Juin 2015 : nous nous sommes assis avec Jérémy une heure autour d'une bière et d'une pizza à Mt Hood (revivez notre semaine de shooting ici). Conversation dense, un peu décousue, dont nous vous livrons quelques fragments à l'occasion de la sortie de son edit tiré de Small World, le film 2015 de Level 1 ... Le tout saupoudré de clichés pris cet été en Oregon et il y a quelques années au Japon.
Alors, c'est vraiment un autre monde de tourner avec eux?
En soit, je ne pense pas qu’il y ait de différence, c’est un peu les mêmes mentalités, les mêmes types de personnes, c’est juste que Level 1 est plus gros depuis toujours. Mais au final c’est comme quand PVS m’avait appelé la première fois pour filmer avec eux, c’est un rêve de gosse qui se réalise, juste un peu plus gros.
Ce sont toujours les meilleurs aujourd'hui?
Parmi les meilleurs c’est sûr mais y’a aussi beaucoup de boites de productions plus underground comme The Bunch qui peuvent aussi prétendre au titre. Mais Level 1 a toujours été là, super classe et ce qui nous fait skier comme l’on skie maintenant c’est ce qui a été fait chez eux il y a 4 ou 5 ans. Tous les meilleurs skieurs étaient avec eux mais beaucoup se dirigent maintenant vers des projets personnels. Du coup, il devient difficile d’établir une hiérarchie entre boites de prod, c’est beaucoup plus éclaté qu’avant.
je suis vraiment un passionné d’image, photo ou video, et même si je n’étais pas skieur pro, j’en ferai autant sur les réseaux sociaux. Ca me permet de montrer qui je suis vraiment, ça me fait plaisir de partager ça avec les gens. Et ça permet aussi de montrer à ses sponsors qu’il y’a des gens qui me suivent vraiment.
je n’ai jamais acheté de followers. Certains le font, c’est sûr mais si t’as 400 000 fans et 4 like sur tes photos, ça se voit vite.
3 mois que je ne me lève plus avec une sensation de douleur, que je peux courir 10 minutes sans boiter, que je peux skier une journée sans devoir aller dans une rivière me glacer les jambes. C’était inimaginable d’aller faire du BC car rien que de faire la piste, je ne pouvais pas skier. Skier me faisait mal, il n’y a qu’en l’air que ça allait. Et ces 2 secondes de plaisir valaient les 4 minutes de douleur sur le téléski et sur la piste. c'est aussi pour ça que je me suis concentré à ce point sur le park ces dernières années.
De façon plus générale, on a conscience des risques, mais tu peux très bien sortir du Pop Plage et te faire rouler dessus, tomber dans la rue la tête contre un poteau en te faisant un croche pattes. Je pense qu’arrivés à notre niveau on est capables de gérer tout type de situation et je vois rarement des gars avec qui je skie tomber droit sur la tête. Après, on l’a vu, c’est arrivé, ça arrivera encore mais il ne faut pas y penser. On est tellement passionnés qu’on n’y pense pas.
A la base, je suis un mec de la ville, pas forcément à l’aise dans la nature. Et surtout ça me fait peur, je ne sais pas comment on fait pour lire un terrain. Ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas la poudreuse
T'as un DVA?
non, j’ai fait 2 fois de la poudreuse cet hiver et c’était en bord de piste, entre deux parks.
l'hiver passé, j’ai fait beaucoup de compétitions, un poil trop, je n’ai pas eu assez le temps de skier. J’aimerais prendre plus de temps pour filmer en street, en BC car mine de rien quand tu sors du park et que tu fais des tricks en BC, c’est encore plus facile de les faire dans le park ensuite.
23 ans, presque vieux?
ben oui, c’est ce que je pensais quand j’étais gamin. Des Aurélien Fornier, Baptiste Collomb Patton, c’était vers cet âge qu’ils arrêtaient : 23, 24 ans… En fait quand je me vois maintenant, je me dis que je n’en suis qu’au début, que je ne suis pas prêt d’arrêter… Tant que je continue à avoir des sponsors, que mon corps suit, je n’ai pas l’intention d’arrêter.
l'arrêt de la compétition
Lorsque l'on avait fait cette interview fin juin 2015 j'étais encore persuadé de vouloir continuer à faire de la compétition pour les prochaines années (ndlr : au moins jusqu'aux JO 2018) mais beaucoup de choses ont changé entre temps. J'ai voyagé sans faire de compétitions, filmé tous les jours et parlé avec différentes personnes de tous horizons au sujet du ski et de la passion.
Pour faire court, j'aimais faire de la compétition afin de pouvoir voyager, découvrir des endroits et des personnalité. Le surplus de compétitions a fait qu'au court des 2 dernières années on n'a fait que passer notre temps dans les aéroport, les hôtels, skier avec les mêmes personnes et se faire peur lorsque les conditions sont difficiles. J'aime le ski, je veux garder ma passion et vivre une vie simple avec les personnes que j'aime en ne sentant pour seul jugement mon oeil derrière l'écran après avoir filmé. Vous ne me verrez plus au départ des compétitions traditionnelles mais je continuerai à produire de plus en plus de contenu car c'est vers là que ma passion m'emmène depuis tout jeune.
On vous propose de gagner la tenue Dakine de Panpan dans son segment Level 1, c'est à dire une veste Wyeast et un bib Troutdale. Pour l'emporter, c'est assez simple, il vous suffit de regarder avec votre oeil de lynx la vidéo puis de répondre aux 3 questions ci-dessous avant le 11 Janvier minuit. Le gagnant sera tiré au sort parmi les bonnes réponses. Bonne chance !
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1) Brighton et Whistler
2) un switch cork 540 japan tail press
3) Peat Camo
Le gagnant est mowgli26 !
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