Deuxième jour de notre escapade au coeur de la Vanoise, toujours en compagnie des jeunes Powhunter et Jamrek. En ce dimanche 19 mai de l'an de grâce 2024, nous nous accordons ce qui pourrait s'apparenter à une presque grasse-mat dans le référentiel des réveils en refuge, avec un départ à seulement 6h. Notre objectif, est, ô combien original, le même que les 3/4 des autres visiteurs du refuge : le sommet de la Grande Casse.
Ce qui est chic à cet horaire au mois de mai, c'est que la frontale sert uniquement à aller aux toilettes la nuit, il fait déjà jour le matin. A peine nous élevons-nous en direction des Grands Couloirs que dans notre dos, la Réchasse reçoit ses premiers rayons du matin et prend feu instantanément. Che bello. Nous remontons tranquillement l'itinéraire jusque sous le grand mur des séracs. A cet endroit, le grip se fait un peu plus aléatoire, on tente de pinailler à ski dans une ancienne coulée, mais finalement, nous optons, comme la plupart des forces en présence, pour un fier cramponnage et une remontée droit dans la pente. On trouve le soleil pour la première fois de la journée au Col des Grands Couloirs, ce qui donne de l'entrain pour la fin, mais surtout qui fait du bien aux doigts de Powhunter qui a choppé une bonne onglée dans la montée.
On remet les skis, et on file vers le sommet. Autour de nous, la Haute Maurienne apparaît et disparait au gré des nuages, tandis que côté massif du Mont Blanc, on devine également quelques nébulosités. On manip, et on se dirige vers l'entrée de la Face Nord Centrale. On se check tous les trois, tout le monde est chaud, vamos pour les 700m de face (et surtout bien contents de ne pas redescendre par les Grands Couloirs bien béton. On apprendra en plus par la suite qu'une coulée s'est produite vers midi sur l'itinéraire).
On entame prudemment les premiers virages. La neige est excellente et assez profonde, ce qui lisse allègrement la pente. Comme on évolue au-dessus des séracs, on skie avec tout de même un peu de retenu, mais clairement, on se fait trèèèèès plaisir. On passe le verrou entre les séracs, l'exposition diminue, la neige reste toujours aussi bonne, et nous pouvons nous permettre d'allonger davantage les courbes. On rejoint le col de la Grande Casse dans une neige toujours aussi agréable. Une petite pause pique nique pour savourer, et c'est reparti en direction du parking. Le Glacier de la Grande Casse est en moquette parfaite, et on peut se faire plaisir en carvant. Plus bas, la neige est plus molle, mais loin d'être désagréable, et on réussit à descendre très commodément jusqu'aux Chalets de la Glière, les skis sur les sacs, et on attaque les 400m restants à pied jusqu'au parking.
10 Commentaires
#Skipassgoesserious👍
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Note to myself : Postuler au prochain test privé de gants très très chauds...
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Et l'accès à l'entrée de la face N par la crête limite en mixte coté sud est guère rassurante également...
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Face Nord, c'est plus long à remonter, et plus fréquenté que la PFN donc vu le risque de voir du monde débarouler du haut, à éviter, ou y être bien tôt. Je l'avais fait l'an dernier en remontant tôt et en partant des Fontanettes donc un peu de déniv dans les jambes, ça s'était bien passé et je n'avais croisé personne, mais ce we à partir de 10h30 il commençait à y avoir des descentes depuis le sommet, et comme ça sluff pas mal à minima, je préfèrerais n'y croiser personne.
Et sinon les Italiens se pratiquent mais pour l'instant le bastion sommital est en glace, et les cordées que l'on a croisé avaient l'air d'apprécier l'encordement sur cette section.
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire