Ecrins : Vieille croûte partout, neige fraîche nulle part

Après la petite noche bien tranquille à l’Aigle, où nous avons finalement été rejoints par deux raquettistes (oui oui) en debut de soirée, on projette de descendre par le glacier de l’Homme histoire de faire une boucle, et aussi si possible d’eviter un dechaussage à 2500 sur le Tabuchet.

Mais avant cela on se dit qu’on tenterait bien une petite visite à la Meije orientale au dessus du refuge. La meteo est pas forcément au beau fixe pour la journée, mais ça à l’air de tenir jusqu’en fin de matinée. Zou!

Reveil magique là-haut, ciel bleu, sommets dorés par les rayons du soleil, seracs qui brillent, tout y passe. On monte en direction de la premières pente qui semble etre en neige pour notre plus grand plaisir. On droppe les skis à la rimaye et on s’encorde pour la passer. Première surprise sur le premier passage en glace, c’est beton! Il faut bien taper pour ancrer. Et en remontant, on s’apercoit que la couche de neige est bien fine et qu’on est vite sur la glace. On garde la corde et on se debrouille avec nos 3 broches pour rejoindre l’arete. On atteint le premier surplomb rocheux, qui nous vaut un beau brassage, puis un boit d’arete en caillou où on regrette de ne pas avoir pris un peu de matos. Un peu plus loin ca brasse de nouveau, on avance pas vite et on sait que l’aller retour risque de prendre du temps : la menace d’etre pris dans le mauvais nous fait rebrousser chemin, et on part sur une ablakov party pour descendre la pente de neige/glace grace a nos brins de cordes pas si longs.

On rechausse à la rimaye direction le glacier de l’Homme : l’ambiance est grandiose encaissée entre les murailles de pierre et les imposants seracs. Par contre pour la qualité du ski ok repassera : croute en haut, soupe facon puree de pois cassée bien epaisse sur le bas, on ski tranquille pour pas se faire un genou en fin de saison. Sans trop devoir bricoler, on dechausse à 1850, et ça c’est beau (un peu plus de 1800m de ski donc pour rassurer les âmes sensibles). Du coup on rentre au Pied du Col, puis à Villar d’Arene par le GR le long de la Romanche pour aller se faire une ptite pizz bien méritée.