Alors que certain(e)s reprennent doucement le chemin du travail ou des bancs de l'école après des petites vacances bien méritées, l'équipe organisatrice du High Five Festival ne s'endort pas sur ses lauriers. Et oui, le festival de films de ski se rapproche à pas de géant ! Plus que 45 dodos avant de découvrir la cuvée 2017 dans les salles noires du cinéma Pathé Annecy. L'événement s'y tiendra du 6 au 8 octobre 2017, faites une croix dans votre agenda !
Si en 2016 le High Five était "too cool for school" avec Kelly Sildaru comme égérie, le thème retenu cette année est "High Five for rêveurs". L'agence Like That prévoit donc de vous faire vivre un rêve éveillé durant 3 journées avec dans le rôle du marchand de sable Bruno Compagnet. A 48 ans, ce skieur originaire des Pyrénées et basé à Chamonix reste un intriguant personnage par sa dégaine : barbe épaisse, tatouages mais aussi par son inimitable style une fois les skis chaussés. Bruno Compagnet est inspiré et inspirant à la fois.
- Qu’est-ce que le rêve représente pour toi ?
Bruno Compagnet : Le rêve c’est le moteur de nos existences, c’est ce qui nous fait avancer. Si tu en es à calculer des carrières professionnelles, c’est assez triste. Même quand on passe la trentaine et que l’on pense un peu plus au confort, l’aspect professionnel ne doit pas être le moteur principal.
- Est-ce que la compétition te dérange ?
Je n’aime pas quand la compétition devient trop importante, je préfère l’aspect artistique et stylistique.
- En parlant de style, qui te fait rêver ?
J’ai des héros dans le surf, le skate et le ski qui ne sont pas les meilleurs, mais qui me font rêver par leur style de vie et leur créativité. Dans le ski le premier qui me vient à l’esprit, c’est Candide parce que c’est un skieur incroyable. Bon, donner Candide comme exemple, ce n’est pas bon parce qu’il est aussi très haut dans la performance.
- Un autre exemple donc ?
Et bien, il y a un norvégien, un véritable skibum qui travaille l’été comme charpentier pour pouvoir venir skier à Chamonix tout hiver. Et ça, j’aime.
- Tu parles de véritable skibum, toi aussi tu as tout donné pour ton rêve ?
Je viens d’une génération où il n’y avait pas vraiment d’exemple de gens qui gagnaient de l’argent avec le ski. J’ai eu beaucoup de chance d’arriver à la bonne époque, au bon moment. Après j’ai fait l’effort de partir à Valdez avec toutes mes économies sans sponsor sans rien.
C'était un rêve oui, mais un rêve compliqué, et arriver autour de la trentaine je savais ce que je ne voulais pas faire, mais pas ce que j’allais faire. Mais, j’ai toujours su que je serai un skieur.
Et tu as lancé Blackcrows avec Camille Jaccoux ?
Oui, et j’étais à découvert douze mois sur douze les cinq premières années. J’y ai cru et aujourd’hui, je peux continuer à faire ce que j’aime.
- Et tu skies encore ?
Oui, mais, j’ai fait évoluer ma pratique du ski. Pour moi le ski aujourd’hui, c’est un van, une ou deux paires de skis et aller découvrir un massif. Sans savoir où je vais, garer mon camion au bord de la route et imaginer un itinéraire de montée et de descente. Et là, tu as quelque chose de complet qui fait appel à l’expérience.
- Et le High Five qu’en penses-tu ?
Quand j’avais 15 ans, j’ai tanné ma mère pour aller voir la nuit de la glisse. Et ça m’a chamboulé. Peut-être que si je n’avais pas vu ça, ma vie aurait été différente.
Le High Five aujourd’hui marque le début de saison comme le mondial du snow et du ski le faisaient en leurs temps aux 2 Alpes. Et rien que le fait de faire sortir les gens, qu’ils se concentrent devant un film avant d’en parler autour d’un verre, je trouve ça génial.
- Des jeunes peuvent être inspirés comme tu l’as été ?
Le choc n’est surement pas le même, car à mon époque, il n’y avait pas l’accès aux vidéos et pas de réseaux sociaux, ce qui pousse d’ailleurs les productions à aller vers du très qualitatif. Mais oui, je pense que ça marque les jeunes. C’est un évènement qu’ils attendent.
- Toi qui as réalisé ton rêve, en as-tu d’autres dans la tête ?
Oui, je rêve encore et j’ai plein de projets, dans le « ski aventure » notamment.
L’hiver est beau quand tu es en montagne et j’ai encore beaucoup de choses à faire et apprendre.
2 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire