Réveil du dimanche tardif, l'esprit embrumé par la chartreuse, l'estomac lesté par la raclette de la veille. Un regard par la fenêtre avec une LPN qui parait douteuse de bon matin à 11h et des brumes épaisses en altitude. Seul un coup d'oeil sur la webcam du Cuvy laisse espérer du ski sous les flocons en altitude, mais avec une visibilité incertaine. On petit déjeune, on tergiverse, et finalement on prend le chemin du bowling : glisse sur la piste du 1650 : 5/5
A 15h, la partie est pliée, mais l'ambiance hivernale à cette altitude là recommence à titiller nos envies de ski avec jamrek, d'autant que l'on se sent un peu dans le gaz et que l'idée de se faire un peu venter la face dans le mauvais apparaît comme un remède potentiellement providentiel. C'est décidé, on tente le forfait rando. Au vue de l'heure tardive, on est pas certains qu'en arrivant à 15h40 au Planay on accepte de nous le vendre mais bon, on tente ! Un petit trajet plus tard, nous voilà aux caisses où l'on obtient le sésame sans encombres. On se change au parking sous une pluie intense et on croise un randonneur qui revient lessivé de sa sortie : apparemment sur le bas "ça mouille".
Hop, 16h nous voilà dans la cabine, on mets les peaux et nous voilà sur le plateau direction la Forclaz. On galère un peu à trouver notre rythme au vue de la petite forme du jour, mais la montée se fait rapidement dans une neige légère et très agréable pour la glisse des peaux. Sur le bas, le vent a peu travaillé, et on trace parfois dans une petite trentaine de centimètres, belle ambiance au milieu des sapins. En arrivant sous le sommet de Bonnets Rouges, le vent commence à faire son effet, et on rattrape d'ailleurs un duo qui met le clignotant vers le bas. De notre côté, on reste sur notre position "si y a visibilité y a match", et on continue dans cette belle ambiance qui nous revigore. On atteint le sommet de la Forclaz vers 17h30, où nous sommes seuls au monde. Le vent continue de forcir, et c'est le moment que choisis le zip de ma gore tex pour lacher "le sens du timing". On dépeaute et on redescend. En revanche sur les pistes un peu plate, la neige apparait assez collante et on fait très peu de virages, on décide de plonger sur le refuge de l'Alpage pour profiter d'un peu de pente, meme si le jour blanc limite les possibilités. Coté météo c'est retour au calme. On remet les peaux pour rattraper le haut de bonnets rouges, et retour au cuvy. La neige s'alourdit à mesure que l'on descend, et la descente de Perches nous façonne bien les cuisses histoire de terminer en beauté.
On arrive à la voiture, bienheureux de notre petit coup inespéré, seuls au monde dans cette belle ambiance tantôt tempête tantôt solitaire et calme.
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