Au sujet du sac avec ballon ABS, j'ai assisté à la thèse de Martin Kern sur le sujet. Un truc est certain lors des écoulements granulaires (laves torrentielles, avalanches): à densité égale, les grosses particules remontent à la surface. Ajoute à cela le fait que la densité d'un skieur+ballon est bien moindre que celle d'un skieur tout court, et l'efficacité du ballon, une fois ouvert, est expliquée: la profondeur d'ensevelissement de la victime est moindre.
Il faut encore y ajouter le fait qu'on voit les ballons de loin. Même si le gars a la tête sous la neige, la recherche est immédiate. Ca va nettement plus vite qu'avec l'ARVA.
Du côté statistique sur les accidents qui ont menacé des porteurs de ce système, on peut dire ceci: sur une quarantaine de victimes, le ballon a marché à tous les coups comme je viens de le dire, sauf dans 2 cas de figures:
- 1 fois le porteur du ballon avait déjà les pieds coincés au moment où l'avalanche lui est passé dessus. Il n'a donc pas été entraîné, et l'effet de "remontée" des gros éléments pendant l'écoulement ne s'est pas appliqué à lui.
- 6 fois le ballon ne s'est pas déclenché. Est-ce que c'est à cause du système défectueux (peu probable vu sa simplicité), ou à cause du fait que le skieur s'est laissé surprendre?
Ceci pour dire que ce système est un réel progrès sur les précédents. Diminution de la profondeur d'ensevelissement, simplification de la recherche et gain de temps sur la recherche. Même s'il reste cher, et même s'il ne marche pas à tous les coups, c'est quand même plus facile de s'entraîner à tirer sur une poignée que d'être performant avec l'ARVA. Et la pression est différente. Quand tu tires sur la poignée, c'est ta pomme que tu sauves, et AVANT l'accident. Quand tu mets l'ARVA en position recherche, c'est pour tirer quelqu'un d'autre de la mouise, et APRES l'accident.
Même si les grincheux râleront en craignant que certains se sentiront dispensés de l'apprentissage de la montagne et de la solidarité, ça me semble être un progrès notable. Le porter ne dispense pas de toute la réflexion et la prudence qui sont associées à une course hors des sentiers balisés.
De toute manière, la seule solution radicale contre les avalanches est de ne sortir en montagne que quand il n'y a plus de neige.
Qui ici est prêt à cela?
Allez, zou
inscrit le 19/10/00
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