trainent, quelques millimètres auraient suffit
- objectif un peu court (ou pas assez large), je n'ai assigné aucune fonction à bague de mise au point, ça bouge trop tout le temps, elle aurait mérité d'être beaucoup plus ferme
Mais la dextérité viendra avec l'expérience (enfin, j'espère)
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bon ben du coup, ça m'a tellement inspiré que je propose des tirages maintenant skipass.com
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