Un quickie dans les Aravis

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Un quickie dans les Aravis

Vite fait - bien fait. Un p’tit tour dans les Aravis entre deux réunions. Pour rallumer  la flamme de l’hiver.
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bkkaset
Texte :
Cet article est issu du mag communautaire skipass.com, dans lequel les membres de notre communauté peuvent partager librement leurs plus belles histoires de montagne. Publiez la votre !

Boulot ou powpow?

Alors que l’été le printemps avait fait son retour, je n’avais pas remis les spatules sur le mix de tôle   -moquette depuis une dizaine de jour. Oui ô communauté barbu(e) j’avoue j’ai été faible. Trop de boulot, trop de bébé et l’envie de remettre basket et t-shirt avaient eu raison de moi. On se trouve toujours des excuses quand on en cherche. Gourous, je vous ferai brûler 5 S7 et 3 KingPin sur l’autel sacrificiel pour expier mes péchés.

Alors que je pensais ressortir le barbecue et le canoë, l’hiver fit un retour fracassant. Un tour des webcams et un ou deux live report skipass plus tard, décision est prise : il faut retrouver la flamme.

Lundi impossible de se libérer (faut bien bosser un peu) mais un créneau semble se dessiner le mardi. Je décale des rendez-vous, impossible de zapper celui de 17h, pas grave j’ai un créneau de 12h45 à 17h ça devrait le faire.

Aller à l’essentiel 

Le plan est d’aller au plus rapide, il ne faudra pas tergiverser. J’hésite entre Mandalaz ou Balme pour le pida du lundi. L’option de la sécurité sera retenue. Et puis la facilité, le terrain archi (re)connu c’est aussi ce qui permet de faire renaître la flamme.

12h45 je quitte mon boulot, 13h15 je gare ma voiture sur le parking de Balme quasiment désert. Le soleil pointe son nez, le thermomètre indique 4° je suis pris d’un doute. Est-ce que cela va être la soupe à la grimace alors qu’hier tout semblait dantesque ?

Je me change, m’équipe. Mince, j’ai oublié la flotte mais pas ma compote et mes quelques biscuits qui feront office de repas avant de décoller. Je fais un petit refill au bar ouvert et à 13h40 j’attaque la montée.

Jouer à cache-cache 

A la montée, le soleil joue un petit jeu coquin. Tu me vois. Tu me vois plus. Je suis là - je te réchauffe mais hop je m’éclipse et tu imagines les paysages dans les nuages. L’ambiance est magnifique, la trace parfaitement faite. Je ne croise que deux débutants mais plein d’expérience de la vie. Ils sont équipés full freerando des jeunes. Chapeau bas Messieurs.

Je poursuis ma lente et dure montée imaginant le plaisir futur de la descente. Le cerveau est la première zone érogène paraît-il. 

Entretenir le desir

Le plaisir, certains le prennent dans la douleur. Encore plus que les deux anciens shiftés, j’aperçois plus bas que moi un snowboardeur en train de brasser la neige hors des traces. A pieds, sans raquettes. J’imagine sa sueur et je salue sa motivation.

Alors que ma chaleur corporel monte aussi (l’air est définitivement printanier et l’altitude reste dans la limite du raisonnable pour de l’annecéisme : départ à 1300m). Je remarque que la neige, si elle est humide et alourdit les peaux dans la trace, semble encore belle et légère là où elle n’est pas tracée. Je regarde là où les passages les meilleurs me semblent être et je vagabonde ainsi.



S’en tenir au plan

Après 1h45 de montée et 900 m de d+ (qui va piano va sano) je stoppe mon effort et passe en mode descente. Je vise quelques courbes dans Balme vierge et gavée comme dans les clips promotionnels pour ensuite rejoindre Torchère pour longer la falaise en profitant de l’ombre jusque en bas.

Court mais intense

Il y a un bon 40 cm de neige encore légère. Sûrement plus par endroit. Très peu de traces et beaucoup de place pour se faire plaisir. C’est un pur bonheur. C’est trop bref, les virages passent trop vite mais ils sont tellement bons que restent seuls des cris dans les combes vides.

Après Balme je bifurque vers Torchère. Le long de la falaise, la pente est douce et les virages se tendent.

Enfin, si vite, arrive la fin de ce court moment. Le terrain se rétrécit, les sapins éructent et il faut jouer une dernière fois sans la moindre entrave.

15h50 tout pile je suis de retour à la voiture. Je me dis que j’aurais pu faire durer le plaisir, monter plus haut, aller plus vite.  Je prends le temps de rentrer prendre une douche et d’être présent au boulot  frais, dispo, la rétine toujours pleine de beauté et les jambes demandant encore et toujours d’y retourner.


Finalement court c’est bien, c’est vivifiant. 

La flamme est rallumée. Que l’hiver dure encore.

Et encore.

Et encore....

bkkaset
Texte bkkaset
Oyé oyé.

7 Commentaires

yrlab Heureusement que t'étais seul, en groupe cela aurait été une orgie romaine ! :)
 

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NobruDude Excellent :D :D Vivement les photos/vidéos du sacrifice des S7, y'a une danse avec ?? :P
bkkaset Faut aller poser la question sur le topic du titanal y doivent avoir la réponse là bas :-)
 

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