Début février 2023, l’anticyclone bat sont plein, un ami aspirant doit compléter sa liste avec une itinérance de minium 3 jours en refuges non gardés avec minimum 1.200m de dénivelé par jour. La destination des Cerces est tout indiquée, les quantités de neiges sont suffisantes, le terrain de jeu immense avec possibilité de varier les itinéraires et expositions, et de nombreux refuges pas encore gardés sont accessibles.
Cela a été une première expérience en itinérance non gardée pour ma part étant habitué des dolos où tout se faisait à la journée et au confort des refuges italo-autrichiens.
Montée à partie de Valmeinier pour notre part mais il y a possibilité de prendre le forfait randonneur pour 20€ et économiser 500 à 600m de montée. Cela nous a permis de voir que les pentes expo Nord-Est étaient bien conservées avec une belle neige poudreuse tassée. Au-dessus de 2.700/2.800 le vent a fait pas mal de dégâts. La descente en direction du Lac de Bissorte nous a gratifié d’une neige changeante et ventée mais largement skiable. La remontée au col du Cheval Blanc est longue et débonnaire. Arrivée au refuge du Thabor vers 15h après 1.600m de montée. Le refuge est plutôt confortable avec grande pièce de vie, petite cuisine et poêle. Les dortoirs sont plutôt frais car le refuge passe vite à l’ombre dans la journée. Refuge bondé dès la fin de journée, certains ont dû dormir dans le couloir. On a clairement une différence de contenu de nos sac à dos face à ceux qui arrivent des remontées de Valfrejus après 400m de montée pour faire le mont Thabor le lendemain : bières, fondus à tout va, gâteaux… de quoi nous faire un peu baver avec nos Lyoph et soupes !
Montée au mont Thabor avec de belles lumières sur les hautes alpes. Beaucoup de monde vu l’accessibilité du sommet, cela fait méditer à la possibilité de variantes plus typées montagne. Neige dure et ventée sur les versants sud. On a ensuite traversé en direction de la roche du Chardonnet avec une descente plus agréable entre neige poudreuse et revenue jusqu’aux Drayères. Deux compères sont remontés au rocher de la grande tempête sur le chemin. Pour ma part je suis allé faire fondre de la neige au refuge ! Le refuge des Drayères est quant à lui un peu plus rude car pas de chauffage, ni toilettes (attention terrain miné autour !). Cela implique néanmoins moins de monde et plus de couvertures pour bien passer la nuit !
Remontée au col de Névache avec une vue superbe sur les écrins et l’impression d’être seul au monde. Belle descente poudreuse côté Valmenier et interminable traversée pour rejoindre ensuite le sommet de Roche noir, là aussi tout seul. Nous avons contourné le sommet pour descendre un couloir poudreux à souhait, beau cadeau après tout ces efforts. Il aura ensuite fallu remonter au petit Fourchon pour là aussi profiter de cette belle neige restée intacte en Nord-Est.
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