Il y a des journées comme celle-ci qui ne commencent pas vraiment comme imaginé la veille; Grosse panne d’oreiller, le copain qui poireaute bien 1h, les sudistes qui s’embrouillent sur la montée de Merlette, le forfait qui ne fonctionne pas… mais qui finalement va se révéler être une journée des plus fameuses !
En bref, une matinée passée à poncer les belles pentes nord à nord-est du Drouvet puis côté Estaris dans une qualité de poudreuse impeccable, un bon 30 à 40cm rapide à souhait, invitant même à sauter quelques barres ( elles sont très trop parfaites par là bas…).
A noter toutefois qu’en dessous de 2000 en sud, la quantité de neige fraîche tombée dans la nuit suffisait à peine à rider sans toucher l’alpage…
Puis, 13h sonne, déjà bien détendus, nos fesses posées sur le TS Gnourou, le plan si bien prémédité (grâce aux bonnes infos de Julien, notre local de l’étape, malheureusement absent ce jour) commence à prendre forme : Mode Freerando ON.
⤴️ premier peautage pour atteindre le col de Fressinieres et faire la trace d’accès aux crêtes du cirque sud-ouest du Roc Diolon. Dans cette montée de 300d+ pour atteindre les 3000, la neige est fraîche, légèrement matée par le vent qui a tourné Nord…
⤵️ Check visuel des pentes sud le long de cette longue crête pour finalement choisir d’ouvrir cet énorme vallon totalement vierge jusqu’au pied du TS Gnourou. Ambiance fabuleuse, rien ne bouge, la neige n’a pas encore trop chauffé !
Nos fesses à nouveau sur le TS Gnourou, pas eu tant besoin de se parler pour décider de la suite… La descente était belle et telle… qu’il aurait été intolérable de ne pas réitérer ! En mieux…
⤴️ rebelote, mais cette fois, nous montons bien au delà des crêtes jusqu’au Roc Diolon (3071m), le finish pyramidal se faisant à pieds sur les 50 derniers mètres. Superbe ambiance et vue imprenable sur la vallée de Fressinieres et les divers 3000 environnants noyées dans de belles nébulosités.
⤵️ Time to play. En descendant sur la crête Ouest, nous repérons un des couloirs sud dont la neige semble avoir un peu chauffé, mais dont mon compagnon de ride du jour, Man, méfiant tel le Yorkshire, souhaite tester l’entrée un tantinet raide. Rien ne bouge. Il ouvre, se positionne en sortie pour shooter qq photos…
J’entre assez serein, première plaque se dérobe puis seconde sur ma gauche m’obligeant à mettre full gaz pour passer au dessus et prendre un bon shoot d’Adrenaline… Manu était judicieusement protégé; la base pour un photographe calé en milieu de pente !
Nous retournant une dernière fois, pour constater l'ampleur de la coulée, nous descendrons ensuite bien détendu et pour la seconde fois cette superbe vallée, orientée tel un four solaire...
Nous finirons la journée, par une visite plus élargie du domaine, constatant amèrement que ces nébulosités, parfois même chargées de petits flocons (ah c'est donc ça le Foehn ???) ont bien pourri les pentes sud à ouest en dessous de 2300... et... que la neige fraiche, si belle à 1850 le matin, semble avoir déjà en partie fondue 😭.
Soleil qui chauffe en février? Foehn ? Je ne saurais donné le vrai coupable, les deux peut-être.
Aller, il est tant de rentrer mais pas sans ramener à la maison quelques ravioles et tourtons du Champsaur !
10 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
"On ne meurt qu'une fois, et c'est pour si longtemps ! " - Mr M.
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire