Vanoise : Poor lonesome skiers

Début de semaine : les acolytes jamrek et powhunter sont chauds de sortir à ski ce week-end. C'est un bon début, mais par les temps qui courent en termes de météo, il n'est pas forcément aisé de se motiver à se farcir un portage pour risquer de descendre de la collante dans la brume. On oriente les recherches vers les Ecrins dans un premier temps, puisqu'on aime bien jouer à domicile, mais la météo semble incertaine et les reliefs d'altitude ont reçu là-bas de copieux cumuls qui invitent à faire preuve d'humilité. Mais alors où aller ? Après quelques recherches, il semble qu'un massif propice aux aventures printanières résiste ce week-end à l'envahisseur nébuleux : cap sur la Vanoise !

Samedi, nous mettons donc les voiles depuis le parking des Fontanettes, avec pour objectif d'accoster au refuge du Col de la Vanoise, en effectuant, si la météo le permet, un détour par un itinéraire situé en chemin. Nous portons les skis jusqu'aux Barmettes, un peu plus loin, le chaussage est possible, mais nous poursuivons sur le bon sentier, et mettons les skis au lac des vaches. L'option Pointe du Creux Noir est évacuée car les contrepentes qui y conduisent sont déneigées, et nous estimons que nous avons assez porté pour aujourd'hui. Restent le plan Col de la Glière, ou col de la Grande Casse. En arrivant au pied du premier itinéraire mentionné, la pente sud commence à décailler, mais à 11h, celle-ci n'est pas encore trop ramollie. Clairement, nous montons à l'heure où il serait agréable d'en descendre, mais notre volonté de ménager notre heure de réveil était la plus forte. Nous attaquons néanmoins la montée, et arrivons au petit verrou lisible sur la carte. Nous découvrons des gueules de baleines déposées sur des dalles qui inspirent une confiance relative. Le passage semble encore possible, mais incertain. Nous tentons le passage qui se fait finalement bien à ski, mais la zone pourrait évoluer au fil des réchauffements à venir. Nous serpentons plus haut entre quelques autres baleinettes-mignonettes pour rejoindre le glacier sud de la Glière qui chemine agréblement. Un dernier coup de cul qui nous fera passer à pied nous conduit au col et sa fière corniche. De l'autre côté, un bel itinéraire se profile, que nous checkons rapidement sur skitour pour voir si ça se fait. Apparemment oui, mais nous avons aujourd'hui d'autres félins à rôsser : nous dépeautons, et c'est parti pour une descente sympathique sur une couche de neige fraîche légèrement humide et dense qui se laisse apprivoiser de manière étonnamment agréable. Il faut parfois se méfier des zones d'accumulations qui peuvent être profondes et piéger le skis, mais à part ça, tutto va bene. Un peu de serpentage entre les gueules de baleines, une descente en transfo lourde et pas pire, et on remet les peaux direction le refuge pour un repos bien mérité !

Bon, je ne voulais faire qu'un seul Live pour le week-end, mais échec de la mission, je suis trop bavard, il y aura donc un Live J2